Jeux sans frontières  est un jeu créé par Guy Lux, Pierre Brive, Claude Savarit et Jean-Louis Marest. Après la réussite d’Intervilles et d’Interneiges, les créateurs ont décidé d’opposer des villes européennes. Le succès fut si grand que de nombreux pays s’ajoutèront aux quatre pays de la première saison (1965).
Chaque pays avait ses présentateurs (ou commentateurs). En France on retrouva : Guy Lux,  Simone Garnier, Claude Savarit, Fabrice, Marie-Ange Nardi, Georges Beller, Daniela Lumbroso, …
Au milieu des années 1990, le rythme et le montage de l’émission changèrent, le nombre de pays participants devint trop important, l’audience baissa… Tout cela fit qu’en 1999 l’émission s’arrêta.

Voici un extrait de presse, quotidien suisse de mai 1965, qui fut quelques jours avant la première émission.

Depuis plusieurs semaines déjà, je le sais, Guy Lux dort mal dans son lit qu'assaillent les dossiers, les livres et les cartes. Ce Premier consul, Bonaparte des jeux télévisés, fixe avec une anxiété chaque jour grandissante, ce mercredi 26 mai 1965 qui se rapproche inexorablement de lui. Ces jours anciens au long desquels nous cherchions un nom de baptême pour une émission à peine née qui devait s'intituler la Roue tourne, je les revois...
A l’époque, je ne me doutais pas que l'ami Guy Lux, découvrant ce nom, avait du même coup, tel l'apprenti sorcier, placé le doigt dans l'engrenage d'une roue qui, multipliant son allure, l’allait immanquablement entraîner au prix des plus diaboliques difficultés, jusqu'au faîte de la notoriété.
"Le temps s'en va madame, non pas le temps, mais nous nous en allons", écrivait  Ronsard... Certes, cette Roue tourne qui nous semblait alors truffée de chausse-trapes n'était pas autre chose - comparée à cette série Jeux sans frontières qui va naître - qu'une sucette placée en regard d'un bloc de dynamite.

Intervilles et Interneiges n'étaient pas, vous vous en êtes certainement rendu compte, des émissions faciles, tant sur le plan de la production que sur celui de la réalisation. Les rouages, les mouvements compliqués et délicats qui les animaient, pouvaient à chaque instant se gripper se dérégler et, de ce fait entraîner l'ensemble jusqu'à l'irrémédiable faillite. Tout cela, il faut bien le dire, n'était à la vérité que du gâteau,... Jeux sans frontières, c'est vraiment tout autre chose ! Disons que le jeu, s'il est demeuré fidèle à ses principes essentiels, n'en a pas moins acquis une dimension dont était seule pourvue jusqu'alors l'Eurovision.

Jeux sans frontières, ou si vous préférez Spiel ohne Grenzen, ou encore Giochi Senza Frontière, est organisé par l’Office de Radiodiffusion – Télévision Française (0.R.T.F.), la Westdeutscher Rundfunk (W.D.R., membre de l'A.R.D.), la Radiodiffusion - Télévision Belge (R.T.B.) et la Radiotelevisione Italiana (R.A.I.). Le jeu consiste à mettre en compétition deux villes de nationalité différente en soumettant leurs représentants à une série d'épreuves physiques diverses. A l'issue de ces épreuves a lieu une épreuve Intellectuelle, dite du TENEZ-BON.
La ville gagnante est celle qui, à l'issue de toutes les épreuves, a totalisé le plus grand nombre de points. S'il y a égalité - à l'issue du TENEZ-BON - la ville gagnante est celle qui dispose du plus grand capital temps économisé à la fin du TENEZ-BON.
Les rencontres sont suivies, sur l'antenne, en un point différent de ceux de leur déroulement, par un jury international désigné par la Télévision suisse.

Le suisse Gennaro Olivieri (ci-dessous avec Simone Garnier) est l’arbitre de l’émission.