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Pour les chrétiens, la fête de Noël célèbre la nativité, la naissance de Jésus, Fils de Dieu, à Bethléem. Pendant le temps de l'Avent (les quatre semaines avant Noël), les familles catholiques installent dans leur maison une crèche, qui sera retirée après l'Epiphanie, le 6 janvier.*

 

* l'Epiphanie est maintenant célébrée le premier dimanche de janvier pour des raisons commerciales (vente de galettes).

 

La Nativité en couvertures de l'Almanach du Pèlerin (1947 - 1951 - 1953)

 

 

 

NATIVITE ALMANACH LE PELERIN

 

 

 

Lorsque Saint Joseph dut que l’empereur de Romme avait décidé de dénombrer tous ses sujets, il ferma son atelier de charpentier et prit, avec la Vierge Marie, le chemin de Bethléem. Car c’est là qu’il était né, et l’édit de César portait que chacun se fit inscrire en son lieu d’origine.


De Nazareth à Jérusalem, il fallait compte trois bons jours de marche et il y avait encore deux lieues pour Bethléem. C’était l’hiver. On venait d’entrer dans la période des nuits les plus longues. Et sur les hauts plateaux de Judée, il tombe souvent de la neige et de ces pluies glaciales que cinglent les furieuses rafales de la côte.


Saint Joseph et la Vierge Marie arrivèrent à Bethléem à la nuit tombée. Ils trouvèrent toutes les auberges pleines. Et personne n’eut pitié du pauvre couple harassé. Personne ne voulut lui céder un tout petit coin où passer la nuit. Heureusement, il existait autour de la ville quelques collines crayeuses et pelées où, bien des siècles auparavant, les hommes avaient creusé des grottes. Ces misérables demeures souterraines, depuis longtemps abandonnées, servaient d’étables aux bergers nomades. C’est dans l’une d’elles que Saint Joseph et la Vierge Marie, tout transis, se glissèrent heureux de trouver un abri sous la litière des bêtes, plus charitables que les hommes.

 

Et cette nuit-là, Jésus naquit. La Vierge Marie l’emmaillota de son mieux et le déposa dans la mangeoire des animaux qui flairèrent son petit corps et le réchauffèrent de leur souffle.


Et cette nuit-là, beaucoup de prodiges s’accomplirent. On entendit dans l’air des voix et des cantiques. Des bergers qui paissaient leurs troupeaux sur les collines des environs, ouïrent ces mélodies. Ils s’empressèrent autour de la couche où reposait Jésus. Ils apportèrent, avec gentillesse , leur soin et de menus cadeaux, quelques victuailles – un peu de vin de leur gourde, un peu de pain de leur besace – tout ce qu’ils possédaient – tout ce qu’ils possédaient à Saint Joseph et la Vierge Marie. Car ces bergers sentaient, dans leur cœur, qu’un grand miracle venait de se réaliser, le plus grand des miracles : Dieu s’était fait tout petit homme, corps fragile d’enfant humble parmi les humbles et pauvre parmi les pauvres…


Et cette nuit-là, il se passa encore quelque chose de mémorable. Trois rois chargés de présents, souverains de pays lointains, se mirent en route vers l’humble masure de Bethléem. Tremblante dans le grand ciel gelé, une grande étoile les guidait. Et lorsque, plus tard, ils arrivèrent devant Jésus, les trois rois déposèrent à ses pieds leurs offrandes : la myrrhe pour dire qu’il était l’Homme et qu’il devait mourir, l’or pour dire qu’il était Roi et l’encens pour dire qu’il était Dieu…


Et des esprits s’émurent et des consciences tressaillirent et des cœurs se mirent à battre ! Parce qu’ils pressentaient le grand message d’amour que Jésus était venu leur transmettre.

 

extrait du journal Tintin (1947)

 

 

 

 

 

NOËL

 

Il était une fois, dans un pays là-bas,
Un homme qui marchait, soutenant sa compagne
Sur les routes de nuit, à travers la campagne.
Il était une fois, dans un pays là-bas.


Ils ne trouvèrent pas de maison où loger.
Mais une pauvre étable aux murs lourds de grisaille
Dont un âne et un bœuf se partageaient la paille.

Ils ne trouvèrent pas de maison où loger.


Les étoiles bientôt se mirent à bouger
Comme si, dans le ciel, s’animait une danse.
Et la nuit tout entière avait un air d’enfance.
Les étoiles bientôt se mirent à bouger.


Trois rois mages alors s’en vinrent d’Orient
Et portèrent de l’or, de l’encens, de la myrrhe
A cet Enfant divin qui ne savait pas lire.
Trois rois mages alors s’en vinrent d’Orient.


Un Enfant nous est né ! s’écrièrent les anges
Tandis que les bergers des montagnes venaient.
Et les cloches sonnaient. Et les garçons riaient.
Un Enfant nous est né ! s’écrièrent les anges.


Naissance de Jésus, mais naissance du monde
En cette nuit de Dieu d’où montait l’avenir.
La joie allait renaître et l’espoir refleurir.
Naissance de Jésus, mais naissance du monde.

 

 

extrait du journal Tintin (1955)

 

 

NOËL

 

Né dans la nuit, cortège étrange,
Voici le passage des anges.
Sonnez, clairons, battez tambours !
Voici le règne de l’amour.


Paix sur la terre ! annoncent-ils,
Aux gens de bonne volonté !
Et ceux-ci, les yeux étoilés, répondent tous : Ainsi soit-il !

Les hommes sont las de la guerre ;
Ils n’en peuvent plus de souffrir,
Et certains vont jusqu’à flétrir
Cette terre inhospitalière.


Noël sur le cœur des enfants
Et sur la grand peine des hommes !
Que Dieu sache ce que nous sommes
Et pourquoi nous pleurons souvent.


Voici la fête de l’Espoir
Qui ne finit pas de renaitre
Chaque fois que l’enfant va naître
Sous le dôme des encensoirs !

 

extrait du journal Tintin (1956)

NOËL, NOËL !

 

Le ciel est noir. La terre est blanche.
Cloches, carillonnez gaiement !
Jésus est là ! La vierge penche
Sur lui son visage charmant.


Pas de Courtines festonnées
Pour préserver l’enfant du froid.
Rien que des toiles d’araignées
Qui pendent des poutres du toit.


Il tremble sur la paille fraiche,
Ce cher petit enfant Jésus,
Et pour l’échauffer dans sa crèche
L’âne et le bœuf soufflent dessus.


La neige au chaume coud ses franges,
Mais sur le toit s’ouvre le ciel.
Et tout en blanc, le chœur des anges
Chante aux bergers : Noël, Noël !

 

extrait du journal Tintin (1950)

 

 

la une du quotidien suisse La Feuille d'avis de Neuchâtel du 24 décembre 1962

 

 

publié en décembre 1950

 

 

il fut un temps où les églises étaient remplies pour la "messe de minuit"

illustration de 1913

 

 

publié en 1950

 

 

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à voir en complément :

LE PLUS BEAU DES CONTES DE NOEL (EN BANDE DESSINEE)

 

 

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