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Charles de Gaulle est né le 22 novembre 1890 à Lille et est décédé le 9 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Églises.

 

 

 

 

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Depuis qu'il est entré dans l'histoire, le général De Gaulle par les gestes, le verbe ou la plume en a lui-même façonné les moments les plus significatifs, que ce soit dans l'épreuve, le drame ou la gloire :
- Le 17 juin 1940, abandonnant la France envahie, il prend l'avion pour Londres, d'où il lance le 18 juin l'appel historique.
- A 50 ans, Charles De Gaulle dissident, va se trouver bientôt condamné à mort pour rébellion par ceux-là même qu'il n'avait pu convaincre que la guerre moderne serait une guerre de mouvement et non plus une guerre de défense.


Les Champs-Elysées
Alors commence pour le rebelle de Londres une épopée politique et militaire qui culmine, après les vicissitudes de la guerre et les débarquements alliés, en août 1944, dans Paris libéré. Le 26 août, des centaines de milliers de Parisiens envahissent les Champs-Elysées. Ils n'ont d'yeux que pour De Gaulle qui descend l'avenue triomphale entouré de Leclerc, Koenig,  Juin, Bidault et Parodi. Sous la voûte de l'Arc de triomphe flotte l'immense drapeau tricolore retrouvé.

 

 

 

 

Quitter la barre en silence
Après 17 mois à peine à la tête du gouvernement provisoire, De Gaulle, qui menace ce qu'il appelle déjà "le régime des partis", décide de "quitter la barre en silence sans s'en prendre à personne, ni en public ni en privé". "Je jugeai, écrit-il dans ses mémoires, que mon silence pèserait plus lourd que tout, que les esprits réfléchis comprendraient pourquoi j'étais parti et que les autres seraient tôt ou tard éclairés par les événements."
De Gaulle redevenu citoyen fait croisade et développe publiquement ses idées sur les institutions qu'il souhaite pour la France.

 

Faillite des illusions

Après six ans de lutte politique à la tête du Rassemblement du peuple français, fondé en 1947, De Gaulle reconnaît "sans ambages" que l'effort "n'a pu jusqu'ici aboutir". Le 6 mai 1953, il dénonce une fois de plus "les vieilles divisions" dans lesquelles "la nation, faute d'être conduite, retombe".
Le succès des partis, vitupère-t-il, "s'accompagne du recul de la France sur tous les terrains". Il rend leur liberté aux compagnons du R.P.F. puis il prophétise : "Le regroupement peut venir d'un sursaut de l'opinion qui sous l'emprise de l'inquiétude amènerait les Français à s’unir et leur régime à se transformer".
Après cette "faillite des illusions" et pour "préparer le recours", il fait cette fois-ci retraite et dans la solitude hautaine de Colombey se retire pour écrire ses mémoires et suivre à plus de 200 kilomètres de Paris, en observateur sarcastique et impitoyable, les secousses de la politique française. "L'inquiétude et le sursaut" ne saisissent la France que 5 ans plus tard.
Le 13 mai 1958, Alger, en rébellion contre la métropole, porte indirectement De Gaulle au pouvoir.

 

 

 

 

Trois principes
Investi par l'Assemblée nationale le 2 juin 1958, en qualité de président du conseil, il réforme la Constitution et énonce les trois principes qui, selon lui, doivent être la base du régime républicain :
- le suffrage universel est la source de tout pouvoir,
- les pouvoirs législatif et exécutif doivent être effectivement séparés,
- le gouvernement doit être responsable devant le parlement.
Quelques mois plus tard, il fait approuver la Constitution de la Ve République dont la clé de voûte est l'institution d'un président de la République désigné par la raison et le sentiment des Français pour être le chef de l'Etat et le guide de la France. "La Constitution, dit-il dans une conférence de presse, le 20 septembre 1958, confère au chef de l'Etat la charge insigne du destin de la France."

Cette Constitution, il la complète quatre ans plus tard en faisant adopter, le 28 octobre 1962, par référendum, le principe de l'élection du président au suffrage universel.

