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17 juillet 1962, pour la première fois apparait sur nos écrans en noir et blanc, une émission-jeu qui deviendra culte : Intervilles. Deux villes sont opposées lors d'épreuves sportives et intellectuelles. Les caméras et les moyens techniques sont installées dans ces deux villes et sont coordonnées par un réalisateur à Paris. Des petits incidents techniques (coupure de son ou de l'image) nous vaudront des répliques célèbres entre Guy Lux et Léon Zitrone qui se trouvaient toujours dans des villes différentes. En septembre 1962, s'opposérent pour la finale, Saint-Amand les Eaux et Dax, qui fut vainqueur.

 

A partir de 1963, il y eut en plus une "super finale" entre la ville gagnante de l'année et celle de la précédente saison.

 

Aux côtés de Guy Lux, on retrouvait Simone Garnier. Dans l'autre ville, l'animateur-commentateur était Léon Zitrone, remplacé par la suite par Roger Couderc.

 

Une des grandes émissions de la RTF (1962 et 1963) et de l'ORTF (1964 à 1973); les premières années furent nettement les plus originales.

 

 

Intervilles

 

 

Avant la saison 1963, Guy Lux parlait de son émission (extrait du journal Tintin) :


- La durée de l’émission est prolongée d’un quart d’heure, 16 villes participent aux épreuves (au lieu de 11) qui seront beaucoup plus difficiles. Je peux déjà vous en citer quelques-unes : une course de locomotives prévue à Saint-Maur, course de trot à Vichy, course de jeep sur piste hippique ; dans la piscine de Dinard, les concurrents devront lutter contre la marée…

Dans l’ensemble, Intervilles a pris une certaine ampleur par ses épreuves et aussi par les villes participantes, qui sont elles-mêmes plus importantes que l’année dernière.

- Y-aura-t-il une épreuve aussi drôle que les vaches landaises ?
- Je l’espère ! Nous aurons cette année l’épreuve de la poule : ladite poule, mise en liberté, devra choisir entre les deux vers de terre des équipes adverses !
- D’où vient Intervilles ?
- C’est assez compliqué : c’est un jeu d’origine italienne que Pierre Brives découvrit un jour et modifia pour en faire une émission radiophonique. A mon tour j’ai conservé l’idée de fond, mais en ajoutant des épreuves sportives. Ce qui plait surtout dans Intervilles, c’est le côté pris sur le vif ; il y a toujours une part d’imprévu et, très souvent, je ne suis plus maître de l’émission, ce qui donne lieu à des incidents assez comiques…

 

 

intervilles 1963

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Zitrone au poteau - Guy Lux, vous m'entendez ? - A vous le jury de Cognacq-Jay - Félicitatons l'équipe adverse pour sa sportivité !... Ces phrases lancées à la volée allaient revenir en 1964.

 

Le premier tournoi s'est déroulé entre Hendaye et St-Jean de Luz. Dans la première ville, les épreuves nautiques ont été à l'honneur. La rencontre suivante, le 9 juillet, opposera Royan à Pessac. Ce sera l'occasion d'un direct exceptionnel avec le concours de l'hélicoptère de la TV, à plus de dix kilomètres des côtes. L'épreuve n°1 se déroulera en effet au phare de Cordouan, bâti sur un rocher au large de l'estuaire de la Gironde. Le 16, rendez-vous à Dunkerque, patrie de jean Bart et à Calais, capitale de la dentelle. Le 23, Compiègne contre Chantilly. Léon Zitrone sera à l'aise sur le champs de course de Compiègne. A Chantilly, tous les projecteurs seront braqués sur le château devant lequel sera dressée la tribune d' Intervilles. Compiègne étant aussi un centrede fabrication de cordages pour agrès, le jeu de la corde sera sévère. Le 30, narbonne contre Béziers où notre ami Roger Couderc retrouvera d'ardents rugbymen et donnera libre cours à son enthousiasme naturel. Le 6, Montauban-Auch.


Après ces éliminatoires, comme les années précédentes, les quarts de finale se joueront entre les six vainqueurs opposés deux à deux, les 13, 20 et 27 août. Le 3 septembre, Tarbes, vainqueur 1963, entrera en lice et remettra son titre en jeu. Le jeudi suivant, ce sera le deby du Nord contre le sud-Ouest. Le 17 septembre, finale.


Guy Lux sera toujours opposé à Zitrone qui continuera , bien sûr, a lui faire la sourde oreille. Quant à Roger Couderc et Simone Garnier, ils seront l'un et l'autre des animateurs errants qui formeront un tandem tantot avec le producteur, tantôt avec Big Léon.

