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Comme chaque année, la caravane du Tour de France déroule son long ruban coloré tout au long des routes, faisant surgir de chaque ville, de chaque bourgade, une double rangée de spectateurs enthousiastes !


On est bien loin de la modeste entreprise du début où un groupe de sportifs parcourait sur de lourdes machines des étapes impressionnantes. Petit à petit, le flot des spectateurs a grandi et c’est maintenant une véritable armée de suiveurs qui entoure les coureurs.


Ce sont d’abord les motards de la gendarmerie qui ouvrent la voie et protègent l’avancée des géants de la route. Ce sont ensuite toutes les voitures qui forment la caravane publicitaire : chaque marque s’ingénie à carrosser ses véhicules de manière originale afin de retenir l’attention de ceux qui les regardent défiler. Il y a aussi les innombrables voitures et motos des journalistes, reporter-photographes, qui essaient d’être présents à chaque échappée, à chaque crevaison.

 

Et puis, il y a les voitures techniques  où autour des directeurs de marques  sont rassemblés les mécaniciens toujours prêts à échanger la pièce défectueuse et les soigneurs ; enfin les camions de ravitaillement, les voitures infirmerie et, ultime refuge des coureurs malchanceux : la voiture balai.

 

 

 

 

 

Précédant le passage des coureurs de près de deux heures, les véhicules de la caravane publicitaire font assaut de slogans et dans un brouhaha de klaxons aux sonorités étranges, les haut-parleurs vantent à la cantonade les mérites, qui d’un stylo à bille, qui d’un aspirateur…

 

Parfois, un véhicule en interpelle un autre en termes amicaux : "Dépêche-toi Pelforth, on va être en retard pour casser la croûte !" Car, très vie, en effet, une amitié se noue entre les suiveurs du tour. Tous les soirs, quand les coureurs se reposent, les suiveurs animent des jeux, présentent des spectacles pour les habitants de la ville-étape. Après quoi, ils songent eux-aussi à prendre quelque détente et par petits groupes, se rassemblent pour commenter le résultat de l’étape. Les suiveurs de la caravane publicitaire n’aperçoivent les coureurs qu’à l’arrivée. Pendant la journée, ils les ont précédés et ce n’est qu’au terme de l’étape qu’ils peuvent se rendre au vélodrome pour y assister au sprint final.


La caravane a, elle aussi, es petits incidents, et personne n’a oublié ce camion d’Europe n°1, qui, l’an dernier, près de Saint-Claude, s’était renversé sur la route, bloquant derrière lui toute la file des voitures suiveuses. On se demanda même un moment, s’il ne faudrait pas détourner les coureurs sur un autre itinéraire…


La caravane donne au Tour de France cette ambiance de grande kermesse populaire et il faut bien reconnaitre que, sans elle, le passage rapide du peloton à travers les villages ne laisserait pas grand souvenir à la foule des milliers de spectateurs qui accourent chaque année.


J. Debeaussart - journal J2 Jeunes (1964)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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