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Remontons jusqu'en 490 avant Jésus Christ. Le grec Miltiade vient d'écraser les envahisseurs perses. Pour annoncer la bonne nouvelle à Athènes il envoie un soldat (Philippides). Celui-ci, conscient de ses responsabilités, court jusqu'à la capitale grecque. Il arrive. Il crie Réjouissez-vous, nous sommes vainqueurs ! Ensuite, il meurt...
Marathon, pour les Grecs, devient alors un symbole et l'on comprend que la Grèce, première organisatrice des Jeux Olympiques modernes, impose au programme une course Marathon de 42,195 km.


Cela se passe en avril 1896, 18 coureurs au départ : Kellner (Hongrie), Flack (Australie) Lermusiaux (France). Après 8 km de course les coureurs sont groupés, au 16ème Lermusiaux passe en tête. Fans la plaine de Spata, coup de théâtre, Lermusiaux et Flack abandonnent, c'est un grec qui mène. Le voici ! Il pénètre sur le stade. 70.000 personnes se lèvent et hurlent d'enthousiasme. La Grèce a un nouveau héros, il s'appelle Spidrion Louys, il est berger.

1900 - Paris. Un français triomphe : Michel Théato demeure dans l'histoire de France du sport comme celui du premier athlète français champion olympique.
1904 - Saint Louis . Un scandale ! Lorz (U.S.A.), distancé volontairement, dès le départ, fait 20 km cachés dans une voiture et termine donc frais et... vainqueur ! L'escroquerie est rapidement découverte. Lorz disqualifié, Thomas Hicks est proclamé vainqueur.
1908 - Londres. Du tragique. Le départ est donné du parc royal de Windsor. Un petit italien, Piétro Dorando, mène. Il mène jusqu'au stade de White City où il débouche, ivre de fatigue. 100.000 spectateurs muets vont assister à uun spectacle qui frole le tragique. Dorando court avec des gestes saccadés. On dirait un pantin. Il tombe, se relève, trottine quelques mètres, retombe, il lui reste 40 mètres à parcourir. Il se relève, avance un peu, tombe encore et, soudain voila que surgit, à l'entrée de la piste, l'américain Hays. Alors, oubliant toutes les consignes, les officiels entourent Dorando, l'arrachent du sol, le poussent, le tirent et lui font franchir la ligne d'arrivée où il tombe évanoui. Bien sûr, Dorando fut disqualifié, Hays proclamé vainqueur mais le 25 juillet après la cérémonie de clôture Dorando sera "hors Jeux" fêté comme aucun lauréat olympique ne le fut. Avouez qu'après un effort surhumain, il méritait bien, lui aussi, de rentrer dans la légende du Marathon.
Ensuite un sud africain, Mac Arthur, triomphe en 1912. En 1920, c'est le tour de Kohlemainen. Son compatriote finlandais Stenroos lui succède en 1924. Puis, 28 ans après Théato, un autre français, El Ouafi, manœuvre chez Renault, remporte le marathon olympique en 1928. En 1932 : l'argentin Zazala. En 1936 : le japonais Son. En 1948, un autre argentin : Cabrera.
En 1952 à Helsinki, récital de Zatopek qui, après avoir enlevé le 5.000 m et le 10.000 m arrache le marathon.
Et nous voici à Melbourne en 1956 où, pour la troisième fois, un français a rendez-vous avec la victoire. Zatopek et Mimoun, les deux vieuxcomplices de Londres et d'Helsinki, sont au départ. Zatopek prend la tête, Mimoun le dépasse, . Il a une défaillance. Il entend vaguement des cris Vive la France ! Il plonge dans le noir du tunnel du stade, jaillit en pleine lumière. Il a enfin gagné, lui, le vétéran. Mimoun entrait dans la légende Dans cette légende du marathon qui fera sortir de l'anonymat, quatre ans plus tard, l'Ethiopien Abebe, soldat de la garde du Négus.
Et nous voilà en 1964, à Tokyo...

 

texte extrait du journal Pilote (1964)

 

 

 

MARATHON ZATOPEK MIMOUN ABEBE

 

 

de gauche à droite : Emil Zatopek qui termina très frais en 1952. Alain Mimoun, le vétéran, réalisa en 1956, un rêve vieux de 12 ans. : il décrochait sa première médaille d'or. En 1960, Bikila Abebe remportait la victoire à Rome. Le film La Bataille de Marathon raconte l'origine de cet exploit qu'est le marathon..

 

 

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CURIEUX ENTRAINEMENT POUR LE MARATHON DE MEXICO (1968)
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le mode d'entraînement auquel recourt le Rhodésien Mathias Kanda est insolite. En effet, le jeune athlète se prépare pour le marathon des Jeux olympiques en suivant le train à vapeur qui relie les villages de Gwelo et Selukwe, au centre de la Rhodésie. Sa popularité ne semble plus à faire dans son pays. On le voit en effet, traverser un village africain, suivi et encouragé par une foule nombreuse et haute en couleur...

 

extrait d'un quotidien suisse de 1968

 

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Note : Mathias Kanda (1942-2009) fut sélectionné pour Mexico mais l’équipe de son pays n'a pas été autorisé à participer aux Jeux olympiques car la Rhodésie ne permettait pas aux Africains noirs de voter aux élections nationales. La photo où il courre à côté du train fut publiée dans le magazine Life, ce qui le fit connaitre dans le monde entier. Il avait participé aux Jeux de Tokyo en 1964 où il termina 51ème.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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