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LA DATE DE PAQUES - POURQUOI PAQUES EST UNE FETE MOBILE ?

 

C’est le concile de Nicèe, tenu en l’an 325, a fixé définitivement la date de la fête de Pàques Elle se célèbre le dimanche après la prernière lune qui suit l’équinoxe de printemps. Il résulte de là qu’elle ne peut pas tomber plus tôt que le 22 mars, ni plus tard que le 25 avril.

 

C’est d’après elle que sont fixées toutes autres fêtes mobiles, qui gardent toujours les mêmes positions respectives à l’égard du jour de Pâques.

En particulier, pour avoir :

- La date du dimanche de la Septuagésime, il faut diminuer la date de Pâques de 63 jours

- La date du mercredi des Cendres, il faut diminuer la date de Pâques de 46 jours

- Pour avoir la date du jeudi de l’Ascension, il faut augmenter la date de Pâques de 39 jours

- Pour avoir la date du dimanche de la Pentecôte, il faut augmenter la date de Pâques de 49j ours

- Pour avoir la date du jeudi de la Fête-Dieu, il faut augmenter la date de Pâques de 60 jours

 

Delambre raconte que Louis XV fit un jour remarquer à Lalande que le Samedi Saint et la Fête-Dieu ont toujours le même quantième deux mois de distance.

 

article publié en 1922

 

 

 

 

 

DIFFERENTES FAÇONS DE FETER PAQUES

 

Si tous les chrétiens célèbrent Pâques avec solennité parce que c’est la plus grande fête de l’année, ils ne la célèbrent pas nécessairement de la même façon. Certaines coutumes locales peuvent même paraitre étranges. Elles n’en sont pas moins dictées par le désir de rendre honneur à Jésus et de fêter sa résurrection.

 

EN ITALIE

 

Les Italiens célèbrent la Passion de Jésus par des manifestations dramatiques, propres à leur tempérament. A Grassina (petit village près de Florence), par exemple,  la population tout entière poursuit un homme habillé en rouge représentant Judas et harcèle de paroles haineuses le désespéré qui gravit péniblement une colline. Et tandis que les femmes pleurent et gémissent au pied de la Croix, Judas se pend, au milieu des vociférations de la foule.

 

EN SICILE

 

A Caltanisetta en Sicile, une procession d’hommes habillés en noir sort le mercredi saint. Elle est conduite par un "capitaine" choisi à tour de rôle dans chacun des corps de métiers  du village. Jusqu’en 1882, le "capitaine" avait de libérer, ce jour-là, un prisonnier condamné à une peine légère.
Dans  d’autres villages siciliens,  les mères de famille jettent par la fenêtre, le jour de Pâques, les ustensiles de ménage qui ne leur plaisent plus afin de chasser le diable du foyer, puis elles frappent les jambes des enfants en bas âge en ordonnant Marche seul !, dans l’espoir… d’accélérer leur éducation.

 

EN POLOGNE

 

Le lundi de Pâques, chaque maître de maison polonais est tenu par la tradition d’offrir un œuf dur à tous ses visiteurs. Il doit l’ouvrir en deux avec ses doigts, en manger lui-même une moitié et offrir l’autre à son invité. L’ennuyeux, c’est qu’on invite généralement beaucoup de monde ce jour-là. Pour chaque nouveau venu, ce n’est qu’un demi-œuf, mais pour l’amphitryon… cela peut faire une solide indigestion ! un prince polonais exilé à Paris et respectueux de la tradition du lundi de Pâques avait résolu le problème. Debout à l’entrée des salons de son hôtel, il accueillait ses nombreux visiteurs en rompant l’œuf traditionnel : mais pendant que ceux-ci mangeaient leur moitié, lui se contentait d’effleurait sa part de ses lèvres !

 

EN BAVIERE

 

Vous connaissez tous ces courses amusantes où il s’agit d’atteindre un but le plus rapidement possible sans laisse tomber l’œuf que l’on porte devant soi, dans une cuiller. Les Bavarois eux, pour le jour de Pâques ont encore compliqué la chose. La course se pratique par couples. Un jeune homme et une jeune fille doivent porter horizontalement une roue de charrette sur laquelle ont été posés deux œufs, en deux points de la jante diamétralement opposés. Difficulté supplémentaire : on leur demande non seulement de courir mais aussi de franchir une barrière sans laisser choir les œufs ! Il s’agit, pour les concurrents d’avancer au même pas, sinon, c’est la catastrophe !

