Belgique, novembre 1951, première Semaine du Vieillard, sous la houlette de Simone de Nave. Au milieu des années 1990 elle devient la Semaine des Seniors.

 

 

LES VIEUX Quelques âmes généreuses ont eu la bonne idée d’organiser dans notre pays, chaque année, une Semaine du Vieillard afin de rappeler aux jeunes certains de leurs devoirs envers leurs aînés. Ils nous  arrive. Parfois de parler avec trop de légèreté de ceux que nous appelons sans plus de façon :"les vieux". Se conduire de la sorte n’est pas le fait d’un chic type.   Nous devons estimer et respecter nos aînés pour l’expérience qu’ils ont acquise, pour la compréhension et la bonté que les épreuves leur ont appris à montrer en toute chose, et, surtout, pour leur sagesse – apanage de l’âge mûr – dont nous avons tant besoin de nous inspirer. Du respect à l’amitié, il n’y a qu’un pas – vite franchi par les cœurs généreux. Montrons nous dignes de nos aînés par notre spontanéité, notre loyauté, notre enthousiasme. Et s’il nous arrive de rencontrer des vieux à qui nous puissions être utiles (la vie est si dure, aujourd’hui, aux malheureux !), allons à eux la main tendue et le cœur offert.     adapté d'un éditorial paru dans l'édition belge du journal Tintin (novembre 1956)

On note dans les emplois du temps pour les classes du Couvent des Sœurs de Sainte-Marie de Fontaine-l’Évêque (B) : C’est la semaine du vieillard. Des leçons sont données pour rappeler aux enfants le respect dû aux vieillards, la bonté, l’aide qu’on leur doit. C'était en novembre 1956.

 

EN FRANCE

 

Le ministère de la Santé et de la Population crée la Journée Nationale des Vieillards en 1951. Dans les années 1970, d'une journée on passe à une semaine : la Semaine des retraités, personnes âgées et de leurs associations qui deviendra la Semaine bleue, qui se déroule en octobre, avec un slogan : 365 jours pour agir, 7 pour le dire.

1964 / LES VIEUX : 5 FRANCS POUR VIVRE

 

Le 25 octobre a été la Journée des Vieillards. En France, il nait chaque année 800.000 bébés. La France est un pays jeune. Et pourtant le problème le plus important est sans doute celui des vieillards. Parce qu’ils ont su nous faire des conditions de vie agréables, nous serions tentés de les oublier. Et pourtant….

Actuellement, nous sommes trop tentés de juger les gens sur leur utilité. Un homme qui travaille est peut-être intéressant. Un homme qui ne travaille plus a de la peine à se faire pardonner son inutilité. D’après vous, votre grand-père, votre grand-mère sont-ils des êtres inutiles ? Et déjà nous apportons la réponse : toute la sagesse d’un vieil homme, toute la tendresse d’une grand-mère, aucune fortune ne pourrait les payer.

Les vieux sont, en 1964, les grands oubliés. Ils ont travaillé toute leur vie pour les autres. Mais les autres ne pensent plus à eux. Un chrétien sait pourtant qu’aux yeux de Dieu, chaque personne a le même prix. Et une société bien faite devrait comprendre son devoir de reconnaissance à l’égard de ceux qui ont été les membres actifs il y a quelques décades.

Avec 5 francs, quels objets pourriez-vous vous offrir ?

 

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Cet article a été publié dans l'hebdomadaire pour la jeunesse J2 Jeunes. Bien sûr, les "5 francs" sont par jour, le montant de l’allocation aux vieux ! Pour avoir une idée de ce que ça représentait, sachez que le journal qui publiait l’article était vendu 0,75 F.