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Le texte ci-dessous date de 1953, les choses ont bien changé depuis.

 

NATIVITE DANS LA NUIT PROVENCALE


Nulle part en France, la Noël n’est célébrée avec autant de ferveur que dans le Midi. A Marseille, dès le 10 décembre, s’ouvre la Foire aux Santons, petites figurines d’argile, peintes délicatement et destinées à décorer les crèches.  Elles sont l’œuvre d’une vingtaine de familles qui, de Nice à Marseille, depuis trois cents ans, se transmettent les moules de père en fils. A Luceran, les bergers drapés dans leur grande houppelande de laine blanche viennent offrir à l’Enfant-Jésus un agneau qui se promène en liberté devant l’autel. A Pérouges, un cortège aux flambeaux, précédé de ménétriers, se rend à l’église-forteresse pour la messe de minuit.
Mais le plus pittoresque des Noëls de France est, sans conteste, celui de Baux, ancienne capitale de la Provence, aujourd’hui village en ruines accroché au flanc de la montagne rocheuse. Un agnelet est transporté jusqu’à l’église dans un chariot peint, fleuri et orné de chandelles allumées que traine un bélier blanc à la tête enrubannée. Quand le cortège s’arrête devant l’autel, le plus vieux berger de la région prend l’agneau dans ses bras et le fait passer de mains en mains ; ainsi tout le village fait l’offrande pendants que s’élève  un chant provençal mêlé au son des tambourins. 

 

VEILLEE AUTOUR DU CHRISTMAS TREE

De tous les arbres de Noël, il en est peu que l’on décore avec autant d’enthousiasme et la dévotion que ceux d’Angleterre. Là, chaque foyer a son Christmas Tree. La tradition est si fortement ancrée que le 21 décembre – appelé Jour de Bonté – les pauvres vont sonner aux portes de leurs voisins plus heureux afin d’obtenir quelques présents qui leur permettront d’orner dignement leur arbre. Dans chaque rue, chaque parc, sur chaque place, il y a un grand sapin illuminé. Le plus grand de tous est celui de Trafalgar Square, en plein centre de Londres, arbre gigantesque qui étincelle toute la nuit au milieu d’une foule de badauds.

A l’ouest de l’Angleterre, des masques appelés mummers, circulent dans les villages et donnent des représentations historiques pendant la nuit de Noël. Dans le nord, des petits chanteurs parcourent les rues sur d’antiques traineaux sculptés, garnis de rubans et de houx. A Dewsbury, dans le Yorkshire, depuis sept cent ans, le gros bourdon du clocher sonne sans discontinuer pendant les heures qui précèdent Noël. ?Au dernier coup, qui tombe à minuit juste, la cloche doit avoir sonné autant de fois qu’il y a d’années écoulées depuis la mort du Christ.


LE PRESEPIO ITALIEN

 

Les crèches de Noël les plus riches, les plus poétiques, les plus fantaisistes sont celles que crée, chaque année, le peuple d’Italie. Car pour lui, la fête de la Nativité est tout entière consacrée à la minutieuse décoration du presepio (crèche). Cette tradition est née dans la forêt de Greccio, en 1223, lorsque Saint François d’Assise célébra la messe de Noël dans une vraie étable, avec du foin, un bœuf et un âne vivants.
Depuis cette première représentation de la Nativité, l’imagination des Italiens n’a cessé de créer des crèches, plus belles les unes que les autres. Au cours des siècles, des artistes de génie ont produit de véritables chefs-d’œuvre où les personnages du presepio sont richement habillés et les décors somptueux. L’art du presepio est surtout cultivé à Rome et à Naples. Les grands d’Italie ont suivi l’exemple du peuple :  le roi Charles III aménageait lui-même sa crèche et la reine cousait les costumes des personnages.

 

 

 

DANS LES PLAINES ENNEIGEES DE LA FINLANDE


Avant de prendre congé de ses hôtes, chaque convive d’un réveillons finlandais prend une bougie du sapin et la rapporte chez lui. Aussi les routes blanches sont-elles parsemées de petites lumières semblables à des quantités d’étoiles.


DANS LES PLAINES ENNEIGEES DU CANADA


Les bûcherons  qui vivent en petites équipes disséminées dans les immenses forêts canadiennes se regroupent tous au camp central pour fêter Noël. Certains arrivent sur leurs skis, d’autres en traineaux, mais tous ont fait de longs trajets, souvent de plusieurs centaines de kilomètres.
Après avoir célébré la messe de minuit, ils dansent et chantent jusqu’à l’aube, car dans ces blanches solitudes, les occasions de se divertir sont rares et la vie est bien rude. La journée du 25 décembre est consacrée à des compétitions sportives, puis ces hommes solitaires se quittent pour retrouver leur campement dans les bois.


DANS LES CIMETIERES TYROLIENS

 

Pendant la nuit de Noël, les fermiers  des environs de Salzbourg aspergent leur bétail d’eau bénite et font bruler de l’encens dans les étables. Des chanteurs viennent frapper aux portes des fermes et, répétant les gestes de Marie et de Joseph, demandent asile. Mais ils sont, eux, accueillis charitablement et reçoivent des friandises. Avant la messe de minuit, chaque famille se rend au cimetière pour prier sur les tombes de ses morts et y déposer une bougie qui scintillera dans la nuit d’hiver.

 

 

 

 

 

à voir :

Noël au doux pays de nos aïeux (Normandie)

FINA - collection de Santons de Provence (1971/1972)

Tradition romaine (Pifferari)

 

 

 

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En Australie (années 60) - personnages de Disney

 

 

 

 

 

 

 

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