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Le dimanche des Rameaux est le dimanche qui précède le dimanche de Pâques.

 

 

Voici des extraits d'un article publié dans un quotidien suisse en 1971. On y parle de la "foule" qui acclamait Jésus, cette même foule qui peu après le reniera. Il y avait un comparatif avce les "foules" qui eurent lieu par la suite et de nos jours.

 

La fête des Rameaux

 

Ce qui frappe le plus, dans le texte biblique des Rameaux, c'est l'attitude de la foule ! Aujourd'hui, sur le chemin qui le conduit à Jérusalem, Jésus est accueilli en triomphateur, il est acclamé comme le roi, le seigneur des seigneurs. La foule l'entoure, le presse et se répand en louanges et en adoration devant sa royale monture, les gens jettent des palmes et des vêtements. Des cris de joie s'élèvent : "Hosanna, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur".


Et cette même foule, composée de fidèles et d'enthousiastes, si peu de temps après, reniera et trahira ce maître qu'elle avait acclamé ! Ainsi en est-il de la foule... de toutes les foules ; reflet vivant de l'inconstance humaine, elles accueillent et rejettent, couronnent et piétinent, aiment et haïssent !

...


L'aspect de la foule acclamant Jésus à son entrée à Jérusalem est le même que celui de n'importe quelle autre manifestant sa joie ! Et pourtant ! Ce déferlement de cris de joie, de salutations chaleureuses, n'était que prélude à la plus sombre des tragédies ! Tandis qu'il avançait tout entouré de gloire, le Christ savait ce qu'il aurait à souffrir ; que ce peuple allait l'accuser et le condamner à mourir sur la croix. Et il pleura sur Jérusalem et ses habitants, sur cette foule en délire…

 

Aux côtés du maître, nous sommes cette foule du dimanche des Rameaux criant son bonheur, acclamant son Sauveur! Mais hélas! Nous sommes aussi cette foule du Vendredi-Saint manifestant sa lâcheté et son abandon dans ce cri monstrueux : Crucifie-le, crucifie-le! La foule changeante et perverse, la foule qui a condamné le fils unique de Dieu, c'est toi et moi, mon frère, ma sœur, hommes et femmes d'aujourd'hui. Les temps n'ont pas changé le douloureux visage de l'inconscience et de l'hypocrisie.

 

 

 

 

LES RAMEAUX

Pourquoi présentons nous des rameaux à bénir

Qui sont sévères?

Puisque-c'est le printemps, on pourrait s'en tenir

Aux primevères.

 

Ou serait-il pas mieux, si déjà vos rosiers

En ont d'écloses,

Qu'au geste bénisseur, alors, vous exposiez

Deux ou trois roses.

 

Quand le soleil dans l'aune a de nouveau souri,

Quand l'oiseau chante,

La mode, tous les ans, d'un Asperges* fleuri

Serait touchante.

 

Et l'on s'en reviendrait, chacun vers sa maison,

Les mains chaigées,

Pour l'accrocher au mur, de quelque floraison

Couleur dragées....

 

Ah ! vous n'ignorez pas que les fleurs de satin

Sont bientôt mortes!

il faudrait les jeter le lendemain, matin

Au seuil des portes.

 

Comme emblèmes de foi, par devant les autels.

De foi qui dure,

Le rite est donc meilleur qui choisit d'immortels

Brins de verdure.

 

C'était des rameaux verts que les fils des Hébreux,

Pleins d'allégresse.

Portaient lorsque Jésus fut acclamé par eux .

Sur son âinesse.

 

La majesté divine, à nos yeux, reparaît :

En face d'elle

Répétons l'hosanna qui chanta son attrait,

Peuple fidèle !

 

Et dépouillons aussi les arbres familiers,

Toujours prospères,

Qui donnèrent déjà des rameaux par milliers.

A nos grands-pères.

 

Cueillons dans nos jardins, aux alentours des puits,

Près des tonnelles,

La branche de laurier et la branche de buis

Traditionnelles....

 

Placés dévotement au pied des bénétiers

Ou d'une image,

Ces souvenirs sacrés se garderont entiers

Sans grand dommage.

 

Car, même jaunissants, ils resteront encore

De purs symboles :

Ils nous feront ainsi rêver de palme d'or

Et d'auréoles !

 

_________________

* Asparagus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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