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LES JEUX OLYMPIQUES DANS LA GRÈCE ANCIENNE 

 

La légende attribue leur fondation à Hercule dans la petite ville d'Olympie, en Élide, dans l'Ouest du Péloponèse. Une mission française, effectuant des fouilles à Olympie en 1829, a découvert que des Jeux Olympiques ont été célébrés en 884 avant J.-C. A partir de 776 avant J.-C., les Grecs compteront les années par Olympiades (intervalle de quatre ans qui s'écoule entre deux jeux).

Les jeux commençaient le onzième jour du mois d'Hécatombéon : au solstice d'été (ce qui correspond au soir du 27 juillet), et duraient d'abord trois, puis cinq jours. Les derniers jeux eurent lieu en 392 après J.-C.

Les femmes n'avaient ni le droit de participer aux Jeux, ni même d'y assister. Pendant toute la durée des Jeux Olympiques, la ville d'Olympie était sacrée, inviolable, et toute hostilité sur l'ensemble des territoires grecs était suspendue : c'était ce que l'on a appelé la "Trêve olympique".

 

Organisation

Avant le début des Jeux, toutes les cités grecques envoyaient à Olympie des arbitres qui étudiaient les règlements et décidaient de la qualification des concurrents. Ensuite, chacune d'elles dirigeait sur Olympie les plus beaux, les plus vaillants et les mieux préparés de ses athlètes. Ceux-ci achevaient de s'entraîner sur place pendant le dernier mois.

Les concurrents devaient être Grecs et de naissance libre, n'avoir commis aucun crime ni impiété. (Les esclaves et les étrangers, que les Grecs appelaient les Barbares, étaient exclus.)

Après que les athlètes avaient prêté serment devant la statue de Jupiter (ils juraient s'être entraînés pendant dix mois consécutifs à toutes les épreuves qu'ils devaient disputer et être décidés à observer religieusement les lois prescrites dans chaque sorte de combat) venait le tirage au sort et les Jeux se déroulaient.

Toute fraude était sanctionnée d'une sévère amende que le coupable, ou à défaut sa famille ou sa ville natale, devait payer. C'est ainsi que, près de l'entrée du stade, se trouvait une série de statues de Zeus qui avaient été confectionnées avec le produit des amendes infligées par les juges. Il y en avait une quinzaine. Le Thessalien Eupolus, lors de la 98e Olympiade, ayant corrompu son adversaire au pugilat, avait dû, à lui seul, en payer 6, nous rapporte l'historien Pausenias.

 

Les épreuves

1° Les courses. Le stade olympique mesurait 192,27 m de long. La piste était recouverte de sable épais, puis arrosée afin que le sol humide et lourd rende les concours plus difficiles et aussi pour que le sable, cuit au soleil, soit moins douloureux aux pieds nus.

— La première course était le Stadion (un stade), environ 200 m, les coureurs partaient par groupes de quatre, avec éliminatoires et finale.

— Venait ensuite le Diaulos ou course double (400 m environ) que disputaient souvent des coureurs armés.

— Enfin la course de fond, le Dolichos, soit 24 longueurs de stade ou 4,600 km.

2° La lutte se pratiquait sous plusieurs formes, mais toujours en terrain boueux et glissant ; les concurrents, par ailleurs, avaient le corps huilé afin de rendre les prises plus difficiles.

3° Le pugilat ou ceste. Les boxeurs avaient la tête protégée par une calotte de bronze et les poings couverts du ceste ou gants en lanières de cuir entrecroisées garnies de lourdes petites boules de plomb. Les arbitres étaient armés de fouets pour corriger les fautes des combattants.

4° Le pancrace. A la fois lutte et boxe. Il ne faut pas se dissimuler, note un auteur contemporain, que les lutteurs sortaient de ces épreuves souvent défigurés. "Après vingt ans, dit un épigramme, Ulysse fut reconnu par son chien Argos, mais toi, Stratophon, après une heure de pugilat, tu es devenu méconnaissable, non seulement pour les chiens, mais pour tes concitoyens eux-mêmes. Que dis-je ? Si tu te regardais dans un miroir, tu serais obligé de t'écrier : « En vérité, je ne suis pas Stratophon !"

