Dix-huit ans, moustaches naissantes, cheveux fous à tous les vents, jambes bien musclées et shoots puissants : tel on peut définir Georges Lech, inter du Racing-Club de Lens. Il peut jouer aussi bien à gauche qu’à droite, Il peut même tenir n’importe quel poste de la ligne d’attaque. C’est un polyvalent que les entraîneurs suivent avec attention car il est de ceux qui assureront la relève de nos champions. Il est de la classe de Di Nallo et, sagement, attend de se faire un nom au soleil. Remarqué sur le local et régional, il l’a également été sur le plan national puisque Georges Boulogne, responsable de l’équipe de France junior, a décidé de faire appel à lui dans les prochaines compétitions internationales. Ses premières armes hors frontières, il les fera en avril 196,3 en Roumanie.

Depuis le 11 octobre dernier, Lech a été incorporé dans l’équipe première de Lens. Il n’est pas encore pro, mais seulement stagiaire. Son mètre 72 et ses 70 kilos commencent à devenir célèbres sur les terrains. Depuis le 11 octobre dernier, Lech a été incorporé dans l’équipe première de Lens. Il n’est pas encore pro, mais seulement stagiaire. Son mètre 72 et ses 70 kilos commencent à devenir célèbres sur les terrains. C’est un inlassable attaquant qui donne du fil à retordre à tous les systèmes de défense. Son avenir semble tout tracé : équipe de France des juniors, celle des espoirs et, bien sûr, l’équipe nationale où il rejoindra son ainé de quelques mois : Di Nallo. Marche,  Kaelbel, Marcel ne sont au club "France". Kopa, Piantoni, Vincent, Lerond Bernard, sont à la veille de leur dernière sélection. Autant  de places qui seront vacantes.

Cette rapide promotion ne lui a pas tourné la tête. Georges Lech manœuvre avec sureté. Titulaire du CAP de chaudronnier, il est resté à son poste, au Service des Eaux et Houillères de Lens. Car il sait que le football, même pour une vedette, ne dure qu’un temps, celui de la gloire et des ovations. Des fumées dont il ne veut pas être intoxiqué. Il tient avec raison, à garantir les lendemains et à être toujours prêt à reprendre son travail de tous les jours quand les lumières su stade se seront éteintes pour lui.

Comme l’Olympique Lyonnais, le Racing Club de Lens  pratique une politique des jeunes. Le plus âgé des Lensois du club est l’arrière international Guillaume Bieganski qui vient de fêter ses 30 ans . Les plus jeunes sont Michel Margottin, dix-neuf ans… et Georges Lech. Si l’on pense que Elie Fruchart, l’entraîneur de Lens, dispose encore de jeunes amateurs comme l’arrière Jean-Claude Bergue (18 ans), l’ailier Paul Courtin (21 ans), l’inter Henri Moskala (20 ans), l’on se rend compte que l’avenir du club du bassin minier est assuré.
La saison passée la vedette avait été laissée au blond Margottin qui défrayait la chronique des dimanches sportifs. Cette année, indiscutablement, Lech a pris la relève. Un peu aussi parce qu’il est "du coin". Né à Montigny-en-Gohelle*, en plein pays minier, il n’avait pas à se faire adopter. Toutes ces "gueules noires" lui font fête et lui prédise un avenir de classe.

* l'article indiquait "à Billy-Montigny"