L’usage de faire disputer des courses de chevaux remonte vraisemblablement à l’époque même où l’homme accomplit ce que M. de Buffon appelle sa plus noble conquête. Les écrivains de l’Antiquité nous apprennent qu’il y eut des courses de chevaux dès le début des Jeux Olympiques, en 462 av J.-C. A cette époque, la carrière olympique se divisait en deux parties : le stade, réservé aux courses à pied, aux pugilats, aux luttes de toute sorte, et l’hippodrome, destiné aux courses de chars et de chevaux. Cet hippodrome avait la forme d’un rectangle, dont l’un  des grands côtés était occupé par une colline en pente douce – aujourd’hui nous l’appellerions la "pelouse" - tandis que l’autre se trouvait flanqué d’une chaussée pour le public, au centre de laquelle siégeait le jury. Notre "pesage" actuel était figuré par un édifice qu’on nommait la "barrière" et qui séparait le stade de l’hippodrome.

 

En France, c’est le 30 octobre 1775 que plusieurs seigneurs convinrent ensemble de donner chaque année une somme de 600 livres pour avoir le droit de faire courir deux fois l’an des chevaux à l’hippodrome de Vincennes ; le 15 avril et le 4 octobre. En dehors de ces deux grandes journées, d’autres courses se disputaient sur le même terrain. Le roi lui-même  ne dédaignait point d’y assister, mais la chronique rapporte qu’en sage, il jouait très petit jeu !

 

journal Tintin (1952)