Le Calendrier des saints est une façon "chrétienne" traditionnelle d'organiser l'année liturgique. Il associe chaque jour à un ou plusieurs saints et les jours sont nommés selon le saint du jour. Son origine remonte à la fin de l'antiquité.

Avec la Révolution, le calendrier républicain est institué pendant la révolution par la Convention le 5 octobre 1793 avec effet rétroactif au 2 septembre 1792 (jour de l'établissement de la République). Il est annulé par Napoléon le 1er janvier 1806.

Les noms changrèrent suivant les époques et chaque pays avait son calendrier... Le calendrier romain général 1960 est celui qui fut établi par le pape Jean XXIII en conformité avec son Code des Rubriques. En 1969, soit moins d'une décennie après, un "nouveau calendrier romain général" le remplaça.

CALENDRIER REPUBLICAIN

Le calendrier républicain

L'idée du calendrier républicain était très belle. Donner aux mois des noms tirés des spectacles de la nature ou du mouvement des saisons, c'était élargir le calendrier jusqu'aux limites de l'horizon, et porter sa voûte jusqu'au ciel. Que d'évocations n'y a-t-il pas dans ces mots de prairial, de fructidor, de brumaire. Il semble qu'à travers le calendrier on aper- çoive toute la campagne de France.

Il est seulement dommage que l'on ne soit pas allé plus loin, et qu'au lieu de donner aux jours de simples numéros d'ordre, primidi, duodi, tidi, on ne les ait pas consacrés aux hommes illustres, jugés dignes de prendre place dans ce panthéon rustique.

publié en janvier 1927

Petite histoire de calendrier

Mis au point et utilisés par les Babyloniens déjà, les premiers Egyptiens, les Chinois, les Hébreux, certains peuples de la Grèce et les Romains jusqu'au 1er siècle avant notre ère, les premiers calendriers furent lunaires. A l'heure actuelle, le calendrier musulman est encore un calendrier purement lunaire. Puis, les Egyptiens abandonnèrent les premiers celui-ci pour adopter le calendrier solaire, plus précis à leurs yeux. Ils créèrent 12 mois, de 30 jours. Ils ajoutaient 5 jours à la fin de chaque année.

Jules César, en 45 av. notre ère, réforma ce calendrier en inventant des mois à 30 jours et des mois à 31 jours. Selon l'astronome grec Sosigène, l'année solaire comporte 365,25 jours. Il proposa donc trois années à 365 jours et la quatrième à 366 jours. Ce jour supplémentaire fut confié au mois de février. Mais le calcul n'était pas tout à fait exact. L'année solaire est un peu inférieure à 365,25 jours, soit un peu moins de 11 minutes. Au XVIe siècle, l'avance du calendrier sur le soleil était donc de 10 jours. C'est la raison qui poussa le pape Grégoire XIII à retrancher de l'année 1582 dix jours. On passa donc sans transition du jeudi 4 octobre au vendredi 15 octobre. Il fut décidé que les années qui termineraient un siècle ne seraient plus bissextiles, exception faite des années divisibles par 400 (1600, 2000, 2400...). L'An 2000 sera donc une année bissextile. Avec cette correction, l'année moyenne de notre calendrier est égale à 365,24250 jours. Le surplus par rapport à la rotation de la terre autour du soleil n'estplus que de 3/10 000 soit 3 jours en 10.000 ans.

Dans le monde protestant toutefois, la réforme du calendrier lancée par un pape rencontra bien des résistances. En Suisse, elle faillit même déclencher une guerre civile. La plupart des cantons protestants et leurs alliés n'adoptèrent ce nouveau calendrier qu'en 1701, suivis en 1724 par la ville de St-Gall, Claris et Appenzell et par les Grisons en 1811 de manière généralisée.

article publié dans un journal suisse en 1999

CALENDRIER DE 1850 (extrait d'un almanach suisse)

LE CALENDRIER DE L'AVEUGLE

Je me dis : Voilà le coucou qui chante : c'est le mois de mars et nous allons avoir du chaud; voilà le merle qui siffle: c'est le mois d'avril; voilà le rossignol : c'est le mois de mai ; voilà un hanneton : c'est la Saint-Jean; voilà la cigale : c'est la vendange, le raisin est mûr; voilà la bergeronnette, voilà les corneilles : c'est l'hiver.

Lamartine

LE VIEIL ALMANACH

Je viens de brûler mon vieil almanach, l'almanach que j'avais accroché, tout doré, l'an passé, près de la cheminée. Je l'ai mis sur le feu, n'ayant plus besoin de lui, content de le voir finir.

C'est d'abord le ruban, le petit ruban rose, un peu jauni par ces douze mois, qui s'est embrasé et a brusquement disparu. L'almanach était encore intact; je pouvais lire le nom de ces jours à présent parcourus, dépensés, oubliés.

Pauvre almanach, comme je lui avais — je m'en souviens — souhaité la bonne année, en lui disant : "Réponds-moi ! que m'apportes-tu d'heureux ?"

lire la suite : 1954 - L'ALMANACH DES POSTES A CENT ANS