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En 1667, la Flandre et sa vieille Capitale passaient sous le pouvoir du Grand-Roi Louis XIV qui faisait son entrée triomphale dans la ville de Lille par la "Porte des Malades". C'est sur la demande expresse du roi et en accord avec Vauban, — pour perpétuer le souvenir du retour de Lille à la France — que l'ancienne "Porte des Malades" devint un véritable Arc de Triomphe

Simon Voilant, l'aide de Vauban lors de la construction de la Citadelle quelques années auparavant, fut nommé architecte et traça un plan de restauration de la Porte des Malades. Il devint par la suite "Grand Trésorier de la Ville de Lille" et laissa son nom, précsèment, à la place qui entoure la Porte de Paris.

Les arcs de triomphe de Paris, comme ceux de la Rome Antique , sont constitués d'une arcade et de deux pieds surmontés d'un large entablement.

L'arc de triomphe de Lille est formé de trois parties distinctes ayant chacune une ornementation, un entablement, un groupe sculpté différent. Cependant, Simon Vollant se conforma aux règles de l’architecture gréco-romaine en faisant choix de l'ordre dorique pour l'ornementation.

Il fit appel aussi à deux artisans flamands : les sculpteurs AugustinCornille et Manier pour l'exécution de différents groupes taillés.

 

La Porte de Paris est en pierre blanche provenant des anciennes carrières de Lezennes. Ce monument haut de 31 m. 80 (base enfouie 3 m. 55) et large de 27 m. 20 était réputé au XVII e siècle comme la plus belle porte des places de guerre du Royaume de France. La partie centrale se compose d'une base en grès et d'un soubassement en pierre sur lequel repose une grande arcade qui constitue l'arc de triomphe proprement dit. Au-dessus, se trouve l'architrave portant une tablette en pierre, puis une frise décorée d'une ornèmentation dorique. Enfin, une corniche surplombe le tout avec une grande saillie où se dresse un groupe sculpté : "Une V'ictoire assise" au milieu d'un trophée levé qui couronne un médaillon reprrsentant Louis XIV. A ses pieds, deux renommées embouchent des trompettes et chantent la gloire du roi.

L'arcade triomphale devant servir de porte, l’auteur du plan a fermé sa grande ouverture par un tympan en pierre sur lequel un écusson expose les armes du roi, et par une tablette en pierre décorée de l'écu de la ville. En bas, s'ouvre la voûte protégée par un pont-levis.

La partie centrale du monument se rattache aux deux parties des côtés par divers points et forme ainsi un ensemble. Les saillies ménagées de chaque côté servent de support aux statues de Mercure à droite et de Mars à gauche, statues ajoutées malgré la désaprobation formelle du roi et de Louvois.

Au sommet de chacun des cotés, se trouvaient des statues de prisonniers de guerre. La Révolution les remplaça par des côtés, massues, casques et trophées d'armes.

 

La Révolution de 1789 avait épargné l'arc de triomphe érigé à la gloire du roi-soleil et de la monarchie. Cependant, quand commencèrent en 1851 les travaux d'agrandissement de la ville et le démantèlement d'une partie des fortifications une question se posa aussitot : allait-on conserver la Porte de Paris ? Si oui, il fallait de toute évidence la restaurer complétement, car elle tombait en ruines.

Lorsqu'on apprit que l'existence de la Porte de Paris était mise en cause, d'unanimes protestations s'élevèrent de toutes parts. En 1866, l'architecte Godey présenta un projet de restauration. C'est alors que des habitants du quartier signèrent une pétition demandant la destruction de la Porte de Paris, dont l’existence, disaient-ils. est un défi aux lois de l'hygiène. La controverse devint alors passionnée. Les journaux furent tous favorables au maintien et à la restauration de l'arc de triomphe. Un journal écrit ceci : "Certains Lillois proposent de remplacer la Porte de Paris par une colonne !... Quelqu'autre tuyau de poêle sans doute... C'est à croire qu'il n’y a de place à Lille que pour les petites choses"...

Mais une Commission spéciale, par 4 voix contre 3, proposa la démolition en 1873. Cette conclusion fut heureusement rejetée par le Conseil municipal et, en 1875, la porte de Paris était classée monument historique. Pourtant, ce n'est que le 25 juillet 1884 que la restauration du monument fut décidée. Ce bref délai dura près de sept ans... et ce n'est que le 3 avril 1891 qu’une motion demandant la reconstruction fut adoptée.

Le devis est évalué à l'époque à 220.000 frs. En 1895. les travaux de restauration de la façade et d'établissement d'un sauare avec balustrade en pierre étaient complètement terminés.

"Rajeunie, embellie", la Porte de Paris allait affronter le XXe siècle !...

 

 

fin du XIXe siècle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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