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La 35e édition de la course cycliste Paris-Roubaix a eu lieu le 1 avril 1934 et a été remportée pour la deuxième fois par le Belge Gaston Rebry.
Dans la côte de Doullens, Rebry en tête devant Lapébie
Roger Lapébie, porté en triomphe après son arrivée victorieuse dans le 35e Paris-Roubaix.
Le champion de France sourit, mais il apprendra bientôt qu'il est disqualifié quelques minutes après l'arrivée pour avoir changé de vélo
en empruntant celui d'un spectateur, ce qui est alors interdit par le règlement
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Le départ avait provoqué, tant à la porte Maillot, où étaient réunis les 120 partants, qu'à Argenteuil, où Marcel Thil leur donna le signal définitif, une foule énorme et enthousiaste. Partout, sur les 255 kilomètres du parcours, la foule sera d'ailleurs fantastique. Dans la côte de Cormeilles. où une prime importante est attribuée, Louviot sprinte et enlève la prime, suivi de Merviel et Choque. Jusqu'à Pontoise, l'allure restera assez rapide et provoquera la formation de plusieurs pelotons, mais un ralentissement après Pontoise permettra à presque tous les routiers de se regrouper.
Le vent est violent et un brouillard intense enveloppe le peloton multicolore. A Vallangoujard, Archambaud, malade, abandonne. Après Breteuil, Salazard, Antonin Magne, Le Grevés et Félicien Vervaecke s'échappent mais sont rejoints, puis Egli ; mais, à Amiens, 80 coureurs sont encore ensemble, aucune échappée n'ayant réussi. A Peulainville, une autre échappée se produit qui influera sur la montée de la célèbre côte de Doullens, mais, à nouveau, les coureurs se trouvent regroupés à Àrras. Ce n'est qu'à la sortie de Doullens que Lapébie démarre avec Le Grevés et Louviotv. Ce dernier est tout de suite lâché, mais, un peu plus loin, Rebry, Wauters, Bonduel, Godinat et Hardiquest rejoignent les deux leaders. Le nouveau groupe de sept coureurs ne sera jamais rejoint. Hardiquest. crève à Courrières, Le Grèves est lâché à Lesquin, Godinat à peu près au même endroit et Bonduel crève.
A Ascq, à six kilomètres de l'arrivée, un coup de théâtre se produit ; Lapébie est lâché, car son pneu arrière se dégonfle progressivement. Il continue à rouler sur son pneu à demi dégonflé, jusqu'au moment où il trouve un cycliste possédant une machine convenable. Il la lui emprunte et part à la poursuite des deux Belges qu'il rejoint à Hem, à trois kilomètres de l'arrivée. Démarrant presque tout de suite après, il lâche ses adversaires et termine avec 50 mètres d'avance sur Rebry et Wauters. Malheureusement, les commissaires le déclassent quelques minutes après, mais même la foule des Belges, aussi nombreux que les Français, ne manifeste pas sa joie à l'annonce de la victoire de Rebry, victoire uniquement due au règlement.
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