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John Winston Ono Lennon est né le 9 octobre 1940 à Liverpool et mort assassiné le 8 décembre 1980 à New York.

 

article publié le mercredi 10 décembre 1980 :

 

Des dizaines de milliers de jeunes gens et de jeunes filles du monde entier ont pleuré mardi matin la mort de l'ex Beatle John Lennon assassiné, dans la nuit de lundi, de plusieurs coups de feu devant son domicile new-yorkais. De vives réactions ont été enregistrées mardi, notamment au Japon, où ses fans étaient nombreux, à New-York, où des centaines d'admirateurs se sont réunis devant l'immeuble où le musicien venait d'être abattu. Fait exceptionnel, l'agence soviétique Tass a annoncé avec une extrême rapidité le décès du Beatle. Mais, c'est à Liverpool, ville symbole puisque le célèbre groupe y avait commencé son extraordinaire carrière, que l'émotion a été la plus vive. Le musicien anglais âgé de quarante ans a été attaqué devant l'immeuble Dakota près de Central-Park où il réside avec sa femme la chanteuse Yoko Ono et son fils Sean. Des témoins ontindiqué que le meurtrier attendait devant la porte de l'immeuble. Lorsque John Lennon et Yoko Ono se sont approchés l'homme a tiré cinq balles. Selon des témoins vivant dans l'immeuble, un luxueux gratte-ciel, une altercation s'est produite entre Lennon et son meurtrier avant les coups de feu. Selon ces témoins l'assassin était un chasseur d'autographes qui harcelait le chanteur depuis plusieurs jours. L'homme, Mark David Chapman, 25 ans, a été arrêté par la police dans le vestibule de l'immeuble, le pistolet à la main. Selon la police, Chapman, originaire des îles Hawaii, était arrivé à New-York il y a une semaine et tentait depuis lors d'obtenir un autographe sur un disque de John Lennon qui, apparemment, ne voulait pas le faire.


Emmené d'urgence à l'hôpital Roosevelt sur la banquette arrière d'une voiture de la police, le chanteur est mort pendant son transport. Selon le docteur Lynn, des services d'urgence de l'hôpital Roosevelt de New-York, John Lennon portait sept blessures et n'avait pas la moindre chance de survivre au premier coup de feu qui l'a atteint dans le dos. II a également été touché à la poitrine et au bras gauche. Le chanteur, qui avait perdu la presque totalité de son sang, a subi plusieurs transfusions.

 

 

 

à droite : John & Yoko à Amsterdam en 1969

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article publié le mercredi 10 décembre 1980 :

 

C'est le cerveau de la formation la plus fameuse du rock'n'roll qui a été assassiné. Les Beatles étaient nés de la rencontre en 1955 entre John Lennon et Paul MacCartney, à Liverpool. Les deux jeunes gens avaient formé un duo, The Quarrymen. Trois ans plus tard, les Beatles se formaient véritablement, avec l'arrivée de Georges Harrison. Ringo Starr ne devait se joindre au groupe qu'en 1962*, soit un an avant qu'il n'atteigne l'apogée de sa popularité en Grande-Bretagne, avec un grand succès, Please, please, please. La beatlemania était née. Elle gagna les Etats-Unis en 1964, malgré quelques réactions hostiles dans les premiers temps, et, à peu près à la même époque, la France. Le succès prit par la suite une dimension telle que John Lennon affirma un jour sans sourire : les Beatles sont plus célèbres que Jésus Christ. Les Beatles ont été le groupe qui s'est le mieux vendu dans le monde, selon le livre Guinness des records. Les quatres musiciens et chanteurs avaient vendu 100 millions de 45 tours, et 100 millions d'albums à la fin de l'année 1978, selon l'édition 1981 du catalogue britannique annuel. Ils ont aussi le record des disques d'or, avec 42 disques couronnés. Yesterday est la chanson la plus enregistrée au monde, avec plus de 1000 versions différentes.

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* Il remplaça Pete Best à la batterie.

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L'assassin de John Lennon était fasciné par le héros d'un roman

 

Mark Chapman, l'assassin de John Lennon, se prenait pour le héros du livre de J. D.Salinger "The Catcher in the Rye". Il estimait qu'en entrant dans le monde des adultes, l'ancien Beatle était devenu "complètement bidon".

