ACCUEIL | TELEVISION | LA TLEVISION EN COULEURS - LES ESSAIS (1964)

 

 

 

 

 

L’image est très fidèle, les teintes ne sont pas criardes, elles ont la douceur du pastel. Ce n’est pas du technicolor pour un petit écran, c’est un plaisir de l’œil dans un cadre intime. A côté de cette fidélité, les images  du cinéma en couleurs nous semblent bien artificielles, bien chromo. Voilà  notre impression toute neuve sur la Télévision en Couleurs. Ce n’est pas de la science-fiction,. La technique est au point. A Cognacq-Jay, à la Maison de la Radio, dans les laboratoires, on peut chaque semaine suivre sur des récepteurs des émissions expérimentales en couleurs : une mire de réglage, des vues fixes, des présentations de speakerines, des documentaires en télé-cinéma. La compétition es ouverte entre le procédé américain et le procédé français.

 

Le tube des récepteurs TV en couleurs est constellé de points phosphorescents rouges, verts et bleus. Le principe de la réception électronique des images en couleurs est bien éloigné de la peinture : supposez que pour faire un tableau, vous ne disposiez que de trois couleurs en plus du noir et du blanc : rouge, bleu et jaune. En les mélangeant vous pouvez obtenir du vert, du rose, du violet, de l’orange, enfin toutes les teintes intermédiaires. Sur le tube TV, l’image n’est pas reconstituée pour notre œil par un mélange de cinq signaux lumineux mais par une addition de trois signaux de base : rouge, vert et bleu. Par illusion d’optique, le téléspectateur verra toute la gamme de couleurs intermédiaires.

 

 

 

 

Le perroquet cobaye Coco a été filmé, dans le studio expérimental, par une caméra spéciale dotée de trois tubes avec un filtre pour chaque couleur. La  superposition des images par un procédé électronique  permet de reconstituer à l’écran les teintes réelles de l’oiseau. Transmise à Marseille avec le procédé français SECAM, l’image serait parvenue  aussi fidèle. Par contre, l’image de cette jeune femme couleur rose bonbon vous montre les fâcheuses déformations de couleurs que le téléspectateur américain doit supporter avec le procédé NTSC.

 

Derrière le Parc des Expositions de la Porte de Versailles, à Issy les Moulineaux nous entrons dans une cour où stationnent les cars de régie. Au fond s’élève un bâtiment où s’élaborent la radio et la télévision de demain : le Centre de Recherche de la RTF. Le chef du Labo, M. Bernardin, casque d’écouteurs, est assis devant un pupitre hérissé de boutons. Il est en liaison avec un caméraman. Silence, on tourne dans le studio de la TV couleurs d’où partent toutes les émissions expérimentales qui sont transmises par l’antenne de la Tour Eiffel.

 

 

 

 

Ce collaborateur de Henri de France, l’inventeur du procédé français SECAM, regard à travers une loupe les points phosphorescents rouges, verts et bleus qui constellent l’intérieur du tube cathodique.


Cette plaquette que tient le technicien, est la pièce principale d ‘un téléviseur SECAM. C’est la platine de décodage à transistors avec sa ligne à retard de 64 μs.

 

 

adapté de l'article de Max Denis dans le journal Pilote (janvier 1964)

 

 

en savoir +

La majeure partie de l'Europe adopta le système PAL (un NTSC revisité) tandis que la France et quelques pays optèrent pour le SECAM, ce qui rendit les récepteurs plus chers, mais peu à peu avec l'arrivée des nouveaux circuits intégrés, le prix des récepteurs (qui furent alors au bi-format PAL-SECAM fut revu à la baisse). Les magnétoscopes connurent la même aventure. La vidéo (caméscopes) se développa en PAL. Encore une fois on joua avec les intérêts économiques ou politiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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