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On dit volontiers qu'en France, tout finit par une chanson. On pourrait dire, maintenant, qu'à notre époque, tout finit par un disque ! Nous vivons sous une telle avalanche d'enregistrements divers, que certains programmateurs de la radio, qui pourtant disposent de plusieurs heures d'antenne tous les jours, ne savent plus où donner de la tête !
Ce qui, il y a plusieurs années, était un privilège réservé à une élite d'artistes ayant déjà fait leurs preuves sur scène, devient aujourd'hui une chose naturelle. Avant le disque était une consécration; maintenant le disque est un début...
Pour celui qu’a enregistré Jean-Claude Drouot, il n'en va pas de même. C'est le prolongement idéal des émissions télévisées de Thierry la Fronde. Le disque de Jean-Claude correspond très exactement à son personnage. Il commence dans la douceur et s'achève dans un dynamisme allègre !.. La combativité de Thierry se sent à travers La Marche des Compagnons, et Les Chevaux au Soleil, tandis que sa douceur prime dans La Chanson d'Isabelle et Château de sable. Au point de vue vocal, on constate un véritable dédoublement de personnalité, car dans les deux chansons dynamiques, Jean-Claude a une voix puissante, énergétique, qui devient presque méconnaissable dans les chansons de charme.
Les nombreux amis de Thierry seront comblés avec ce disque !
45 t. PHILIPS 434.857 BE
journal Tintin n°823 du 30 juillet 1964
THIERRY LA FRONDE - LE BAPTEME DU SANG D'UN COMEDIEN
C’est bien réglé. On va tourner pour de bon. Allez les enfants. Silence sur le plateau ! crie le réalisateur Robert Guez. Sur le plateau du studio 3 à Boulogne-Billancourt, le décor représente la cave d’un château-fort. Un jeune homme au visage de loup, vêtu d’un pourpoint, les mains nues, fait face à deux soldats en cotte de mailles et qui brandissent une croisette, une lourde épée des guerriers du Moyen-Age. Il serre les poings et bondit. Il bouscule par une feinte l’un de ses geôliers menaçants mais l’ennemi déséquilibré en plein élan heurte de la garde de son épée, le front de son fougueux adversaire qui s’écroule. Coupez, hurle le réalisateur. Très pâle, il se précipite vers le comédien blessé, Jean-Claude Drouot. Il le relève le visage ensanglanté. Pourvu que l’œil ne soit pas atteint... vite à l’infirmerie du studio ! lance Robert Guez. Une heure plus tard, le front barré de cinq points de suture mais ses yeux noirs intacts, Jean-Claude Drouot demande à remonter sur le plateau. C’est ainsi que dès le second jour de tournage, Jean-Claude Drouot, dans le rôle du héros que vous retrouverez chaque dimanche, a reçu son baptême du sang. Les jours suivants, le balafré, loin de se montrer plus prudent, s’est lancé dans des bagarres avec l’audace d’un Capitan, refusant catégoriquement d’être doublé dans les scènes les plus dangereuses. A la fin de la troisième semaine de tournage, il avait deux autres cicatrices et des traces de coups de dague sur les mains et les poignets. Les bosses et les plaies ont été le salaire quotidien de ses exploits. Un jour, en forêt son cheval a fait un écart et il a heurté violemment une branche d’arbre. Le cavalier a été assommé. Il nous a étonné, ce Jean-Claude, nous raconte son metteur en scène. Quand je lui ai annoncé : D’après le scénario, tu dois passer sous les sabots d’un cheval emballé, il m’a répondu de sa voix douce : Ce doit être une expérience intéressante ! Il croyait qu’on allait tourner ça pour de bon. Je l’ai obligé à faire un simulacre : des techniciens ont agité au-dessus de lui comme des marionnettes de fausses pattes de canasson. C’est le seul truquage du feuilleton accepté par Thierry. Ce grand gaillard de 1 m 84 a subi le test des cascadeurs : sauter de la hauteur d’un deuxième étage.
Max Denis – Pilote n° 220 du 9 janvier 1964
Série française en 52 épisodes de 25 minutes, diffusée de novembre 1963 à mars 1966.
Distribution :
Jean-Claude Drouot : Thierry de Janville
Céline Léger : Isabelle
Raoul Billerey : Gauthier
Robert Bazil : Boucicault
Fernand Bellan : Judas le comédien
Jean Gras : Bertrand le tonnelier
Clément Michu : Martin le sabotier
Robert Rollis : Jehan le larron
Bernard Rousselet : Pierre le poète
Jean-Claude Deret : Messire Florent
à voir également :
Concours et figurines par les Cafés Caïffa / La Maison du Café
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Dans le Journal de Mickey : texte de Jean-Claude Deret, dessins de Lucien Nortier (1964)
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