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Article publié en 1997 :
Le Père Noël s'est popularisé au XXe siècle. Le cinéma l'a logiquement adopté, exaltant son rôle de bienfaiteur. Des réalisateurs osent en faire un héros pathétique, alcoolique ou même un tueur en série.
Pourvoyeur de cadeaux, le Père Noël enchante les bambins du monde chrétien depuis une centaine d'année. Son visage rubicond et barbu, sa houppelande rouge bordée de fourrure blanche, son gros ceinturon noir et son attelage féerique de rennes sont une métamorphose du personnage de St-Nicolas, inventée par un professeur de littérature américain dans les années 1820. L'imagerie de cet ogre de bonté essaime loin au-delà des mers, car ce héros donne du bonheur à tous, sans distinction. Le Père Noël réjouit autant les protestants, les catholiques, les laïcs, les juifs que les orthodoxes. Pourtant, jusque dans les années 50, il agace sérieusement l'Eglise. Ce grand veillard enlève tout caractère religieux à la fête de Noël, tonne-t-elle.
Drame policier
La communauté des cinéastes est moins sectaire et a surtout beaucoup d'imagination. Le Père Noël devient un héros récurrent de films souvent mineurs, où il ne tient pas toujours le premier rôle. En France, par exemple, il est signalé deux fois en 1939. Doublé par la voix de Tino Rossi, il berce des petits malades avec l'immortel "Petit Papa Noël" dans le long métrage de Jacques Daniel Norman "Son dernier Noël" (1952). Il apparaît logiquement dans "J'ai rencontré le Père Noël", de Christian Gion en 1984. Hollywood continue d'en faire un personnage rassurant. Richard Attenborough lui prête ses traits dans "Miracle sur la 34e rue" (1995), remake d'une comédie tournée en 1947. Le comique Tim Allen signe un divertissement intitulé "Super Noël". Pourtant, certains réalisateurs tirent sur le traîneau. Par exemple, en 1941, le cinéaste français Christian-Jaque situe l'action poétique de "L'assassinat du Père Noël", un 24 décembre dans un village de Savoie. Dès qu'il met ses bottes fourrées dans des œuvres de cinéma plus ambitieuses, le Père Noël devient un être pathétique, un clown désœuvré au déguisement grotesque. Sans vergogne, il traîne dans les bars, drague les filles et vole à l'étalage, à l'instar de Daniel, incarné par Jean-Pierre Léaud dans "Le Père Noël a les yeux bleus" tourné par Jean Eustache en 1966.
Père Noël kidnappé
En 1982, avec "Le Père Noël est une ordure", il apparaît sous les traits d'un Gérard Jugnot très remonté qui découpe en morceaux un réparateur d'ascenseur. Deux ans plus tard, dans les premier des quatre films de la série "Douce Nuit, Sanglante Nuit", il se faufile dans les maisons pour y commettre des homicides. Selon d'autres informations, données en 1994 dans "L'étrange Noël de MonsieurJack" par Henry Selick et Tim Burton, l'homme à la houppelande a été kidnappé par les créatures de la nuit, jalouses de son succès auprès des enfants.
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L'assassinat du Père Noël (1941)
Miracle sur la 34e rue Film (1947)
Son dernier Noël (1952)
Le Père Noël a les yeux bleus (1966)
Le Père Noël est une ordure (1982)
Douce Nuit, Sanglante Nuit (1984)
J ai rencontré le Père Noël - avec Karen Cheryl - (1984)
3615 code Père Noël (1990)
Miracle sur la 34e rue Film (1994)
L'étrange Noël de MonsieurJack (1994)
Super Noël (1995)
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Si la neige n'arrive pas, le Père Noël, là-haut, demeurera
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