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DE GAZELLE EN CHAUSSON (1855-1955)

 

Les omnibus ont cent ans. Et, pour fêter le centenaire de la création de la "Compagnie Générale des Omnibus", le 22 février 1855, la R.A.T.P., sa petite-fille, a ouvert à l’Hôtel de Ville une exposition qui présente de façon pittoresque l’histoire des transports en commun à Paris.


En fait, c’est en 1662 qu’il faut remonter pour découvrir des ancêtres de nos autobus actuels : à cette date, Louis XIV signait des lettres de patentes autorisant Blaise Pascal à fonder une société de carrosses publics pour le transport des voyageurs à travers Paris. Les premiers carrosses furent mis en service le 18 mars 1662 à 6 heures du matin. Ils étaient tirés par deux chevaux et le voyage coûtait 5 sols marqués. Il y en avait 40 de chacun 8 places et ils desservaient 5 lignes : 3 partaient du Luxembourg et avaient pour terminus la porte Saint-Antoine, la rue Montmartre, la rue du Poitou. Un autre, l’ancêtre de notre P.C.,  faisait le tour de Paris d’alors : Luxembourg, Palais-Royal, place des Victoires, place Royale (aujourd’hui place des Vosges), pont de la Tournelle, place Maubert Luxembourg. La dernière ligne allait de la rue Saint-Roch à la rue Saint-Antoine. Les cochers portaient une casaque bleue, aux couleurs du roi et de la ville.

 

Ce fut d’abord de l’enthousiasme et la foule s’amassait sur le Pont-Neuf pour les voir passer. Puis l’engouement fit place à l’hostilité : le Parlement en ayant, par un édit, interdit l’usage aux "gens de bras", soldats et laquais, ceux-ci se mirent à lapider les beaux carrosses numérotés ; de plus, les cabaretiers se plaignirent que la trépidation gâtât leur vin dans les caves !... Pascal mort, l’entreprise périclita.

 

Ce n’est qu’en 1828 qu’un "minotier à vapeur", Stanislas Baudry, reprit l’idée. Autorisé par Charles X, sa société mit en service 358 "omnibus" (on les appelait ainsi parce qu’ils étaient ouverts à tous) à 14 places. Tirées par 3 chevaux et annoncées à coups de trompettes, ces voitures portaient des noms poétiques : les "Gazelles", les "Sylphides", les "Dames Blanches"… Un original, M. de Botrel, eut même l’idéede créer un "omnibus-restaurant", mais l’affaire fit faillite, et il y perdit 600.000 francs (d’alors) !

 

Ce n’est, enfin qu’en 1855 que la "Compagnie Générale des Omnibus" groupa en une société unique les transports en commun. Elle lança d’abord des omnibus à chevaux avec impériale (pour messieurs seulement – à gauche sur la photo ci-dessus)  où au passage, les vendeurs de journaux tendaient aux voyageurs "La Liberté" ou "La Presse" au bout d’une perche.

 

Puis ce furent les tramways à chevaux, les tramways électriques (qu’on appelait "Chemins de Fer Américains"), le premier autobus à six roues (1906), pour aboutir à nos modernes autobus (les "Chausson") à fermeture automatique. De "Gazelle" au "Chausson", que de chemin parcouru !

 

journal Tintin - 1955

 

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1900 : LA "BELLE ÉPOQUE" DES OMNIBUS AUTOMOBILES A IMPÉRIALE

 

 

PAS FACILE DE DIRIGER UN BUS DE PLUSIEURS TONNES A TRAVERS LES HALLES OU LA PLACE DE LA MADELEINE AUX HEURES D'AFFLUENCE

 

 

Pour 1950, les voyageurs présentent leurs tickets au receveur qui a enfin une place assise

 

 

publicité de 1953

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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