 

C'est pourquoi il a tiré cinq balles sur le chanteur devant l'appartement de Manhattan le 8 décembre 1980, selon un enregistrement de ses "confessions" diffusé mardi par la télévision britannique et présenté comme inédit. "Je suis bien le Catcher in the Rye de cette génération", déclarait Chapman aux enquêteurs peu après l'assassinat, en retraçant son enfance ordinaire en Géorgie, avec un dérapage vers la drogue suivi d'une rencontre avec Jésus-Christ qui lui fit découvrir le bonheur de s'occuper des enfants. Comme Holden Caulfield, le héros de Salinger, Chapman pensait que les enfants étaient les seuls êtres humains vraiment innocents. Il faut protéger les enfants car ils jouent au bord d'une falaise. Dans l'esprit de Chapman, tomber de la falaise c'était passer à l'âge adulte et au monde "bidon". "Holden veut que le monde entier ne renferme que des enfants, pas des bidons", dit l'assassin dans ces confessions aux policiers. Lennon "chantait sur la paix, il chantait sur la générosité pour les œuvres, il protestait, gémissait, hurlait (...). Tout ça, c'était du bidonégocentrique. L'homme n'était tout simplement que du bidon".

 

Lennon, qui avait alors 40 ans, s'était retiré de la scène publique, il avait renoncé à la drogue et se consacrait depuis cinq ans à sa femme Yoko Ono et à l'éducation de son fils, Sean. Mais Chapman était obsédé par l'idée que l'argent avait conduit Lennon à oublier les idéaux d'amour et de paix qui inspirèrent la génération des années1960, et que l'ancien Beatle était devenu un riche homme d'affaires. "J'étais probablement en colère contre sa fausseté. Je n'étais pas furieux mais je me disais à quel point il était tocard, à quel point il était bidon, et alors j'ai pensé en moi-même que j'allais tuer John Lennon. La raison pour laquelle j'ai tué John Lennon était de faire parler de moi afin d'encourager la lecture du "Catcher in the Rye". Le roman s'achève sur un Caulfield qui a retrouvé un semblant de paix intérieure. Mais Chapman se dit convaincu que, si le roman avait continué, Caulfield aurait fini par tuer les gens "bidons" qu'il haïssait. Chapman acheta donc le pistolet avec des balles à pointe creuse, et attendit au bas de l'appartement de Lennon. "Il s'est avancé et m'a dépassé, et j'ai alors entendu ma tête répéter sans cesse: fais-le, fais-le, fais-le. J'ai sorti lepistolet de ma poche dans la main gauche. Je ne me souviens pas avoir visé... J'ai juste appuyé fermement sur la détente à cinq reprises".

 

article publié en février 1988

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BIOGRAPHIE CONTROVERSEE DE JOHN LENNON

 

John Lennon a vécu les trois dernières années de sa vie enfermé dans sa chambre enfumée de tabac ou de marijuana, et anorexique, selon une biographie du Beatle assassiné il y a huit ans à New York, à paraître à la fin du mois.

 

Des extraits de "The Lives of John Lennon", écrite par le journaliste-biographe Albert Goldmann, sont publiés dans l'édition datée du 15 août de l'hebdomadaire "People". L'ouvrage dresse parfois un portrait peu flatteur du célèbre Beatle et de son épouse Yoko Ono.

 

Albert Goldman écrit qu'entre 1976 et 1979, John Lennon "ne pouvait pas vivre plus reclus". Hormis quelques heures le matin et le soir, "Lennon était enfermé dans sa chambre, seul et dans le silence". John Lennon était obsédé par la perte de son appétit depuis "qu'un idiot l'avait décrit (en 1965) dans la presse comme un gros Beatle", écrit Albert Goldman. "Cette phrase a porté un tel coup à son fragile ego qu'il ne s'en est jamais remis", affirme-t-il.

 

Selon la biographie de 719 pages, John Lennon portait rarement des vêtements chez lui sauf une paire de mules et évitait de toucher quiconque. Le lecteur apprend également qu'en 1979, Yoko Ono dépensait 5000 dollars par semaine pour satisfaire ses besoins en héroïne.

 

article publié en août 1988

 

 

 

 

 

 

PAUL McCARTNEY A PROPOS DE LA BIOGRAPHIE DE JOHN LENNON  

 

L'ex-Beatle Paul McCartney a déclaré que la nouvelle biographie de John Lennon, qui, entre autres choses, insinue qu'il avait eu des relations homosexuelles avec le manager des Beatles, Brian Epstein, est "de la merde", selon "TheDaily Mail" paru hier. Le quotidien britannique a commencé, mardi, à publier des extraits du livre "Les Vies de John Lennon", d'Albert Goldman.

 

"A l'exception de sa famille proche, j'ai connu John plus longtemps que quiconque", a déclaré Paul McCartney, selon les propos retranscrits dans "TheDaily Mail". "Je pense que pendant tout ce temps, il y aurait eu une fois au moins une allusion à cette homosexualité dont parle Goldman. Il n'y en a jamais eu le moindre indice. En fait, c'était plutôt le contraire — John était très attiré par lesfemmes."

