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VOICI LE TELEVISEUR 1955

Un constructeur de téléviseurs me montrait récemment deux appareils sortis de ses ateliers; l'un avait été construit en janvier 1953, l'autre avait quitté les mains du régleur quelques heures auparavant.
Dans le téléviseur 1955, tout a été simplifié : platine haute fréquence, câblage, déposition du cathoscope et maints petits détails invisibles de prime abord.
Le fouillis n'existe plus sous le châssis, l'emploi judicieux des tubes modernes a permis un câblage rationnel. Plus de centrage électrique de l'image, d'où économie de potentiomètres, de résistances et de fils; une simple rondelle métallique placée dans le champ de la bobine de concentration, un ingénieux dispositif de commande et de blocage, le tour est joué. En 1954, le cathoscope était solidaire du châssis d'où une tôlerie supplémentaire. Celui de 1955 est placé au fond de l'ébénisterie et un simple emboîtement à l'intérieur de la face avant le centre dans le cache sans qu'il soit besoin de le ceinturer. La brillance de l'image a été améliorée par le cathoscope aluminisé.
Question de format. Il semble que la diagonale de 54 cm ne rencontre pas l'approbation de l'acheteur. Pratiquement, le 54 cm est trop grand pour l'appartement, il faut un grand recul pour adapter l'œil et rendre les lignes invisibles. De plus en plus, le 43 cm devient le format standard, au détriment du 36 cm promis à la disparition.
La mise en service de nouveaux émetteurs, donc de nouvelles longueurs d'ondes, oblige les constructeurs à étudier la commutation des canaux.

Jean des Ondes - Le Pèlerin (1955)

 

 

NOUVEAU CATHOSCOPE DE TELEVISION

Le Salon de la télévision et de la radio, qui s'est tenu au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris, a révélé un type nouveau de tube de télévision fabriqué en France.
Les différents cathoscopes que nous avons connu jusqu'à présent utilisaient, pour la concentration du faisceau, un dispositif magnétique auxiliaire : bobine ou aimant.
Le nouveau cathoscope, qui porte aux USA la référence 17 HP4B (diagonale 43 cm et angle de déviation 70°), a ceci de particulier, qu'il comporte son propre dispositif de concentration sous forme d'électrodes complémentaires. Il suffira d'appliquer sur la broche 6 une tension réglable de -50 à +450 V, pour avoir immédiatement une concentration du spot plus fine et uniforme pour toute la surface de l'écran; ceci n'est autre que l'application bien connue maintenant de l'optique électronique.
Sur le plan pratique, le 17 HP4B ne peut se substituer au 17 BP4B (le 43 cm classique) sans une adaptation préalable de la tension de concentration et peut-être des corrections de linéarité, puisque la suppression du dispositif de concentration annule des réactions de champ magnétique.

Appareil moins lourd : Du point de vue construction, on ne peut qu'applaudir à l'apparition de ce nouveau modèle qui, outre une meilleure technique, procurera une amélioration du poids de l'appareil. Sa répercussion sur le prix d'un téléviseur sera - tout au moins au départ - sans effet notable, car sa structure plus complexe augmentant son prix, celui-ci ne sera pas complètement compensé par l'économie réalisée à la suite de la suppression du dispositif extérieur de concentration.
Le 17 HP4B sera suivi dans l'avenir par un cathoscope de plus grande diagonale (54 cm) et à angle de déflection de 90°, ce sera le 21 ALP4B qui existe déjà aux Etats-Unis.
On voit que la tendance n'est pas encore à l'adoption de l'angle de 90° pour les cathoscopes de 43 cm de diagonale; c'est regrettable pour la standardisation des éléments de déviation.

 

Jean des Ondes - Le Pèlerin (septembre 1956)

 

 

AU XVIIIe SALON DE LA RADIO ET DE LA TELEVISION

 

L'an dernier, à la suite d'un désaccord enter Pouvoirs publics et organisateurs, nous n'avons pas eu de Salon.
Cette année, ce Salon, que l'on a voulu radio et T.V., a été nettement dominé par la télévision; tendance toute naturelle depuis quelques années, la R.T.F. ayant activement collaboré avec les exposants en dévoilant au public les secrets des prises de vues et de la mise en ondes des images.
Dans le secret des laboratoires, on a bien travaillé, le niveau des performances des appareils a augmenté, c'est indéniable. La qualité d'image s'est accrue, les formats ont augmenté; mais rien ne peut être qualifié de sensationnel puisque les principes sont restés les mêmes. Le transistor n'a pas encore bouleversé la télévision.
Est-ce l'ambiance de la nouvelle monumentale de la Porte de Versailles, dont les vastes derrières ont été voilés de bleu, mais les petits écrans sont maintenant noir et blanc ! Autre particularité, les cathoscopes, dont les verreries sont dorénavant fabriquées en France, bénéficient d'une réduction de poids appréciable: 1 kg 500.
Sont présentes les marques que vous connaissez, les anciennes, en particulier, vous sont familières: Ducretet-Thomson, Grammont, Grandin, L.M.T., Pathé-Marconi, Philips, Radialva, Radiola, Schneider, Sonora. Les plus jeunes se sont fait apprécier: Amplivisison, Arphone, Excelsior, Océanic, et j'en oublie, bien sûr. Saluons l'apparition des récentes: l'Alsacienne de constructions mécaniques, Télé-France. Bientôt, nous aurons Edison.
Chez Sonora et Radiola, on fait encore du 36 cm. Partout le 43 cm reste majoritaire, mais la tendance est au 54 cm. Spectaculaires sont sans doute les 63 et 70 cm de Général-Télévision.

 

Le Pèlerin (1956)

 

 

 

 

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