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Les séries télé qu'on appelait plutôt feuilletons étaient souvent la source d'inspiration pour les jeux des enfants. On se retrouvait en Ivanhoé, Thierry la Fonde, en cow-boy ou en indien. Un couvercle de lessiveuse, quelques plumes ramassées dans un ferme, de la ficelle, un peu de tissus, du carton, des morceaux de bois... permettaient de se fabriquer la panoplie de notre héros du moment.

 

 

Quelques planches, une scie, un marteau, des clous et je me fabrique la mitraillette. Il ne reste plus qu'à mettre ma chemise blanche et la cravate du dimanche pour être la copie fidèle d'Eliot Ness qui était interprété par Robert Stack dans la série télévisée Les Incorruptibles. Jeune fan, à l'époque, de la série, j'avais même essayé de prendre l'acteur principal en photo sur le téléviseur en noir et blanc de l'époque. Après différents essais de vitesse et de focale, j'avais quand même réussi à avoir une photo assez nette que vous trouverez ci-dessus au centre.

 

 

Le western était roi dans les années 1950 et au début des années 1960. Pour un garçon, il fallait avoir un pistolet. Le ceinturon et l'étui constituaient un must. On allait acheter le pistolet à l'épicerie ou au magasin de jouets. A Bonsecours (Belgique) il y avait, de chaque côté de la rue montant vers la basilique, un magasin de souvenirs qui vendait des jouets et lors du pèlerinage annuel en septembre, nous ne manquions pas d'aller nous ravitailler. Pour faire plus réaliste, le pistolet devait pouvoir accueillir le rouleau d'amorces de couleur rouge. Certains enfants achetaient parfois une carabine.

Pour le foulard, un carré de tissus faisait l'affaire. Une chemisette et le tour était joué. J'ai gardé le chapeau pour la fin. Je me rappelle de celui que vous voyez sur les photos. C'est grâce au Café Brésilia que je me le suis procuré par l'intermédiaire de l'épicerie de Mme Soudan qui se trouvait près de l'église de mon village natal, Bachy (Nord). De trop nombreuses preuves d'achats étaient nécessaires, mais on pouvait compléter avec de l'argent.

 

Sur les photos ci-dessous, on aperçoit une remise avec, suspendues, les bottes d'ail, oignon ou haricots que mon père faisait sécher. La cabane en bois ainsi que la clôture représentaient le Fort Apache du feuilleton Rintintin. Tout cela avait été réalisé à partir de cageots de légumes et de caisses en bois destinées au transport du poisson. Les autres enfants sont les Lavogiez (Gilles, Bernard et Marie-Annick) qui habitaient le village avant de partir à Saint-Amand-les-Eaux.

 

autres photos : Tom Jeffords et Cochise dans La Flêche Brisée - Aigle Noir et Perle de Rosée dans Aigle Noir - Rusty et son chien Rintintin.

 

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publié en 1952

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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