 

John Lennon, qui avait écrit nombre de chansons des Beatles avec Paul McCartney, a été assassiné le 8 décembre 1980. Albert Goldman, âgé de 60 ans, qui a notamment écrit une biographie d'ElvisPresley, a déclaré dans une interview donnée au "Daily Mail" qu'il avait passé six ans et demi à rassembler des informations, sur John Lennon, en réalisant 1200 entretiens. "Brian (dans les années 60) introduisait John dans le milieu gay de Londres(...) qui a séduit instantanément le jeune rocker... Il avait des relations sexuelles avec Brian" écrit Albert Goldman dans son livre.

 

L'auteur indique aussi que John Lennon, à la fin de sa vie, était anorexique, reclus et drogué. Mais le "Daily Mail" d'hier cite ces paroles de Paul McCartney: "En ce qu iconcerne l'héroïne, John avait passé une période malheureuse avec les drogues, mais quand son fils Sean est né (en 1975), il était complètement libéré de toutes les drogues."

 

"John était un grand homme, parfois sauvage et loufoque mais toujours, au fond de lui, un merveilleux être humain. J'appelle les gens à boycotter ce livre."

 

 

article publié le 12 août 1988

 

 

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YOKO ONO NIE !

 

Yoko Ono, la veuve du chanteur des Beatles, John Lennon, a qualifié de "totale fiction", avant-hier soir* au cours d'une interview à la télévision, la biographie controversée que l'écrivain Albert Goldman vient de publier sur le chanteur. Yoko Ono ne se reconnaît pas dans les personnages décrits par Albert Goldman. La veuve du chanteur assassiné ne fait que de très rares apparitions publiques, mais elle a sans doute estimé nécessaire d'apporter une réponse au livre sorti. Albert Goldman dépeint en effet l'ex-Beatle comme un anorexique, un bisexuel, un drogué et un alcoolique qui voulait se débarrasser de sa femme. Le portrait de Yoko Ono n'est guère plus positif. L'écrivain la décrit comme une croqueuse de diamants, "sniffeuse" d'héroïne. Elle aurait eu plusieurs aventures sentimentales et serait responsable de l'arrestation de Paul Mc Cartney en 1980 pour possession de marijuana. Le couple était par ailleurs sur le point de se séparer. Au cours de l'émission qui avait été enregistrée le 28 août dernier, les spectateurs ont pu aussi entendre les témoignages d'amis et d'employés du chanteur qui, comme sa veuve, estiment que le livre repose sur de mauvaises sources. A peine sorti, "La vie de John Lennon" suscite déjà des réticences parmi ceux qui connaissaient le chanteur. Paul Mc Cartney a lui-même démti l'anecdote selon laquelle John Lennon lui aurait lancé un tableau de peinture à la figure,

 

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* article publié le vendredi 16  septembre 1988

 

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Pas facile d'être la sœur d'un dieu aux yeux des innombrables adorateurs de celui qui se disait tout aussi connu que Jésus-Christ. Encore plus difficile de raconter un mythe sans égratigner la légende — disons l'hagiographie - aujourd'hui établie et jalousement préservée par l'entourage du Beatle assassiné. Un certain Albert Goldman a essayé de dresser, il y a peu, un portrait précis et détaillé de la star, mais que n'a-t-il pas dû endurer comme insultes, à la sortie de sa biographie, de la part des midinettes qui ne veulent surtout pas qu'on touche à leur idole!

 

Rectifions d'entrée un petit point de détail: Julia Baird n'est pas à proprement parler la sœur, mais la demi-sœur, de John Lennon. Julia est née d'un autre père, sept ans après John Winston Lennon. D'ailleurs, ceci s'explique surtout par le fait que le père du Beatle, Alf, un marin déserteur, était un drôle d'original qui n'entendit reparler de son fils que le jour où celui-ci devint une célébrité mondiale. Il réapparut alors à la même vitesse qu'il avait mis à disparaître...

 

Julia Baird, dans ses souvenirs, ne dévoile rien qui puisse tacher le portrait officiel de John Lennon. La petite sœur se contente juste de quelques coups de griffes à l'encontre de Yoko Ono, la très dernière et très controversée épouse de Lennon, à qui elle reproche d'avoir oublié sa belle-famille et de s'être engueulée carrément avec quelques-uns d'entre eux. Mais, là encore, cela fait partie du jeu des fans qui imaginent que cette Japonaise, surgie d'on ne sait où, est responsable de la séparation des Beatles.

