Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne (The Adventures of Tintin : The Secret of the Unicorn) est un film d'animation réalisé par Steven Spielberg sorti au cinéma en fin 2011. Il s'inspire de trois tomes de la série belge de bandes dessinées "Les Aventures de Tintin" d'Hergé : Le Crabe aux pinces d'or (1941), Le Secret de La Licorne (1943) et Le Trésor de Rackham le Rouge (1944).

Avec Tintin, Steven Spielberg espérait conquérir le public américain, mais celui-ci ne se montre pas très enthousiaste. Depuis sa sortie le 21 décembre, le film n’a fait que 50 millions de dollars de recettes, un résultat modeste pour un pays comme les Etats-Unis, par rapport à son succès dans le reste du monde. Hors USA, le film, qui a très bien marché en France (5,2 millions de spectateurs), a fait 260 millions de dollars. Il faut s’attendre à une déception pour Steven Spielberg. Grâce au succès du film, il espérait que les albums du héros d’Hergé se vendraient mieux aux Etats-Unis. Certains analystes s’interrogent sur la suite de Tintin. Steven Spielberg en a annoncé une à New York, mais c’était avant la sortie du film dans les salles.

Ce semi-échec n’est pas vraiment une surprise. Le réalisateur, qui a découvert le reporter à la houppette rousse en 1983, savait que c’était un pari risqué. Tintin, que l’on prononce TineTine outre-Atlantique, y est un quasi-inconnu. Ses aventures ne se vendent qu’à 100 000 exemplaires par an contre 250 millions d’albums vendus dans le monde à ce jour. Chose rare pour une grosse production américaine, le film est d’ailleurs sorti d’abord en Europe: La Paramount savait qu’il y avait plus de chances de succès. Les critiques avaient pourtant été globalement positives. Le "Hollywood Reporter" l’a décrit comme une adaptation "visuellement éblouissante". Tintin a été classé dans la liste des dix meilleurs films de l’année 2011 par le "New York Magazine" et le site HitFix. Mais, comme le souligne le "New York Times": "Sans pouvoirs exceptionnels, asexué et sans véritable vie intérieure, Tintin est l’antithèse du superhéros" qu’affectionnent les Américains. Trop innocent pour eux.

article publié en janvier 2012