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Avertissement : il s'agit d'un article publié dans la presse belge en 1948.

 

UN PEU D'HISTOIRE ET D'HISTOIRES


La fête du printemps remonte à la plus haute antiquité. On célébrait jadis le réveil de la nature par de grandes réjouissances. Dans le calendrier de Charlemagne, Pâques se trouve encore désigné sous le nom d’Ostarmanot, du nom de la déesse Ostara que les païens anglo-saxons honoraient comme la reine de l’aube et du printemps. C’est pour cette raison que Pâques se dit en allemand "Ostern" et en anglais "Easter". En souvenir de ces cérémonies, la fête de Pâques a été fixée par l’église à l’équinoxe du printemps.

 

Jusqu’à la fin du XVIe siècle, l’année civile, dans nos contrées, commençait à Pâques. Mais le 16 juin 1575, Requessens, gouverneur des Pays-Bas, publia un édit ordonnant que le début de l’année fut fixé dorénavant au 1er janvier.

 

Si l’île de Pâques porte son nom, c’est parce qu’elle a été découverte le jour de Pâques en l’an 1722 par le capitaine hollandais, Jacob Rogeveen.

 

Jadis, les sources étaient vouées à Ostaran déesse du printemps. Tous les jeunes gens qui se baignaient le matin de Pâques dans une source étaient assurés de conserver longtemps beauté et vigueur. En certains pays de l’Europe Centrale, la coutume persiste de jeter, le jour de Pâques, un grand seau d’eau à la tête de ses amis.

 

 

 

 

LES ŒUFS

 

Si l’on offre des œufs à Pâques, c’est parce qu’on vénérait, jadis en Iran et en Egypte, l’œuf comme l‘emblème de la vie. C’est d’ailleurs de perse que nous vient l’habitude de colorier les œufs le jour de Pâques.


Aujourd’hui, en pays flamand, les enfants s’en vont le samedi-saint chercher les œufs coloriés et les œufs en chocolat que l’on a semé pour eux dans les champs. Quant aux enfants de chœur sacristains, ils parcourent les villages de maison en maison, précédés d’une crécelle, pour recueillir les cadeaux qu’on leur a préparés. (1)

 

LEGENDES

 

La légende veut que toutes les cloches s’envolent de leur tour (2) le jeudi-saint et s’en aillent à Rome chercher la bénédiction du Pape ; puis reprennent le chemin du pays et réintègrent leur habitat le samedi-saint pendant le Gloria de la messe, après avoir semé sur le trajet du retour des petits œufs sans les camps.


Dans certaines régions, le coq est demeuré le principal symbole de Pâques parce qu’il possède, croit-on, le pouvoir magique de chasser la nuit et de provoquer le lever du jour.

 

PELERINAGES


Depuis des siècles, le lundi de Pâques est le grand jour des pèlerinages. Au Moyen-Age, beaucoup de fidèles prenaient, dans le temps passé, le chemin de Rome. Si les déplacements sont moins considérables aujourd’hui, la coutume subsiste. Citons pour notre pays, les pèlerinages à Dieghem, à Lambecq-lez-Hal (Sainte-Véronique), à Elinghen-Lebeke et, enfin, la grande procession des chevaux de Hakendover qui réunit chaque année plus de 20.000 fidèles.

 

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(1) dans mon petit village du Nord de la France, quand j'étais enfant de chœur à la fin des années 1950 et au début des années 1960, nous faisions la même chose, on appelait çà la "Tournée de Pâques", on récoltait des œufs qu'on transportait dans une petite charrette, mais surtout de l'argent. A cette époque-là on s'émerveillait avec peu de choses ! Après une journée à parcourir les rues du village assez étendu, nous nous partagions le butin ! La crécelle était prêtée par M. le Curé.

(2) le clocher de l'église

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