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TRADITIONS MULTIPLES, ÉMOUVANTES ET PITORESQUES DES NOELS FRANCAIS

 

Si divers que soient les noms qu'on lui donne : Noël en Bourgogne, Noye en Bresse, Noué en Picardie, Nadal en Provence... Noël est partout fête de la joie. Chaque pays lui donnera spontanément une expression originale et pittoresque, si vrai qu'un peuple ne s'exprime jamais mieux que dans sa manière de célébrer ses grandes fêtes.

La tradition de la messe de minuit est apparue dans l'Eglise latine dès le IVe siècle, mais il faudra attendre le IXe siècle avant qu'elle s'introduise en France où elle prendra aussitôt des traits originaux, variant d'une province à l'autre, quelquefois même d'un village au village voisin. Si, à notre époque, cette célébration tend à s'uniformiser, elle garde encore dans les provinces les plus attachées à leur passé et à leurs traditions, comme la Provence, les Pyrénées-Orientales, la Savoie... un visage archaïque et touchant. Certains rites locaux introduits de bonne heure dans le cérémonial ainsi qu'un grand nombre de noëls (pour la plupart écrits sur de vieilles mélodies profanes) se retrouvent aujourd'hui encore à peine modifiés.


Un ange au bout d'une corde

Certes, beaucoup de ces traditions ont disparu et l'on ne pourra plus assister par exemple à ces représentations naïves du mystère, qui avaient lieu jadis en Béarn, au cours desquelles un ange, dans un tonneau suspendu par une poulie à une corde, devait parcourir au risque de se briser les ailes, la distance séparant le chœur de la tribune, pour porter la bonne nouvelle aux bergers. En revanche, l'offrande de l'agneau au cérémonial assez libre, se retrouve aujourd'hui encore dans nombre de villages provençaux, que ce soit dans les Bouches-du-Rhône, à Barbentane, aux Baux, à Saint-Michel-du-Frigolet, abbaye isolée au creux du vallon de la Montagnette, au milieu des pins et des oliviers, embaumée de thym et de lavande ; aux Eguilles ;  à Allauch, ou dans les Alpes-Maritimes, à Cannes dans l'église du Suquet ; à Fontan ; à Luceram, à Vence.

Dans les Baux, petit village situé sur un éperon rocheux dénudé, bordé de deux ravins à pic, les coutumes se sont transmises fidèlement de génération en génération. Le chariot fleuri où repose l'agnelet enrubanné est tiré par un bélier jusqu'à l'autel, escorté par des tambourinaires et des joueurs de fifre. Des couples de bergers suivent, un peu en retrait, après que des angelots aux ailes brodées d'or ont fini par les convaincre, en de pittoresques dialogues chantés, de la réalité du miracle. Arrivé au maître-autel, le "baïle pastre", le plus âgé des bergers, prend dans ses bras l'agneau, s'approche de l'officiant, baise l'étoile puis se retourne vers sa compagne en lui faisant un salut auquel elle répond par une révérence, en recevant à son tour l'agneau. La bête passe ainsi de couple en couple. Enfin, le dernier berger repose l'agneau sur le petit baldaquin de la charrette, tout cela au milieu des clameurs d'allégresse des vieux noëls provençaux.


Le pain banal
A Saint-Gilles dans le Gard et à Méjanes, des gardians à cheval participent à la cérémonie. A Solliès-ville dans le Var, de vieilles coutumes locales se sont perpétuées jusqu'à nos jours. La veille de Noël, la population et les hôtes de passage se réunissent pour recevoir le pain. Une obole composée de viande, de friandises et de pain est distribuée à douze enfants du village, les douze « apôtres ». Un repas est ensuite offert aux notables de la ville et à  leurs invités. En Provence encore, la fête de Noël a donné naissance à une création artisanale pleine de charme les santons, aujourd'hui célèbres. Ces petites figurines d'argile d'inspiration très naïve, peinturlurées de couleurs vives, de vermillon,  de jaune citron, de lilas, de vert tendre, composent un petit monde de personnages folkloriques où à côté des traditionnels bergers on rencontre les types familiers des villages provençaux, le meunier, le rémouleur, le mitron portant une corbeille sur l'épaule, le chasseur, la perette provençale, la poissarde, des tambourinaires, des joueurs de galoubet... Chaque année au mois de décembre se tiennent à Marseille et Menton des foires de santons.


Descente aux flambeaux

Autres provinces, autres coutumes. Dans les pays de montagne et de neige, en Savoie et dans le Dauphiné, dans les principales stations ont lieu, à Noël, des descentes aux flambeaux, sur skis, survivance de la vieille coutumes des  flambants, jeunes enfants qui la nuit du 25 décembre promenaient, enflammées à l'extrémité de piques, des bottes de paille ou des gerbes d'épis de maïs saturés de résine. Dans les Pyrénées-Orientales, les traditions se perpétuent surtout dans le domaine choral. Ainsi le Roussillon conserve intacts de vieux cantiques de Noël chantés en catalan les Goigs (que l'on doit prononcer Goths).
Dans les abbayes, les traditions sont restées le plus souvent fidèles au rite romain. Une messe pontificale avec plain-chant est célébrée après le chant des matines dans les abbayes bénédictines de Dourgne, dans le Tarn, de Ligugé, dans la Vienne, et Solesmes dans la Sarthe. Cérémonies religieuses,... Mais aussi manifestations de liesse sous ses formes les plus diverses, illumination de rues et de monuments, arbres de Noël et leur univers magique de lumière et de couleurs, réveillons plantureux, qu'annoncent les multiples foires qui se tiennent un peu partout à partir du mois de décembre.
Noël ! ce cri d'allégresse, que scandait autrefois le peuple de France à l'occasion de tout événement heureux, a donné à cette fête son nom et son sens véritable.

 

 

 

 

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