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L'Assomption de la Vierge, manifestant que Marie, au terme de sa vie terrestre a été élevée à la gloire du ciel, est célébrée le 15 août.

 

 

 

 

 

Petite fille au cœur d’oiseau,
Quand vous disiez votre prière,
Le soir, près d’Anne votre mère,

Ah ! que l’avenir était beau !

Lorsque l’Ange vous visita,
Vous rêviez à votre fenêtre.
De vous un enfant-dieu doit naître,

Dit l’Ange. Puis il s’envola.

 

Quand l’étoile au ciel s’alluma
Et que votre fils vint au monde,
Anges et bergers à la ronde

Clamèrent un alléluia.

 

Mais on vit votre enfant en croix
Et ce fut le temps des alarmes.
Vous avez versé bien des larmes,

Dame-marie, en ce temps-là.

 

Ce jourd’hui, en grand apparat,
Des anges au ciel vous emportent,
Et voyez ! vous ouvrant les portes,
C’est votre fils qui vous reçoit !

 

extrait de l'édition belge du journal Tintin (1951)

 

 

 

Dame Marie a revêtu
Sa belle robe immaculée.
Et puis elle s’en est allée
Au Paradis, près du Bon Dieu.


Sur son passage rayonnant,
Tous les oiseaux lui chantaient fête.
Elle avait posé sur sa tête
Une couronne en diamants.


Nous aussi, nous la fleurirons,
Amis, de nos deux mains tendues,
Pour que grâce lui soit rendue
En ce matin d’Assomption !

 

extrait de l'édition belge du journal Tintin (1955)

 

Au milieu du mois d’août, au cœur même de l’été, voici que fleurit bien innocemment cette Assomption de la Sainte Vierge.

Nous sommes en vacances au pays de la liberté. Nous ne pensons à rien, sinon à cueillir toutes les fleurs de la joie qui s’offrent à notre insouciance.

Et  voici qu’une cloche tinte. Voici qu’un chant monte de la chapelle enfouie dans les dunes ou cachée parmi les bruyères. Un appel inattendu.

Nous nous arrêtons de marcher, de jouer, de lire. Nous écoutons cette voix si différente de celle de nos vacances. Cette voix que notre cœur a reconnue.

Et simplement, parce que c’est l’été, parce que c’est la fête de la Sainte Vierge, parce qu’une cloche a tinté au sommet d’une dune, nous disons une courte prière.

Puis nous reprenons notre marche, notre jeu, notre lecture.

Nous sommes heureux.

 

journal Tintin - 1956

 

 

 

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Vœu voeu de Louis XIII

 

 

Vœu de Louis XIII

 

texte publié en 1911

 

Il y avait vingt ans que le roi Louis XIII avait épousé Anne d’Autriche, et ils n’avaient point d'enfants, ce qui était pour eux une grande peine et une désolation dans tout le royaume. Le roi faisait les vœux les plus ardents pour avoir un dauphin. Il entreprenait de nombreux pèlerinages en l’honneur de la Sainte Vierge. Toute la France s'unissait à ses prières dans toutes les églises et chapelles.

Bientôt, le bruit courut qu’un saint personnage, le P. Bernard, dit le pauvre prêtre, remarquable pour sa dévotion extraordinaire eovers la Mère de Dieu, avait eu une vision dans sa petite cellule. La Sainte Vierge lui avait révélé que le roi aurait un fils.

En effet, dans le courant de la même année, l’enfant qui devait être Louis XIV vint au monde. Louis XIII, au comble du bonheur, voulut se montrer reconnaissant. Il se rendit dans la métropole de Paris, et là, entouré de sa cour et d’une foule immense, il déposa sa couronne et son sceptre, faisant hommage de sa grandeur à la Reine du ciel. Le jour, même il rendit un édit par lequel il lui consacrait son royaume. La nation s’unit tout entière à l’engagement pris par le roi.

C’est depuis que chaque année a lieu dans toutes les églises de France, le jour de l’Assomption, une procession solennelle dite du "Vœu de Louis XIII".

 

 

 

 

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