ACCUEIL | LES FETES ET LES TRADITIONS | ST NICOLAS - SA TOURNEE / LE PERE FOUETTARD

 

 

 

 

 

 

Comment saint Nicolas accomplit-il sa tournée ?


En Belgique, en Flandre, en Champagne, en Loraine, saint Nicolas parcourt les villes et les villages monté sur un baudet. Les enfants ont préparé pour l'animal son petit panier de carottes. Mais ils doivent aller se coucher bien vite dès qu'ils entendent tinter au loin les clochettes de l'âne, sous peine de ne rien trouver, à leur réveil, dans leurs chaussures.
En Rhénanie, c'est à cheval que le célèbre évêque fait sa tournée. Il est recommandé aux petits de mettre un peu de foin dans leurs sabots pour la brave bête, qui a tant de kilomètres de route dans les pattes et qui a besoin de refaire ses forces.
Dans la plupart des régions, Saint Nicolas frappe aux fenêtres en passant, puis il entre dans les maisons. Il demande aux enfants s'ils ont bien appris leurs prières et il les leur fait réciter. Si les enfants les ont bien récitées, il distribue des pommes, des noix, des friandises, et des jouets. Ou bien, il fait tomber du plafond à leur intention de petits gâteaux secs, qu'on appelle dans les Flandres des nic-nac.

 

 

 

 

 

POURQUOI SAINT NICOLAS EST-IL ACCOMPAGNE DU PERE FOUETTARD ?


Dans plusieurs régions, Saint Nicolas est l'objet, le jour de sa fête de réjouissances publiques, auxquelles participent les écoliers et les étudiants. Ainsi à Louvain (B) et à Nancy, le saint en chape dorée avec sa mitre et sa crosse, traverse la ville sur un char, précédé de la fanfare des sapeurs-pompiers et des porteurs de bannière.
Derrière lui vient le boucher et sa cuve miraculeuse. Et sur un autre char, laid et grimaçant à souhait, brandissant des verges, le Père Fouettard. C'est lui, dit-on, qui passe derrière le saint dans les maisons où il y a des enfants méchants, et garnit à sa manière leurs souliers !
En Alsace, le Père Fouettard s'appelle Hans Trapp. C'est d'Allemagne qu'il vient. Il est une survivance de certaines divinités germaniques malfaisantes. Lorsqu'au X° siècle, saint Nicolas et ses jolies légendes commença à apparaître dans les coutumes populaires et familiales, le terrible distributeur de verges et de martinets le suivit très vite comme son ombre, permettant aux parents de belles tirades morales. Tant il est vrai que la crainte du châtiment est le commencement de la sagesse !

 

Femmes d'aujourd'hui - décembre 1955

 

 

AVEC SAINT NICOLAS SUR LES TOITS DE LA VILLE

 

6 décembre 1961 au matin - J’ai rencontré Saint-Nicolas qui m'a dit :  
"Vous, les hommes, êtes terrifiants avec votre modernisme et vos inventions scientifiques ! Avions, hélicoptères, fusées… j’en ai le souffle coupé ! Pour mes tournées, de maison en maison, j’en ai moins de fatigue, d'accord. Mais comme tout a perdu de son charme d’autrefois ! Non, voyez-vous, je ne peux m'empêcher de regretter ces longues nuits de neige silencieuse, durant les heures desquelles j’allais avec mon âne de rue en rue, de place en place, pénétrant ensuite dans chaque appartement, par la cheminée. "
Saint Nicolas passa sa main sur sa barbe blanche en un geste de patriarche, puis continua : "C'était fatigant, bien sûr. A l'aube, j’étais rendu, et mon âne tout autant que moi. Mais nous étions heureux du bonheur procuré à tant d'enfants ! "

Une lueur plus vive étincela dans le regard du bonhomme : "Et puis, d'ailleurs, il y avait à cela de belles et bonnes compensations ! Tout d'abord le privilège de se promener sur les toits. Ah ! les toits..."

 

extrait d'un article publié en 1961

 

 

____________________________________

 

 

 

QUAND LE GRAND SAINT NICOLAS DESCEND DU CIEL

 

Cependant qu’aux Pays-Bas, comme en Belgique et dans nos régions du Nord, les enfants célébraient le grand saint Nicolas dans la liesse accoutumée, à l’autre extrémité du monde des fêtes semblables réunissaient les descendants des colonisateurs néerlandais de l’Afrique du Sud.

Pour la première fois, on vit saint Nicolas descendre du ciel à Johannesburg, où l’amenait en un voyage de 6.000 miles un avion commercial hollandais. Mitre, crosse, barbe fleuve, rien ne manquait à la silhouette traditionnelle.

Bien entendu, le père Fouettard suivait pas à pas. Il tenait à la main une poignée de verges, prêt à fouailler d’importance les enfants désobéissants. Ce croquemitaine offrait d’ailleurs un aspect assez débonnaire. Mais est-ce pur hasard si le méchant rôle a été confié à un homme de couleur au pays du docteur Malan ?

 

article publié en 1952

 

____________________________________

 

 

publicité des livres aux Editions du Lombard (Belgique - 1957)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  ACCUEIL | LES FETES ET LES TRADITIONS | ST NICOLAS - SA TOURNEE / LE PERE FOUETTARD

 

 

 

bachybouzouk.free.fr