ACCUEIL | LE NORD ET UN PEU DE BELGIQUE | LE BASSIN HOUILLER EN 1911 / 1954 |
La richesse en charbon des départements du Nord et du Pas-de-Calais a été la principale cause du développement industriel. Ces deux départements produisaient au début des années 1950 les deux tiers du charbon français.
Le charbon, qui assure aux machines et aux métiers l'abondance et la régularité de la force motrice a mis nos pays du Nord au premier rang des pays industriels. Les industries recherchent le charbon et s'établissent auprès de lui : non seulement les hauts fourneaux et les aciéries, mais encore les usines qui dévorent le charbon comme les verreries et aussi les centrales électriques.
Partagé entre les deux départements; reconnu et mis en exploitation à deux périodes séparées l'une de l'autre par presque un siècle (le bassin du Nord au milieu du XVIIIe siècle, le Pas-de-Calais au milieu du XIXe siècle), le bassin houiller de la France du Nord n'en forme pas moins une unité géographique et économique; il s'étend de la frontière belge près de Crespin (Nord) jusqu'au delà de Fléchinelle (Pas-de-Calais), sous la forme d'un grand croissant ouvert vers le Nord, long de 100 kilomètres. La branche orientale de ce croissant set le bassin du Nord large de 5 kilomètres et demi à 16 kilomètres, où se succèdent les concessions d'Anzin, de Douchy, d'Aniche, de l'Escarpelle; la branche occidentale est le bassin du Pas-de-Calais, dont la largeur va diminuant vers le Nord-Ouest de 12 kilomètres et demi à moins d'un kilomètre, avec les concessions de Dourges, de Courrières, de Lens, de Béthune, de Nœux, de Bruay, de Marles. Plus de 140 0000 ouvriers travaillent dans les mines de charbon
LA PRODUCTION DE CHARBON
Pendant la première moitié du XIXe siècle c'est le bassin de Saint Etienne qui produisait en France le plus de charbon. Notre bassin passait au premier rang entre 1850 et 1865; il fournissait en 1885 la moitié du charbon français; aujourd'hui les deux tiers : 8,5 millions de tonnes en 1880; 27,3 en 1913; 35 en 1930; 32,8 en 1934; 28,8 en 1951.
Cette production est remarquable par sa variété. Tandis que les partie Nord du bassin donnent surtout des charbons maigres, c'est à dire brûlant lentement et sans beaucoup de flammes, vendus surtout pour les foyers domestiques, les parties Sud livrent surtout des charbons gras, donnant plus de flammes et consommés surtout dans l'industrie.
Nos charbons s'expédient, 45% dans les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme et de l'Oise; 22% dans l'agglomération parisienne; leur rayon de vente s'étend sur près de 50 départements.
Le charbon est lui-même la matière première de plusieurs industries : fabrication du coke pour les hauts fourneaux, fabrication des agglomérés (boulets et briquettes) avec les menus et le poussiers; production d'énergie électrique dans les centrales; fabrication de produits chimiques avec les sous-produits des cokeries (goudron, sulfate d'ammoniaque, benzol).
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LA PRODUCTION HOUILLERE EN 1925
Un rapport présenté au Comité central des houillères de France fait ressortir les progrès de notre production nationale depuis l'armistice. De 22 millions et demi de tonnes en 1919, nous sommes passés à tout près des 45 millions de tonnes en 1924. L'année 1925 a fourni une production record de 48 054 000 tonnes et l'extraction journalière réalisée en janvier 1926 correspond au taux de 51 millions de tonnes, en augmentation de 25 %sur la situation d'avant-guerre.
Si l'on observe que l'extraction du bassin Lorraine est restée, avec 5 279 000 tonnes, sensiblement égale à celle de l'année précédente, on peut constater par-là que l'ensemble des bassins situés dans les anciennes frontières a très largement dépassé en 1925 les 40 844 000 tonnes de 1913. Il affirme ainsi que la rapidité de restauration des houillères sinistrées, le renforcement du personnel ouvrier, l'amélioration continue des moyens techniques, la ténacité enfin des administrateurs ont effacé les dernières traces de la guerre et repris l'essor vers de nouveaux progrès de l'économie française, dont les besoins paraissent s'établir au niveau de 75 millions de tonnes.
article et dessin : Le Pèlerin - 1926.
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le bassin houiller du Nord et du Pas de Calais en 1954
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