Pendant tout le printemps 1955 le quotidien L' Equipe, journal de Gabriel Hanot, va faire campagne pour sa coupe d'Europe. Cette campagne de presse porte ses fruits puisque le 2 avril les représentants de seize grands clubs européens se mettent d'accord sur le règlement et le calendrier.

 

Les 16 concurrents de cette première édition sont des clubs invités par le journal organisateur. Pour la deuxième édition (1956-1957) seuls pourront participer les clubs champions nationaux. La France est représentée par le Stade de Reims qui élimine Aarhus de Copenhague, Voros Lobogo de Budapest et Edimbourg. Qualifié pour la finale, Raymond Kopa, qui a reçu cette année le prix de l'élégance sportive, admire le bel objet d'art qui sera remis au vainqueur.

 

Le 13 juin 1956 au Parc des Princes devant 40.000 spectateurs, première finale de la Coupe d'Europe  qui va opposer Reims au Réal de Madrid. Reims va mener 2 à 0 et à la mi-temps les deux équipes sont à égalité 2-2, nouvel avantage pour Reims, mais finalement Madrid gagne 4 à 3. Nouveau succès du Réal qui, le 30 mai 1957 à Madrid, va battre Fiorentina  2 à 0.

C'est la troisième édition. Une équipe s'annonce redoutable : Manchester United, champion d'Angleterre qui va successivement éliminer Shamrock (Irlande) et Dukla Prague. En quart de finale après s'être  qualifiée à Belgrade, l'équipe sera alors victime d'un accident aérien.

 

La catastrophe aérienne de Munich du 7 février 1958 va coûter la vie à sept joueurs de Manchester parmi lesquels les jeunes internationaux anglais Taylor et Byrne. C'est tout le football qui est en deuil. Courageusement Manchester va continuer avec ses jeunes qui, sur le terrain, portant le deuil de leurs camarades vont battre Milan 2 à 1 avant de s'incliner au match retour par 4 à 0. Troisième finale pour le Réal, troisième victoire.

 

Cinquième  finale pour le Réal de Madrid le 18 mai 1960 à Glasgow. Alfredo Di Stefano, nostalgique regarde défiler les cornemuses de la garde écossaise. Le talentueux footballeur hispano-argentin (qui marquera trois des sept buts du Réal) semble se douter que cette journée marque la fin d'une période pour le Réal.

 

La coupe d'Europe est une exclusivité du Réal et Di Stefano peut admirer avec fierté les cinq coupes qui ornent le siège du grand club madrilène. Il n'y en aura pas de sixième, le Réal va connaitre un suprême affront. Il sera éliminé en huitième de finale de la Coupe 1961 par Barcelone son rival de toujours !

 

 

 

Depuis le début de la saison 1957, Raymond Kopa est équipier du Réal Madrid. L'animateur de la ligne d'attaque de l'équipe de France ne pensait pas qu'il aurait un jour à rencontrer ses amis de Reims. C'est ce qui va se passer en 1959 enfinale de la coupe et Piantoni et Rodzik sont les adversaires de Kopa.

 

Finale purement ibérique le 31 mai 1961 à Berne entre Barcelone et Benfica de Lisbonne. Les catalans vont-ils succéder aux madrilènes ? Contre toute logique, Benfica l'emporte par 3 buts à 2. Pourtant Suarez, que l'on voit ici entre Costa Pereira et Santana, va se battre de toutes ses forces.

 

Benfica confirmera en 19621 sa victoire de Berne, la saison suivante à Wembley défaite des portugais devant Milan A.C. Nouveau succès italien en 1964 avec l'Inter de Milan (revanche du gardien de but Suarez) qui triomphe du Réal.

 

Quel sera le 26 mai le dixième vainqueur de la Coupe ?

 

COMPLEMENTS :

- L' Inter de Milan gagna la Coupe en 1965

- En 1992, la coupe changea de réglement et devint la Ligue des Champions.