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La 18e édition de la course cycliste Paris-Roubaix a eu lieu le 23 mars 1913 et a été remportée par le Luxembourgeois François Faber devant le tourquennois Deruyter et le roubaisien Crupelandt.

 

 

au départ à Chatou

 

 

François Faber

 

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La première épreuve cycliste sur route de 1913 est revenu à ce coureur bâti en athlète qui, plus qu'aucun autre, mérite cette appellation, un peu trop employée, de "géant" de la route. Géant, Faber l'est par la taille. Et sympathique, il le fut toujours, même quand une malchance persistante ou un entraînement insuffisant le reléguaient au second rrang.

Faber a fait mieux que gagner ; il a, sur ce dur parcours de Paris-Roubaix, battu de trente-huit minutes le précédent record do Trousselier, et approché de si près le record derrière automobiles détenu par Bouhours, qu'on reste émerveillé par une performance aussi extraordinaire. C'est, en 'effet, en 7 h. 26' 20" que François Faber a couvert les 265 kilométres du parcours, alors que Trousselier avait mis 8 h. 04, et Bouhours, derrière automobiles, 7 h. 10' 30".

Son suivant immédiat., de Ruyter, accomplit également une belle performance, finissant à une longueur du vainqueur, et précédant son suivant, Crupelandt, d'une longueur également.

Arrivée serrée, on le voit, et qui dit éloquemment tout l'intérêt de la course et la valeur des coureurs qui y participèrent. Le dix-huitième Paris-Roubaix restera, dans la mémoire de tous, comme l'une des plus intéressantes épreuves sur roule qui aient, jusqu'ici, été disputées.

La première épreuve de l'année fut, d'ailleurs, constamment passionnante. Les "vieux du cyclisme se rappelleront les courses superbes fournies par Maurice Garin, battant Cordary et Frederick, Frederick terminant, avec sa bicyclette sur l'épaule, les derniers kilomètres du parcours pavé — si mal pavé — qui amène à Roubaix, et battant le tenace Rivière que ses entraîneurs ne pouvaient décider à accélérer l'allure pour gagner quelque avance sur un tableau de marche méthodiquement établi. Champion, Aucouturier, Trousselier, Passerieu, et, par trois fois, Lapize, firent merveille également sur ces routes du Nord si déprimantes. Et Grupeland, qui devait finir troisième, avait, l'an dernier, en battant Garrigou, fourni l'une des meilleures courses de sa carrière.

Une 'animation extraordinaire régnait hier matin à Chatou, où avait été fixé le départ de la course. Dès 5 h. 30, heure d'ouverture du contrôle, les coureurs firent leur apparition, et 158 d'entre eux sur 183 engagés avaient retiré leurs dossards avant la fermeture du contrôle.

Le départ est donné à 7 h. 34, et immédiatement Berthet, Engel et Alavoine, qui se sont faufilés en tête du peloton, mènent sur les routes de la forêt de Saint-Germain un train d'enfer. A Beauvais, une foule considérable se presse au contrôle. Le temps est beau et les routes sont bonnes. On ne signale aucun accident. A 9 h. 35, une trentaine de coureurs signent au contrôle : parmi eux se trouvent Lapize, Pellissier, Crupelandt, Luguet, Blaise, Petit-Breton, Lorrain et Kippert. A 9 h. 36, un deuxième peloton arrive, conduit par Faber, Salrnon, Fiquet, Heusghem, Garrigou, Léonard, etc. Georget arrive à 9 h. 40

Arras : Bien que les coureurs soient arrivés au contrôle avec près d'une heure d'avance sur l'horaire prévu, la police avait été forcée de prendre des mesures très rigoureuses pour éviter l'encombrement des rues de la ville que devaient traverser les participants de la grande épreuve. A 1 h. 14, de Ruyter et Leguet font leur apparition, précédant de quatre minutes Vandaele, Faber, Mottiat, Egg et Benoist.

Lapize passe à 1 h. 19, en compagnie d'Emile Georget, Passérieu et neuf autres coureurs. Petit-Breton, que la chance ne favorisé décidément pas dans les courses sur route, a fait une chute sérieuse, dans laquelle il s'est blessé à l'arcade sourcilière, et a dû abandonner. On annonce également l'abandon de, Garrigou.

L'arrivée à Roubaix : Comme chaque année, le vélodrome du Parc Barbieux était comble, pour assister à l'arrivée de Paris-Roubaix. On apprend que depuis Arras, de Ruyter, qui fit une course extraordinaire, Luguet, Masselis et Faber ont mené tour à tour. A Henin-Liétard (233 kilomètres), le groupe de tête avait une 'avance d'une heure vingt-cinq sur le record. On se doute de l'ovation qui accueillit le groupe de tête, lorsqu'il fit son entrée sur la piste du vélodrome.

 

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