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La 24e édition de la course cycliste Paris-Roubaix a eu lieu le 1er avril 1923 et a été remportée pour la première fois par un Suisse, Henri Suter.
H. Suter remporte la course
le parcours
une vue l'avenue des Villas à Roubaix où se déroula l'arrivée
le vainqueur gagna 1500 francs
(pour se faire une idée, le journal valait 15 centimes)
La grande épreuve pascale a connu un succès monstre. Le 24e Paris-Roubaix s'annonçait comme devant être sensationnel ; il a tenu ce qu'il promettait. Son départ donna lieu d une manifestation imposante, son arrivée fut tout aussi remarquable puisque c'est un lot de 22 hommes qui se présenta au moment de l'emballage final, à l'extrémité de la belle et spacieuse avenue des Villas, gardée par un service d'ordre qui fit honneur à la municipalité de la grande cité industrielle en même temps qu'aux sportsmen roubaisiens, organisateurs « di primo cartello ».
Henri Suter à son arrivée
Tberghien devant Pétouille et Suter à Couurières (Pas-de-Calais)
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La course...
Le 24e Paris-Roubaix est couru, et à son palmarès c'est notre favori, le Suisse Henri Suter, qui a inscrit son nom, confirmant ainsi sa précédente victoire dans le récent Tour des Flandres. La course n'a donné lieu à aucune surprice. Le vent debout, qui gêna considérablement les coureurs, ralentit le train et les incita au moindre effort. Aussi, de bout en bout., tous les favoris restèrent-ils groupés, et c'est un peloton encore imposant de 28 coureurs qui se présenta à l'arrivée à Roubaix. La lutte finale se passa donc au sprint, et c'est Suter qui triompha nettement par une longueur des Belges Vermandel et Sellier dans l'ordre.
Jamais aucun Paris-Roubaix ne réunit un tel lot de partants. Sur 369 engagés, 264 coureurs prirent le départ à 6 h. 20 au Vésinet, après un premier appel fait à 4 heures à Suresnes. Aucun autre forfait notoire à signaler que ceux déjà connus de Thys et de Girardengo.
Au premier contrôle de Méru, 158 coureurs passaient ensemble à 7.h. 58. A Beauvais, à 8 h. 46, ils étaient encore 129. Avant Breteuil, une dislocation se produit, le peloton de tête se scinde en deux, le premier comprenant 40 coureurs. Mais, après Breteuil, le deuxième peloton recollait au premier et à Amiens, 110 coureurs passaient ensemble à 10 h. 49. Six minutes plus tard, deuxième groupe de 10 coureurs.
Dans la côte de Doullens, ils ne sont plus que 52. Henri Pélissier arrive premier en haut de la côte, précédant Deruyter, Francis Pélissier et Lacquehay. La dislocation maintenant se poursuit. À Arras, un premier groupe passe à 12 h. 58, composé de Rossius, Tiberghien, Henri Pélissier, Hilarion, Vandenberghe, Collé, Degy, Van Hecke. Mais un deuxième suit, à une minute, composé de onze hommes. Bien emmené par Suter, Vermandel, Sellier, Huot, Lacquehay, ce deuxième peloton réussit à rejoindre le premier, si bien que la lutte finale, à Roubaix, se passera tant bien que mal, au sprint, entre un groupe compact de 28 hommes.
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