 

Cette année, il n'y aura pas de temps mort. S'il manque un tireur de corde à l'appel, si une vachette ne veut pas entrer en piste, si le jury examine une contestation, on ne verra pas en attendant un gros plan de Zitrone. Pour les trous, en cas de panne, le "fil rouge" fonctionnera en direct. Il s'agit d'un jeuqui peut se prolonger aussi longtemps qu'on le veut. Par exemple, on demande à chaque équipe de constituer un échafaudage le plus élevé ou d'aporter le plus grand nombre de chapeaux en un point donné ou bien c'est à qui démontera une voiture jusqu'à la plus petite pièce. Ce "fil rouge" aura la valeur d'une épreuve et nous vaudra des interludes cocasses.

 

La caravane des techniciens ? Essentiellement un car-régie pour que les deux réalisateurs Roger Pradines et Alexandre Tarta puissent sélectionner sur place les images des cinq caméras reliées par 300 mètres de cablage. Guy Lux compte utiliser la nouvelle caméra HF portative qui est autonome et permet au reprter de se promener dans la foule.

 

Article de Max Denis dans Pilote (1964)

 

 

 

Guy Lux, Roger Couderc et Léon Zitrone vont se retrouver cet été pour animer ensemble l'émission Intervilles 64.

 

 

Intervilles sans ses vaches ne serait pas Intervilles

 

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INTERVILLES 1997 : L'AFFAIRE CHIABODO"

 

article de Freddy Landry publié en octobre 1997

 

"Intervilles", apparut en 1962 sur l'unique chaîne française d'alors. Guy Lux et Léon Zitrone s'y empoignaient pour faire du "spectacle". Les concurrents se battaient avec des vachettes landaises. Le public se marrait au détriment, presque toujours, des concurrents maladroits. Le jeu amusait De Gaulle. Le succès fut tel qu'Intervilles s'internationalisa pour devenir "Jeux sans frontières". Il fut fait appel à des arbitres, l'un venu du football (sauf erreur), M. Pancaldi, l'autre du hockey sur glace, le Suisse Gennaro Olivieri. On se donnait joyeusement du Guy (donc Lux), du Simone (Garnier), du Gennaro. On y prolongea même le jeu en hiver et en "Interneige".

 

Chiabodo sur la touche

Le souffle est ensuite tombé. Mais "Intervilles" est réapparu depuis quelques années sur TF1, avec de splendides parts de marché frôlant parfois les dix millions! Mais voilà que la finale du 2 juillet dernier, entre le Puy-du-Fou et Ancenis, fait problème pour trois doigts de l'arbitre Olivier Chiabodo traînant sur son jean. Car la bonne réponse à une question sur le désir de Landru avant son exécution - un bain de pied - por-tait le... numéro 2! Les "intellos" du puy contribuèrent à la victoire de leur formation. Ces doigts étonnèrent seulement quelques téléspectateurs... Il ne s'est pourtant rien passé jusqu'au 17 septembre, à la sortie du "Canard enchaîné" qui s'interroge, photos à l'appui: y eut-il tricherie? Quand on connaît le sérieux du "Canard" dans ses investigations et ses informations, on doit réagir: Patrick LeLay, président de TF1, qui relance actuellement sa chaîne en "quête de sens" pour retrouver un public qui s'effrite, s'énerve... et congédie son employé Chiabodo! On regarde d'anciennes émissions: avec deux doigts, l'an dernier, on avait aussi contribué à faire gagner... le Puy-du-Fou! Le 21 septembre, "Arrêt sur images" (La cinq) consacre une séquence à l'incident, images à l'appui, mais les images ne prouvent que la présence de trois doigts sur la couture du pantalon! Dans son édition des 28 et 29 septembre "Le Monde" consacre une page à "Intervilles". On connaît aussi le sérieux du "Monde", dans un ton certes assez différent de celui du "Canard"!

 

Laver son honneur

Prudemment, les uns et les autres utilisent le conditionnel! Congédié par Le Lay, Chiabodo demande à la justice de "laver son honneur". TF1 etla société productrice de l'émission (60% du capital dans les mains de TF1!) portent plainte contre X. Les maires de communes qui engagent beaucoup d'argent pour participer au jeu y vont de leurs accusations et dénégations. On découvre toutes sortes de choses amusantes: en 1996, 14 des 16 villes sont dirigées par la droite, en 1997, 15 sur 18 sont de même tendance politique! Le Puy-du-Fou n'existe pas, c'est un lieu-dit de la commune d'Epesses. Mais c'est aussi le siège d'un spectacle "vendéen" qui attira l'an dernier 250.000 spectateurs, pour la plus grande joie d'un certain Philippe de Villiers, grand donneur de leçons de morale "bien carrées". Le jeu est devenu, depuis assez longtemps, un enjeu de promotion touristique, de politique. Alors, rien ne va plus! Les vachettes seront-elles convoquées en tribunal. Chevalier n'est pas loin, pas celui du spectacle du Puy, mais bien de Clochemerle...

 

 

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INTERVILLES DISQUES

 

 

 

 

jeu de société basé sur l'émission Intervilles

 

 

 

 

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