ACCUEIL | LE NORD ET UN PEU DE BELGIQUE | LA MINE... LA FIN |
LA GREVE DES MINEURS (1963)
Les discussions étant rompues entre le gouvernement et les syndicats de mineurs, la grève a paralysé la production, en dépit des ordres de réquisition. Ce mouvement, principalement destiné à obtenir la régularisation de 11% des salaires, devait se prolonger et entrainer les salariés d’autres secteurs (Gaz, E.D.F. et cheminots). Dans une déclaration, l’évêque d’Arras a dit : Prions pour qu’une discussion s’instaure en vue de parvenir très vite à une solution de justice et de paix.
Le Pèlerin - 10 mars 1963
A Lens, les mineurs manifestent. Ils sont plus de 40 000 à emplir les rues de la ville et à crier leur espoir en un avenir meilleur.
Le retard pris par les salaires miniers était évalué par les fédérations syndicales à 11%.
voir, ci dessous, les propos recueillis par Guy Mauratille auprès de M. Louis Delaby, président d'honneur de la Fédération des mineurs C.F.T.C., et à ce titre administrateur des Charbonnages.
Le Pèlerin - 31 mars 1963
LES SALAIRES (1963)
Prenons le cas d'un ouvrier de fond travaillant à l'abattage du charbon. Sa qualité d'abatteur lui vaut, en plus de son salaire proprement dit, une majoration proportionnelle au rendement. Sans entrer dans les détails, nous arrivons à un salaire net de 772,28 F par mois. Mais les abatteurs ne représentent que 20% des effectifs du fond. Les autres travailleurs ne sont pas payés à la tâche. Dans cette catégorie, un ouvrier qualifié de fond perçoit un salaire net de 579,50 F. Plus -disons- 90 F d'avantages en nature, il serait long d'entrer dans les détails...
Voyez-vous, le métier de mineur est un dur métier. Un métier où les risques sont énormes. La silicose depuis la mécanisation fait d'énormes ravages. Elle frappe à tout âge, et chaque année tue 500 mineurs. Métier dur, risques grands. Au moins, les salaires devraient-ils être décents. Or, ils ont pris un retard important. Alors, comment voulez-vous que les jeunes aillent à la mine ? On fait venir de la main d'œuvre marocaine. Il faut la former et de ce fait elle coûte cher.
Le Pèlerin - 31 mars 1963
_______________________________________________
Terrils à vendre et à revendre, par Chakir dans le journal Pilote (1969)
ACCUEIL | LE NORD ET UN PEU DE BELGIQUE | LA MINE... LA FIN |
bachybouzouk.free.fr