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25 décembre : anniversaire de la naissance du Christ !

25 décembre :fête des hommes de bonne volonté...

25 décembre, en Normandie, au pays de Caux. Etait-ce à Froberville ? A Goderville ? Il y a cent ans, deux cents ans… Chacun est venu à la Messe de Minuit, lanterne au poing, au long des chemins. En tête sont les bergers… Ils sont vêtus de la grande limousine rayée à capuchon, et tiennent le feutre à larges bords à la main. Leurs favoris encadrent des bouches creusées par les dents absentes, sous le nez joliment fleuri… Ils s’avancent, conduisant chacun un agneau enrubanné.


C’est naïvement rendu, la "marche à l’étoile". Derrière eux, vont Gaspar, Melchior et balthazar que figurent les enfants de chœur. Ils portent le sceptre, la myrrhe et surtout les pièces d’or que l’on déposera aux pieds de l’Enfant-Dieu. Quelques "jeunesses" aux joues rondes et à l’air amène  les accompagnent, vêtues de robes bleues, avec des ailes de papier dans le dos, personnifiant le chœur des anges. Puis, voilà la civière, c’est tout un édifice vacillant de cierges allumés. En son milieu se dresse un mât aux cinq plateaux illuminés. Entre les cierges sont disposés les "couronnes", le "chanteau" et les "mains", le pain béni sous toutes ses formes.

 

Voici venu le moment de l’offrande. Les bergers en les piquant, en les pinçant, font bêler les agneaux. Là, encore, c’est un symbole. Celui de la Nuit Sacrée où, les animaux marqués du doigt de Dieu, conversaient entre eux dans l’étable… Le coq, qui n’est pas là, lançait, avec ses cocoricos : Christus natus est ! (le Christ est né !). Le bœuf absent lui aussi, mugissait un sonore Ubi ? (où ?) et l’agneau bêlait Bee..thléem… sans oublier l’âne qui bramait : eamus ! (allons-y !).

 

Puis commencent les vieux chants : Venez bergers, accourez tous… La voix claire de l’ange le plus doué lance le chant, les faussets des vieux bergers édentés répondent : Quelle est cette importante voix qui frappe à mon oreille ?... Cela dure six couplets, jusqu’à la dégustation de la brioche qui précédera le plantureux repas, destiné à remettre, après les froids de la nuit, les âmes en place, dans les délices du présent.


C’était, il y a longtemps, un 25 décembre,  quelque part dans notre belle Normandie…

 

 

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Si la neige n'arrive pas, le Père Noël, là-haut, demeurera 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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