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LES STATIONS DE RADIO-PIRATES : TOUTE UNE HISTOIRE


Dans les années 60, les stations pirates se sont multipliées au large des côtes britanniques. Leurs émetteurs puissants, installés sur des navires ou des emplacements de DCA de la dernière guerre, situés dans l'estuaire de la Tamise, distribuaient à leurs auditeurs de la musique Pop le plus souvent, et de la publicité qui les faisaient vivre. Une loi anti-pirates ayant été votée par le gouvernement britannique en 1967, elles disparurent.

En Hollande, cependant, aucune loi ne les interdisait et Radio Veronica, sur le navire Nordeney, émettait aussi au large de Scheveningen, près de La Haye, des programmes de musique jeune, très enviés du public de Hollande et du Benelux. Cette station devait être rejointe plus tard par Radio Nordsee International en 1970 et par Radio Atlantis en 1973.

Situées en dehors des eaux territoriales, les stations de radio de haute-mer bénéficiaient d'une liberté totale dont les gouvernements d'Europe ont contesté le principe et par là même cherché à en empêcher le développement en votant des lois anti-pirates dans leurs pays respectifs.

Pourtant, cette liberté se traduit par un format des programmes diffusés que l'on ne retrouve nulle part ailleurs sur les stations officielles: beaucoup de musique Pop entrecoupée des commentaires toujours très brefs de l'animateur de service, le disc-jockey, et de spots publicitaires nécessaires à la vie de la station car ils sont la seule source de revenus.

Aujourd'hui, la Hollande, qui restait jusqu' en 1974 le seul pays européen à n'avoir pas ratifié le traité de Strasbourg sur les émissions radiophoniques, a voté elle aussi sa loi "anti-pirates", ce qui signifie que les stations établies à partir de bateaux ne peuvent plus être ravitaillées à partir des ports néerlandais.

 

POURQUOI LES STATIONS PIRATES SONT-ELLES MAL AIMEES DES GOUVERNEMENTS D'EUROPE ?

Dans tous les pays d'Europe, la radio est contrôlée à 100 % par le gouvernement, que ce soit en Suède, en Belgique, en France, en Allemagne... Une station de radio ancrée au large des côtes mais hors d'atteinte puis qu'en eaux internationales, se trouve donc obligatoirement très mal acceptée et cela se comprend du pont de vue gouvernemental. Imaginez un instant Radio Caroline diffusant des messages contre le gouvernement en place. Malheureusement pour les détracteurs des stations pirates, cela ne s'est encore jamais entendu et les stations de haute-mer se gardent bien de faire de la politique.

Bien sûr, on vous dira aussi: "Mais les stations pirates interfèrent avec les services de police, le secours maritime, les liaisons hertziennes ..." STOP !!! Ces postes fonctionnent avec une puissance de 50 kW maximum. Que dire des stations comme Radio Vatican ou Europe 1 par exemple émet avec 1200 kW! On vous dira aussi qu'ils émettent sur des longueurs d'onde non allouées par le plan de Copenhague de 1948, concernant l'attribution des fréquences à tous les pays d'Europe, d'Asie et d'Afrique. Mais nous croyons nous rappeler ici que la Suède n'a pas signé ce plan. R.T.L. n'a pas le droit d'utiliser les grandes ondes, car seule, une fréquence leur avait été attribuée en petites ondes. De ce fait, R.T.L., avec ses 2000 kW se trouve être la station pirate la plus puissante d'Europe...

Nous croyons ainsi qu'il est inutile d'avancer de tels arguments qui s'avèrent non-fondés et pensons que les vraies raisons ne sauraient être que politiques pour obliger à ce muselage de la liberté de la parole. Ce n'est pas le contenu des programmes pirates qui risquent de soulever les auditeurs contre les gouvernements. Il ne s'agit dans le fait que de 30 millions de jeunes et de moins jeunes qui veulent avoir le choix d'une station à écouter. Les pays neufs, comme l'Australie, La Nouvelle-Zélande, Les USA, entre autres, ont admis les stations commerciales; pourquoi faut-il donc que l'Europe, continent le plus ancien, fasse vivre ses sujets comme au Moyen-Age ?

 

LA SITUATION ACTUELLE

 

La loi "anti-pirates" hollandaise, dont nous avons parlé plus haut, mise en application le 31 août 1974, devait provoquer alors l'arrêt des émissions de Radio Veronica, pourtant devenue une véritable institution là-bas, ainsi que Radio Nordsee et Radio Atlantis.

Radio Caroline, seule, décidait de se battre en poursuivant ses émissions en dépit de la loi et aujourd'hui, en 1977, Caroline continue, avec la station-soeur Radio Mi Amigo, sur le même bateau, diffusant des messages de Paix, d'amour et sa bonne musique aux jeunes européens qu'elle a conquis.

Radio Caroline continue d'émettre sur 319 mètres, petites ondes (soit 962 khz) 24 heures sur 24, des programmes de musique pop dans un style unique et merveilleux dont seule, cette station libre a le secret de la diffusion. Pourquoi donc, ne pas vous porter dès maintenant à l'écoute de Radio Caroline, si nous vous avons convaincus !

 

 

Article datant de 1977 et édité par FRC - 76450 Cany en supplément à Offshore Echos France.

 

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publié en 1967 dans le journal Pilote

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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