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- Vous êtes à l’écoute de Radio-Luxembourg. Voici nos informations. Au micro …


Cette annonce, vous l’entendez toutes les heures ou presque ; Elle revient avec une musique qui vous est familière, celle de l’hymne du Grand Duché du Luxembourg. Un gong résonne. Et puis pendant quelques minutes – une ou deux – la voix d’un journaliste.

Ce matin, au micro c’est Jacques Busnel. Il est dans le studio de la rue Bayard. Assis derrière une table ; Une feuille de papier entre les mains. Suspendue à un fil, une boule en métal : le micro.

- Prochaines informations à 11 h.

Il sort. Il m’entraine dans la grande salle de rédaction  de Radio-Luxembourg. Dans un coin : un bureau, un téléphone, une secrétaire qui fait le va et vient enre la salle et les télescripteurs.

- Les télescripteurs, c’est de là que vient tout le sang des informations. Les dépêches tombent continuellement, des nouvelles qui viennent du monde entier. Elles sont datées de Paris, Londres, de Djakarta, d’Honolulu… Mon travail c’est  de les apprécier à leur juste valeur et surtout en fonction de la radio. Nous sommes aux gros titres.
- Les plus gros titres que vous ayez annoncés en avant-première ?
- L’année dernière, la révolution au Brésil. Vous vous en souvenez : Goulart… On en a parlé pendant plus d’un mois. Dernièrement, les grands attentats en Algérie.
- Un de vos souvenirs ?
- La catastrophe aérienne de la Guadeloupe. Les dépêches sont arrivées comme toujours : un avion d’Air France s’st écrasé en atterrissant. Il n’y aurait aucun survivant parmi les personnes qui étaient à bord. Il n’y aurait… Tout était là. Ce qu’il fallait c’était annoncer l’événement sans affoler tous ceux qui avaient des amis ou des parents dans l’appareil. D’abord, on ne savait pas exactement de quel appareil il s’agit. Et en quelques minutes, il fallait tout dire en triant rapidement des dépêches qui s’amoncelaient sur le bureau. Informer les gens est très souvent une tâche délicate.
Pour faire un bon journaliste radio, il n’est pas nécessaire d’avoir une voix de stentor ou de chanteur de bel canto. Plus que la voix, le ton importe.

 

 

 

 

 

Pilote n° 155 du 11 octobre 1962

 

Dans la fin de l'article, on lisait "une culure générale honnête est indispensable pour s'en sortir". Les nouvelles générations de journalistes semblent, pour certains, en manquer !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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