 

 

 

L'Algérie
Entre-temps, De Gaulle avait terminé la guerre d'Algérie, eu raison, en janvier 1960, des barricades de Lagaillarde, puis plus tard, du "quarteron de généraux en retraite" qui, le 22 avril 1961, s'était insurgé à Alger. Ce jour-là, tandis que la France s'attend à voir débarquer à Paris les parachutistes bagarrés, De Gaulle condamne le pronunciamento : "Leur entreprise conduit tout droit au désastre national".
"Les Algériens auront le libre choix de leur destin", avait promis solennellement De Gaulle, en uniforme, devant les caméras de la télévision, dès le 29 janvier 1960. "Ils diront ce qu'ils veulent. Cela ne leur sera pas dicté." Ainsi en fut-il, en dépit des vents et des marées contraires.
En décembre 1965, les attentats auxquels le général a échappé miraculeusement pendant la période difficile de la lutte algérienne sont déjà loin, De Gaulle, arrivé au terme de son premier septennat, sollicite, à 75 ans, une nouvelle investiture, cette fois-ci au suffrage universel

 

En ballottage
Mais, à la surprise générale, la contestation est sévère. De Gaulle, en ballottage, est contraint de reprendre la politique à bras le corps et, pour triompher de François Mitterrand, se lance dans une série d'entretiens télévisés .

Le 19 décembre 1965, il est élu avec 55,20 % des suffrages. C'est alors qu'il déclare : "La République nouvelle se trouve décidément confirmée vis-à-vis de la nation et vis-à-vis du monde. Partant de là, elle va développer avec une ardeur redoublée, au service de la France et au profit  de tous les Français, son œuvre de progrès, d'indépendance et de paix".

 

 

 

 

Le drame
Le régime est confirmé, mais la France bientôt s'agite, travaillée par des ferments politiques, économiques, sociaux. Le septennat n'est pas à mi-course que le drame éclate. En mai 1968, drapeaux rouges et drapeaux noirs fleurissent dans tous les quartiers de Paris. L'Etat vacille. Le général De Gaulle, qu' "une vague de tristesse a failli entraîner au loin", semble désemparé. Soudain, en 48 heures, par un coup de maître qui stupéfie ses adversaires et galvanise ses partisans, il ressaisit la barre : "Détenteur de la légitimité nationale et républicaine", il annonce à la radio le 30 mai 1968 en quelques phrases tranchantes comme l'épée, ses décisions : "Je ne me retirerai pas. J'ai un mandat du peuple. Je le remplirai. Je ne changerai pas le premier ministre. Je dissous aujourd'hui l'Assemblée nationale... Je diffère la date du référendum..." Fort de la légalité, De Gaulle et son gouvernement gagnent la bataille des grèves et des défilés. "La réforme, oui, la chienlit,non."
L'ordre rétabli, les élections gagnées au-delà de tout pronostic, le premier ministre remplacé, De Gaulle entend faire la seule révolution qu'il envisage pour la France, celle de la participation.

 

Tempêtes monétaires
Sur cette route difficile qui conduit au référendum de cette année, les écueils ne manquent pas. En novembre, une fois encore, le grand navire est secoué par les tempêtes monétaires cette fois. Le samedi 23 novembre 1968, la France et le monde attendent la dévaluation du franc. Eh ! bien, non, De Gaulle, une fois de plus, contre toute attente, impose sa décision : "Tout bien pesé, annonce-t-il, j'ai, avec le gouvernement, décidé que nous devons achever de nous reprendre sans recourir à la dévaluation… Ce qui se passe pour notre monnaie nous prouve une fois de plus que la vie est un combat, que le succès coûte l'effort, que le salut exige la victoire." Ce fut pour finir, le 24 avril 1969, le référendum sur les régions et la suppression du Sénat qu'à tout prix, De Gaulle voulut faire aboutir…

 

texte publié en mai 1969 dans un quotidien suisse

 

 

 

 

 

novembre 1970

 

 

 

 

 

 

à voir ègalement :

DE GAULLE : UN DESTIN HORS SERIE

DE GAULLE : LE ROI DU BLUFF 

 

 

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1917 - captif en Allemagne, il tenta plusieurs fois de s'évader

 

 

 

 

 

 

 

 

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