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La 34e édition de Paris-Roubaix a eu lieu le 16 avril 1933 et a été remportée par le Belge Sylvère Maes.
Sylvère Maes
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Maës et Vervaecke dans la côte de Doullens
Paris-Roubaix est la course la plus classique de l'année, mais son classicisme n'exclut pas. les srprises. Or l'épreuve a été gagnée aujourd'hui par un coureur fort peu connu en France et qui, en Belgique même, n'était pas considéré jusqu'alors comme une très grande vedette du sport cycliste. Certes, il nous avait été signalé par les compétences belges comme étant en très belle forme, mais rien ne pouvait laisser prévoir qu'il enlèverait le fameux Paris-Roubaix aujourd'hui. Derrière lui se classe Julien Vervaecke qui n'est pas non plus un "crack" considéré comme un "pur sang" ni un des meilleurs routiers du monde mais qui, dans Paris-Roubaix, accomplit toujours des performances très intéressantes. N'oublions pas, en effet, qu'il fut déjà vainqueur de l'épreuve en 1930 sur disqualification de Maréchal. Le grand favori Schepers s'est effondré et Romain Gyssels qui était donné par tous les coureurs comme le plus redoutable adversaire, a été accidenté. Nombreux furent d'ailleurs les accidents et nombreuses les crevaisons, ce qui détruit un peu la régularité de la course en ce qui concerne, les battus.
Les Français ont, dans l'ensemble, été nettement supérieurs à ce qu'ils avaient été en 1932 et 1931. Charles Pélissier fit une course entièrement courageuse, Léon Le Calvez confirma brillamment ses performances précédentes et doit être considéré comme un des meilleurs routiers français. Enfin, Archambaud, le jeune Bernard et Antonin Magne se défendirent admirablement contre les Belges, qui sont particulièrement à l'aise sur ce parcours où des milliers de compatriotes ont passé la frontière pour les applaudir et les encourager.
L'Allemand Geyer, l'Autrichien Bulla furent excellents et les Italiens, en dépit de l'ambiance défavorable, réalisèrent des performances favorables, mais furent littéralement étouffés par la vitesse de l'épreuve; La moyenne atteint en effet 36 km 600, et bien que ce temps ne batte pas le record de l'an dernier, on doit le tenir pour extraordinaire car il n'y avait pas de vènt favorable.
Ce que fut la course
Dès le départ, le Parisien Louviot enlève la prime de la fameuse, côte de Cormeilles. Au bas de la descente, Jean Bidot crève, Cornez et Terreau sont renversés par une auto. Avant Pontoise, Pélissier, Vervaecke, Maës, Speicher et Abondio s'échappent, mais sont rejoints a la sortie de Beauvais. Immédiatement après, Julien Vervaecke, Thallinger, Antonin Magne et Maës s'échappent à leur tour etcette fois la fuite décidera de la victoire. En effet, Thallinger est lâché après Àrras; et si Antonin Magne tombe à Seclin, les deux autres fuyards tiendront 'jusqu'à l'arrivée.
Cent fois cependant nous crûmes qu'ils seraient rejoints. Après Amiens, d'abord, où la chasse s'organisait lorsque Leducq tomba et abandonna après avoir été blessé à la tête, puis après Arras, lorsque Charle Pélissier, Romain Gyssels, Archambaud, Bulla, Le Calvez, Deloor, Duerloo s'approchèrent à moins de 200 mètres des rescapés du peloton de tête. Mais à ce moment Pélissier et Gyssels furent, à peu près en même temps, victimes de crevaisons.
La. course, dans l'ensemble, a été superbe et ne dépare pas le magnifique palmarès de la fameuse épreuve cycliste ternationale.
Le classement
Voici l'ordre des arrivées : 1. Sylvère Maës (Belge), en 6 h. 58' 5", sur bicyclette Alcyon, pneus Dunlop ; 2. Julien Vervaecke (Belge), à 10 mètres 3. Léon Le Calvez (Français); 4. Gérer (Allemand). 5. Archambaud (Français). 6. Deloor (Belge), même temps: 7. Rebry (Belge). 8. Charles Pélissier (Français), 9. Decroix (Belge) ; 10. Bernard (Français)
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