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L’agrandissement de Lille en 1860, fit disparaitre deux anciennes portes, celle de Notre-Dame et celle de la Barre.  La Porte Notre-Dame se trouvait à l’extrémité de la Place de Béthune, à la hauteur de l’emplacement de la Place Richebé. Elle avait remplacé, en 1603, la Porte du Molinel.


La Porte de la Barre était d’origine plus ancienne, elle avait subi des vicissitudes diverses et notamment un déplacement en 1677.  On sait que le quartier Sainte-Catherine, incorporé à la ville à la fin du XIIIe siècle, forma néanmoins et pendant longtemps comme un faubourg fermé et simplement accolé à la cité. Enclos à la façon des camps romains, par un fossé dont les terres rejetées en bordure intérieure formaient un rectangle bordé de pieux aigus, il avait une porte qui, en 1306, avait le nom de Porte Sainte-Catherine et, en 1367, celui de Porte de la Barre, du nom de la rue dont elle était l’aboutissant. Elle était située à la hauteur de la rue Saint-Martin. L’incorporation de ce quartier n’entraina pas de modification particulière. Cette porte était protégée par les eaux abondantes qui formaient le lac de Wault.

 

Comme toutes les portes de la ville, elle avait une cloche qui sonnait les heures d’ouverture et de fermeture et qui tintait en cas d’alerte.  Lille connut de nombreuses attaques et en 1667, dès qu’il fut maitre de ville, Louis XIV voulut faire de la ville une des plus formidables places de guerre du royaume. Il fit construire par Vauban une citadelle qui est restée son chef d’œuvre. Des terrains furent incorporés pour servir d’esplanade et en conséquence la Porte de la Barre dut être déplacée. Le plan de Lille en 1820 en marque l’emplacement. Il indique également l’emplacement du poste d’octroi qui fut transformé en corps de garde et que nous avons connu à l’entrée du petit bois de la Citadelle.

 

Il est à remarquer que chacune des portes qui furent construites à cette époque (portes de la Citadelle, de Saint-André, de Tournai, de Paris, avaient toutes un aspect différent, un caractère particulier, témoignant de la fécondité artistique de l’époque de leur construction. La Porte de la Barre avait la plus paisible fréquentation par rapport aux autres portes et c’est pour cette raison qu’elle fut démolie avant l’agrandissement de la ville en 1860. Les voûtes trop basses et peu étroites gênaient le passage des charriots de paille venant des environs d’Armentières. La Porte de Dunkerque fut élevée à cette époque

 

D'après un hebdomadaire régional de 1928.

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On peut voir également son emplacement sur le plan de Lille en 1572

 

 

 

L’ancienne Porte de la Barre telle quelle était au début du XVIIe siècle - Façade principale de la deuxième Porte de la Barre d’après un dessin de 1677.

 

 

 

Vue postérieure de la deuxième Porte de la Barre, édifiée par Vauban - L’ancien poste d’Octroi de la deuxième porte.

 

 

 

La Porte de Dunkerque qui, en 1860, remplaça La Porte de la Barre édifiée par Vauban

 

 

Pont de la Barre (1855)

 

 

entrée de la rue de la Barre - gravure publiée en 1891

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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