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Un article de presse régionale de 1923 montrait un plan de Lille en 1572, établi à la fin du XVIIe siècle. En bas de page, vous trouverez le plan du XVIe siècle ayant servi de base à sa réalisation.

 

Le texte reprenait essentiellement "le tour" de la ville. Ce plan remarquable doit être étudié surtout pour la délimitation de l’enceinte de Lille de la fin du XIIIe siècle au début du XVIIe. Il est d’une consultation précise pour la topographie lilloise au XIe siècle, enfin il marque avec précision l’accroissement de la ville en 1603 et 1617.

 



 

 

Ce qui frappe d’abord, c’est l’excroissance en hors d’œuvre que forme le château de Courtrai, sentinelle avancée du front nord. En arrière, la Deûle lui sert de limite. Elle est bordée d’un mur  ponctué de tours nombreuses. Ce mur va de la Tour des Clercs à l’angle actuel de la rue du Pont-Neuf et du quai, à la Porte des Buisses. Sur ce front s’ouvrent, à la hauteur du square Saint-Jacques, la Porte de Courtrai (2) et à l’entrée  de la rue du Vieux Faubourg, la porte des Reigneaux (3), puis la muraille oblique  doucement  jusque la Porte de Fives (4), elle oblique davantage vers la Noble Tour, sommet d’angle, dont l’autre, coupé vers son milieu par la Porte Saint-Sauveur (5), descend vers la Porte de Paris ou des Malades (6). C’est l’endroit qui fut le plus fréquemment attaqué, et c’est le seul qui conserve quelques vestiges  précieux des anciens temps : la Noble Tour à demie enfouie sous la terre, la Porte de Fives découronnée , encastrée dans l’enceinte fortifiée par Vauban, mais ayant encore ses fondations, sa voûte ogivale, presque tout son gros-œuvre, la Porte de Fives qu’avec un peu de soin, une restauration intelligente, on pourrait faire revivre dans sa forme originaire et montrant intacte presque toute sa partie inférieure. De la Porte des Malades à la Porte de la Barre (8), le front sud présente des saillies et des rentrants, saillants autour de Rihour et de l’entrée des eaux à l’arc de la Baignerie, rentrant à la Porte du Molinel (7). Cette partie était la moins solide du front de défense. Ici, les murailles étaient remplacées par des relevés de terre et des fossés, relevés de terre affaissés, fossés vaseux et à demi comblés. Cette insuffisante défensive fut invoquée pour l’extension de la ville de ce côté en 1603. De la Porte de la Barre (8), située à la hauteur de la rue du Gros-Gérard, la muraille longeait le cimetière Sainte-Catherine, contournait le cellier Saint-Paul, coupait obliquement le massif de constructions comprises entre la rue Marais et la rue de la préfecture, aboutissait à la Porte Saint-Pierre (1) et se prolongeait vers la Deûle jusqu’à la rencontre de la Tour des Clercs. Cette périphérie lilloise n’avait guère variée depuis l’incorporation du quartier Sainte-Catherine à la fin du XIIIe sièce.

 

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Le plan du géographe Deventer est le plus ancien plan connu de Lille. Il fut exécuté sous les ordres de Charles-Quint et de Philippe II, dans la seconde partie du XVIe siècle. Il servit de base au plan publié en 1580 par Guichardon dans la description des Pays-Bas. A la date où il parut, Lille avait déjà perdu sa prime physionomie du moyen-âge. Le Château de Courtrai existait encore, mais le Palais de la Sale avait disparu. C’est le premier document graphique authentique donnant en plan un aspect de la ville. Ce plan (ci-dessus) est le premier qui fasse autorité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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