 

Quelques anecdotes amusantes émaillent le récit de Julia Baird. Quand, par exemple, John Lennon, au sommet de sa gloire, invite sa sœur à faire un tour en Rolls Royce alors qu'il n'a même pas son permis de conduire. "Et si la police nous arrête ?", s'enquiert Julia. "No problem, répond le Beatle, je suis John Lennon !" A la fin de sa vie, la rock star se terrait dans le fameux bulding du Dakota, à New York. Sa sœur, lorsqu'elle lui téléphonait, devait affronter une armada de secrétaires qui lui posaient mille questions : chaque jour, une centaine de prétendues sœurs de John Lennon téléphonaient au domicile du Beatle pour essayer de parler quelques secondes à leur idole...

 

Julia Baird raconte donc ce qui, rétrospectivement, est devenu pour elle un conte de fées. Elle s'émerveille d'être la sœur d'une star connue de laC hine à l'Alaska. Elle regrette, peut-être, de n'avoir été que sa sœur, alors qu'elle aurait pu être bien davantage dans la vie de son frère si... Aux yeux de Julia, l'enfance de John est sans histoire. Il se nourrit de cinéma, aimel e foot et, adolescent, commence à gratter la guitare avec une bande de copains parmi lesquels un autre rejeton célèbre de Liverpool : Paul MeCartney. La suite, on la connaît. Le succès tourne autour de John et il ne s'arrêtera qu'un fichu soir de décembre 1980, lorsqu'un certain Mark David Chapman inscrira à jamais son nom dans l'histoire de la Beatlemania et scellera de quelques coups de feu l'image d'une légende. L'intérêt du livre s'arrête à peu près à ces quelques anectodes. Peut-être parce que ce frère, Julia ne l'a pas bien connu, étant petite lorsqu'il était déjà adolescent, ni beaucoup vu lorsque celui-ci devint célèbre.

 

On y apprend aussi qu'enfant, John Lennon ne vivait pas chez sa mère, avec ses sœurs, mais chez sa tante. Où le récit de Julia est attendrissant, c'est lorsqu'elle évoque ses difficultés d'avoir été la sœur de John Lennon dans la vie de tous les jours. Elle s'en faisait un secret. Lorsque Julia tombe éperdument amoureuse d'un homme, elle met des jours à lui dire qui est son frère. Elle craque le jour où son prétendant l'emmène au cinéma voir "A hard days's night", un film des... Beatles !

 

"John Lennon, mon frère", c'est un peu le récit d'une groupie qui, par un coup de chance (?) du destin, est de la même famille que son idole. Ses souvenirs, teintés de pathétisme, posent au moins une question: est-ce si exhaltant que ça d'être la sœur d'une célébrité mondiale?

 

article d' Arnaud Bédat publié en septembre 1989

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* "John Lennon, mon frère", livre de Geoffrey Giuliano et Julia Baird. Editions Michel Lafon. 

 

 

Julia Baird avec son demi frère

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La revue «Rolling Stone» publie pour la première fois l’intégralité de la dernière interview de John Lennon. Elle a été recueillie trois jours avant que l’ancien Beatle soit assassiné à New York le 8 décembre 1980, à l’âge de 40 ans, par un admirateur perturbé mentalement. De Tokyo à New York, en passant bien entendu par sa ville natale Liverpool, les fans de par le monde ont célébré hier dans l’émotion le trentième anniversaire de sa mort.

 

Selon le magazine, l’interview de neuf heures réalisée par Jonathan Cott est la dernière de Lennon. "Rolling Stone" en avait publié des extraits peu après sa mort, mais Jonathan Cott a seulement récemment retranscrit l’intégralité de l’enregistrement. Jonathan Cott a expliqué qu’en faisant le ménage dans un placard, il avait retrouvé cette année deux cassettes avec l’inscription: "John Lennon, 5 décembre 1980".

 

Dans l’interview, Lennon dénonce les admirateurs qui l’ont pourchassé pendant les cinq ans durant lesquels il s’est retiré de toute activité publique pour s’occuper de son fils Sean, entre 1975 et 1980. "Ce qu’ils veulent, ce sont des héros morts comme Sid Vicious et James Dean", disait-il, ajoutant que cela ne l’intéressait pas d’être un héros mort. Il évoquait aussi la possibilité de repartir en tournée. "Mais il n’y aura pas de clinquant. Il faudra juste que ce soit sympa. Mais on pourrait se marrer. Nous sommes des rockers ressuscités, et on recommence à zéro (...) On a tout le temps, n’est- ce pas? Tout le temps."

 

Le numéro de "Rolling Stone" marquant le 30e anniversaire de la mort de John Lennon sera en vente demain. Il contient aussi une contribution de Yoko Ono, la veuve du musicien, qui était à ses côtés lorsqu’il a été tué.

 

publié en décembre 2010

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à voir :

John & Yoko en 1969 (campagne War is Over)

 

 

 

 

 

 

 

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John Lennon death 1980