La 31e édition de la course cycliste Paris-Roubaix a eu lieu le 20 avril 1930 et a été remportée par le Belge Julien Vervaecke devant les Français Jean Maréchal et Antonin Magne.

Maréchal arriva seul, mais, Vervaecke ayant été bousculé involontairement par Maréchal, les commissaires lui accordèrent la victoire en déclassant le gagnant.

La course avait été très animée dès le début, d'abord par la prime de 2.000 fr, que Foucaux enleva devant Maréchal, au sommet de la côte de Cormeilles, et par la chassé qui suivit. L'ordre ne revint qu'un peu avant Beauvais et, dès la sortie de la ville, la lutte reprit plus violente que jamais avec la fuite de Merviel.

Le petit coureur français était encore en tête avec trois minutes à Beauvais, mais l'Autrichien Bulla et Antonin Magne se lancèrent à sa poursuite. Seul Bulla parvint à rejoindre Merviel avant Doullens et d'ailleurs, peu après la côte fameuse, les deux hommes furent rejoints.

A onze kilomètres d'Arras, le Belge Verwaecke s'échappe à son tour, aidé par le sillage d'une voiture qui passait, et prend quelques centaines de mètres. Maréchal et Ghyssels parviennent à le rejoindre avant Arras et passent avec lui à Arras, précédant le peloton de plusieurs minutes. Ghyssels est décollé à Drocourt et, dès lors, le duel se réduit à une magnifique lutte Maréchal-Verwaecke.

A Hénin-Liétard, le Français lâche le Belge, mais à Courrières il doit regonfler son pneu arrière et le Belge repasse en tête. A Carvin, Maréchal est à nouveau avec Venvaecke, mais ce dernier refuse absolument de mener et le petit Parisien assume à lui seul tout le "forcing".

A quatre kilométrée de l'arrivée, les deux coureurs ne pouvant passer ensemble sur le même trottoir. Maréchal bouscula nerveusement Verwaecke, qui tombe. Des milliers de Lillois et de Poubaisiens applaudissent à la victoire du jeune routier français. Hélas! quelques Instants après, c'était la décision cruelle des commissaires.

publié en 1930