5° Les courses de chars. Elles se déroulaient à l'hippodrome (long de 609 m et large de 320). Elles étaient réservées à l'aristocratie et étaient complétées par des courses de chevaux.

6° Le pentathle. Il avait lieu le quatrième jour des Jeux. "Les plus beaux hommes sont les pentathles : ils possèdent à la fois la souplesse et la force", dira Aristote.

Le pentathle comprenait cinq épreuves : le saut, le lancement du disque, du javelot, la course, la lutte.

Le saut : l'athlétisme grec ne connaissait que le saut en longueur avec élan. L'athlète grec sautait en tenant dans les mains des haltères de pierre ou de bronze d'un poids variant de 1 à 5 kg qu'il lâchait au plus haut de sa trajectoire, croyant ainsi augmenter sa puissance.

Le lancement du disque : le disque était en bronze et pesait de 1,300 kg à 4 kg. Les bons lanceurs dépassaient 30 m et atteignaient parfois 35 m.

Le lancement du javelot : c'était plus un exercice militaire qu'un véritable sport. Le javelot sportif, de la longueur du corps et de la grosseur d'un doigt, était sans pointe, lesté à l'extrémité, et il paraît avoir été extrêmement léger.

Le vainqueur du pentathle devait avoir gagné au moins trois épreuves sur les cinq.

Les performances obtenues par les athlètes grecs nous sont très mal connues ; les comparaisons avec celles des athlètes modernes sont impossibles. Les conditions des épreuves sont très différentes. Nous savons seulement qu'un certain Phayllos de Crotone s'adjugea, vers 660 av. J.-C., le record du saut triple, à partir d'un tremplin, en atteignant 52 pieds (16,66 m), et lança un disque d'environ 2 kg, dont un exemplaire existe au musée de Berlin, à 88 pieds (28,20 m).

Le vainqueur olympique était l'objet d'honneurs importants et durables. Il n'est pas de gloire plus grande pour un homme que de montrer la légèreté de ses pieds et la force de ses bras, répétait-on à tous les jeunes Grecs.

Lorsque le vainqueur rentrait dans sa cité, celle-ci le recevait d'une façon magnifique : on le couvrait de fleurs, on l'acclamait. Une pension lui était votée, on l'exemptait d'impôts. Il avait sa place marquée au théâtre et dans toutes les cérémonies publiques. Les sculpteurs lui élevaient des statues.

 

 

 

DISCOBOLE ARRACHANT DE TERRE UN PIQUET - ÉPHÈBE LANÇANT LE JAVELOT A L'AIDE D'UNE COURROIE - ATHLÈTES SE FAISANT MASSER ET SE FROTTANT D'HUILE

 

 

 

LA RÉSURRECTION DU SPORT : LES JEUX OLYMPIQUES DE L'ÈRE MODERNE

 

Après une longue éclipse, le sport allait renaître, à la fin du xixe siècle. Sous l'impulsion du baron français Pierre de Coubertin, les Jeux Olympiques reprirent vie à Athènes en 1896. "Le nouveau stade est la scrupuleuse image de l'ancien, avec son ovale étiré, cerné de gradins évasés en marbre blanc. Sur les gradins — les plus hauts sont de simples estrades de bois, car le temps a manqué pour achever le stade — ce sont les mêmes Grecs bavards, enthousiastes, fervents, qui, comme leurs ancêtres, voici deux mille ans, applaudissent les athlètes..."

 

Le serment olympique

"Je jure de prendre part aux Jeux Olympiques en concurrent loyal, respectueux des règlements qui les régissent et désireux d'y participer dans un esprit chevaleresque, pour l'honneur de mon pays et la gloire du sport.

 

 

 

 

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Alain Mimoun, le vainqueur du marathon des Jeux olympiques de 1956 à Melbourne

 

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