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La Mi-Carême est une fête carnavalesque traditionnelle, d'origine française. Elle est fêtée le jour arrivant à la moitié du carême, c'est-à-dire, selon la tradition chrétienne, au vingtième des quarante jours du jeûne avant Pâques.
Une fête qui permet de se déguiser et de faire le Carnaval !
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publié en 1910
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publié en 1938
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LE CRAQUELIN, GATEAU DE CAREME
Dans les sociétés d'archers, d'arbalétriers, de bourles, une vieille coutume du Carême voulait que l'on jouât le "Craquelin".
Avant la dernière guerre, ce ieu populaire avait lieu le lundi de la Mi-Carême, qui était d'ailleurs chômé dans l'après-midi avant 1936. La création des congés payés ayant supprimé pour les usines les demi-journées de congé, encore observées dans les admimstrations, les concours du"Craquelin" furent reportés au dimanche avant ou après.
Coutume très ancienne qui remonte — pour nous servir du terme habituel — dans ia nuit des temps, qui fut observée chez nous avec une fidélité jamais oubliée
Au jeu de bourles surtout, alors que Roubaix-Tourcoing possédaient de nombreuses bourloires, le jeu du "craquelin" réunissait des certaines de participants ; les sociétaires se réunissaient vers les 4 h. de l'après-midi et le jeu se poursuivait avec parfois le concours des femmes, épouses et filles.
L'animation était grande, la joie partout, l’entrain dans la compétition amusait tous les participants.
Que de belles réunions de bonne humeur et de gaieté provoquaient ces concours où l’adresse de chacun était mise à contribution.
Le "Craquelin". tel que nous l'avons connu et apprécié, était un gâteau rond de belle couleur, très sec, fait de farine de lait, de beurre, légèrement sucré et parfumé d'un soupçon de cannelle.
C'était un vrai régal que les gourmets — mais tout le monde pouvait se permettre ce petit défaut jadis — appréciaient comme le gâteau le méritait d'ailleurs. On le mangeait aussi en famille le dimanche de la Mi-Carême., en l'arrosant d'un verre de vin ou de café, ou encore de thé.
Bien entendu, ses dimensions variaient : de taille ordinaire pour les consommations individuelles, il prenait belle allure lorsqu'il était destiné à être partagé en famille, et ce jour-là, le papa, délicatement, tranchait les parts sous les yeux attentifs de la nichée dont les lèvres se pourléchaient d'avance du régal prochain.
La coutume nous vient, paraît-il, de Belgique où la bonne chère a, de tous les temps, fait partie du "minimum vital" de nos voisins.
Ce jour-là. nous rapporte dans ses "Mœurs populaires de la Flandre Française", Desrousseaux, le célèbre chansonnier lillois auteur du "P'tit Quinquin", les Gildes des Corporations des marchands organisaient une procession dans laquelle on portait un énorme "Craquelin" de la hauteur d'un homme. Après quoi, ce gâteau phénoménal était tiré comme prix dans un tir entre archers et arbalétriers.
La procession du "Craecken-Sondag" a vécu, le "craquelin", fait aujourd'hui d'ure pâte plus tendre, ne craque plus, mais l'essentiel de la tradition a été conservé chez nos amis belges et nos voisins les compatriotes de Jean Christophe, très attachés aux vieilles coutumes que leur cher Broutteux aimait bien, très sensibles aux plaisirs de la table sans toutefois être atteints du vice de gourmandise, se plaisent à garder à ce "Craquelin" des familles, le respect qui lui est dû.
Jean Guislain (publié en 1949)
craquelin du XX° siècle...
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