Vous vous imaginiez sans doute que le scooter était né de la moto : grossière erreur, les amis ! Cet engin a pour ancêtre… la trottinette ! Un beau jour, des constructeurs anglais eurent l’idée de la doter d’un petit moteur. Pourquoi pas, après tout ? Il est vrai que ce moteur n’était pas bien méchant avec son unique cheval vapeur. Dame ! cela date de 1907 ! Après avoir rencontré un succès aussi brillant qu’éphémère, la Motofrip (c’était le nom de cet engin) sombra dans l’oubli jusqu’en 1915.

Puis elle connut un regain de faveur jusqu’en 1923 : on pouvait voir à cette époque des célèbres actrices comme Mistinguett et Gaby Morlay circuler allégrement dans les rues de Paris, assises sur la selle de leur trottinette motorisée !...* Mais bientôt l’engouement prit fin, et l’on oublia de nouveau les scooters.

On trouve une autre histoire du scooter dans une publication :

Le scooter est apparu en France dès 1902, sous le nom d' "Auto fauteuil". Il s'agit d'une moto munie d'un tablier de protection, de petites roues et d'un cadre ouvert permettant au pilote d'âtre assis. Inventé par Georges Gauthier, il fut fabriqué jusqu'en 1914.

Ce type de véhicule se développa à partir de 1919, pour connaitre une grande vogue avec la Vespa italienne, à partir de 1946. Après une période de désaffection, le scooter revient à la mode, à la suite d'une offensive japonnaise menée par Honda et Yamaha à partir de 1982... ce qui entrainera le retour dela marque Vespa, nostalgie oblige.

En 1944, les Alliés les ramenèrent sur le tapis, si l’on peut dire ! Les Britanniques, gens de ressource s’il en est, décidèrent, lors des combats de la libération, de munir certaines de leurs troupes parachutées de scooters légers et nerveux, pliables et d’un transport facile : c’est ainsi que naquirent les Gorgi, machines se rapprochant, il est vrai, plus de la motocyclette que de la coquette trottinette qui vous est familière.
Le Scooter allait devenir le cheval de bataille des constructeurs transalpins ! Dès la fin de la guerre, en effet, l’Italie entreprit sa construction en grande série, avec un succès croissant. Dans sa production, deux noms se sont imposés : le VESPA et le LAMBRETTA. Ces machines sont suffisamment connues de tous pour que je ne doive pas les décrire. Ces deux types de machines semblent avoir réalisé d’emblée la formule idéale du scooter : petites roues, moteur caréné à l’arrière, plaque de protection enveloppante, position assise du pilote (et non à cheval).

Le succès des Lambretta et des Vespa a suscité dans le monde entier, et surtout en Europe, la naissance d’une quantité de scooters ; on ne compte pas moins de soixante marques différentes. Il serait trop fastidieux de vous les énumérer toutes. Laissez-moi pourtant vous signaler les plus connues : à côté des Vespa, des Lambretta, des Bernardet, des Corgi et des Salisbury citées plus haut, citons Terrot, Vallée, Motobécane, Walba, Cushman, et n’oublions pas Peugeot, qui doit sortir son modèle incessamment. Enfin, notons encore les réalisations très intéressantes de Guzzi, A.G.F., Speed, Scotovia, Lutz, Ami, Bond, Argyle, Velostyl, etc…

Ajoutons que c’est Vespa, la marque italienne construite sous licence par les usines Hoffman, qui absorbe près de 70% de la production.

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adapté d'articles de presse de 1952

à voir également :

Vespa