Le feuilleton comprenait 115 épisodes de 13 minutes et un épisode de 26 minutes diffusés à partir d'octobre 1961. Un film sortit en 1963 après la fin de la diffusion des épisodes à la télévision, mais il n'eut pas le même succès.

Vite, c'est l'heure des copains ! Chaque soir on tire les fauteuils devant le poste de télévision et on s'installe convenablement pour voir vivre ces trois garçons ni plus beaux, ni plus intelligents que la majorité des garçons de leur âge, à qui il n'arrive jamais daventures étonnantes et qi ne feront jamais d'autres découvertes que celles des petites gens de Paris.
Et c'est là que réside la trouvaillede Jean Canolle, le père des copains : montrer aux télespectateurs des gens comme eux, sans génie mais sans vice dont la seule aventure et celle de la vie quotidienne. Grâce à Jean Canolle et au réalisateur Robert Guez, les copains ne sont plus trois seulement mais ils sont 100.000, des millions peut-être, tous ceux qui chaque soir à 19 h 40 ralentissent leur activité our retouver pendant quelques minutes leurs amis Jean, Lucien et Etienne.

Ils sont tois en effet les copains de la télé. Trois provinciaux qui un beau jour décident de monter à Paris pour conquérir la capitale. La chance veut qu'ils prennent le train le même jour et c'est ainsi qu'ils font connaissance. D'abord Lucien Gonfaron qui vient du Midi et qui veut être peintre. Il a la faconde et l'accent d'Henri Tisot qui devint célèbre du jour au lendemain en imitant qui vous savez*. A Dijon, c'est Jean Delabre qui va prendre le train. Son père fabrique de la moutarde en gros et sa vie est toute tracée. Après ses études à Sciences-Po, il retournera à Dijon, se mariera avec la fiancée qu'on lui a choisie et prendra la succession paternelle. Le troisième enfin à s'installer dans le compartiment s'appelle Etienne. Il va continuer ses études de médecine à Paris et rêve de devenir grand patron.

Pour les trois copains va commencer à Paris une vie de Bohême 1962, remise au goût du jour par Jean Canolle. Jean, Etienne et Lucien vont se battre contre milleproblèmes de la vie quotidienne. D'abord il faut se loger, puis il faut vivre et pour cela ils vont exercer des tas de professions plus étonnantes les unes que les autres, enfin ils aimerontet se feront des quantités d'amis. Le temps des copains ce n'est que cela et pourtant cette émission est probablement celle que les télespectateurs frnçais suivent avec le plus d'intérêt.

Claude Gillion - journal Pilote n°136 du 31 mai 1962

* il s'agissait du Général de Gaulle