 

EN ESPAGNE

 

Les processions de Pâques à Séville sont célèbres dans le monde entier et amènent chaque année une foule de pèlerins et de curieux. Il faut dire qu’elles sont extrêmement pittoresques et impressionnantes. La longue file des pénitents s’avance, à la tombée de la nuit, à travers toute la ville ; ils portent des cierges à la main, sont vêtus d’un haut capuchon d’un rouge sang. Leur visage est entièrement caché : seuls deux trous ont été prévus dans le capuchon à hauteur des yeux. Certains portent une lourde croix. Derrière eux suivent des statues de bois richement habillées de velours, de brocart, de dentelle et couvertes de bijoux de grande valeur. Mais ce qui est le plus étrange, c’est l’allure à laquelle circulent ces statues. Leurs porteurs sont entièrement dissimulés sous de longues draperies ; ils avancent au pas militaire, s’arrêtent et se mettent en marche avec une telle brusquerie que les pieuses et vénérables statues semblent être animées par des ressorts, comme des jouets d’enfants…

 

journal Tintin (1955) - illustration : Le Caravage

 

 

 

Le Pèlerin (1934)

 

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La Cène - Juan de Juanes (1507-1579)

 

 

LE PAIN

 

Quand on prononce ce nom, on voit la croûte craquante et dorée, enrobant la mie blanche.

 

Un jour, pendant la guerre, j’ai savouré, jusqu’à Paris, un croûton de pain qu'on avait consenti à me donner au départ de Noirmoutier. De cette joie, je me souviens encore.

La valeur, la beauté du pain, elle est de tous les temps.

Les patriarches chantaient le parfum du "champ plein"...

Le prophète, anéanti de fatigue, repart à sa terrible mission parce qu'il a mangé le pain miraculeux, cuit sous la cendre...

Le pain !.. le Christ nous le fait implorer comme une nécessité : Donnez-nous, aujourd'hui, le pain d’aujourd’hui.

Le pain... C’est le miracle permanent de la terre. L’homme sème quelques grains... Et voilà que s’élève, sous le ciel, l’émouvante chanson des blés d’or...

Le pain est l’aliment suprême. On résiste à celui qui demande de l’argent. On ne refuse pas un morceau de pain à celui qui vous dit : "J’ai faim !..."

 

Le pain est chose sacrée.

Avec leur couteau, nos ancêtres faisaient une croix sur la miche qu’on allait entamer. Et le fermier, avec sa pioche, traçait le même signe sur le blé de semence, précieusement entassé dans le grenier.

Aussi, le Christ fait-il ramasser, avec soin, les miettes après son miracle de la multiplication des pains. Ces miettes ne doivent pas se perdre...

Et notre indignation est légitime quand nous voyons des gamins, inconscients et stupides, jeter dans le ruisseau les restes du pain dont ils se sont gavés.

 

Oui, le pain est chose sainte, car il sert à faire un autre pain qui, lui, sera divin : l'Eucharistie..., le miracle des miracles !

Les apôtres, déjà stupéfaits â la mltiplication des pains, avaient été attristés quand le Christ dressa devant eux le déconcertant miracle de l'Eucharistie A ce moment, ils se regardèrent avec de l'effroi dans les yeux :

— Il est pénible d’entendre pareille chose !..

En effet, c'était d’un fou... ou d’un Dieu.

C’était d'un Dieu qui, d’une voix sans réplique, précisait son affirmation : Celui qui ne mange pas mon corps, et ne boit pas mon sang... celui-là ne peut pas avoir la vie en lui.

 

Et, à partir de ce moment, cette vérité, enfin comprise, s'est imposée comme centre de toute la vie chrétienne. Puis, intacte, elle a traversé les siècles, sous tous les orages.

Méditez sur toutes ses étapes : les disciples d'Emmaüs... les persécutions... les Catacombes, avec le sang du petit Tarcisius... le moyen âge... Jeanne d’Arc réclamant la communion avant son martyre... Et, même en ce siècle pourri de matérialisme et de respect humain, où le monde officiel, voire même scientifique, regardait le croyant comme un rétrograde ou un imbécile, nos grands chefs militaires, et les poilus, ont réclamé la messe et la communion. Ils l’ont réclamée en plein front... face à l'ennemi... c'est-à- dire face à la mort... à l’une de ces heures tragiques, où ne compte plus que la vérité profonde.

Aujourd’hui encore, un pratiquant, c'est celui qui communie comme si tout le reste n’était que preuve de second ordre.

La cause de cette toute puissance de la communion, c'est que l'âme humaine a besoin d'amour, comme le corps a besoin d'oxygène.

Or, le seul amour., vraiment amour. c'est-à-dire absolument désintéressé, c’est Dieu qui, tout Dieu qu’il est, ne peut pas aller plus loin que la communion, puisqu'il s’y donne lui-même, tout entier, réalisant l'union la plus absolue entre deux êtres, dont l’un devient la nourriture de l’autre.

 

Alors, vous qui lisez ces lignes... vous qui vous dites chrétien... préparez-vous à le recevoir, ce pain divin, car cette communion pascale est la plus stricte obligation de toute l’année :

Quitte ta chaussure, ordonnait Dieu à Moïse, parce que le lieu, vers lequel tu t’avances, est saint.

Quittez vos péchés, car trois fois sainte est la semaine vers laquelle l’humanité s’avance... Et, avec une âme contrite, mais heureuse et fière, les deux mains sur la poitrine pour mieux le défendre, traversez la vie ayant, dans votre cœur, le seul amour qui compte ici-bas... celui d'un Dieu...

 

Faites vos Pâques !..

 

article publié en 1953

 

 

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