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D’après un article de presse régionale de 1924 :

 

La Grand’ Garde, qui fut édifiée en 1717, est, comme la Porte de Paris, un bon spécimen de l’architecture française en notre région, après la conquête par Louis XIV. Ce bâtiment en a remplacé un plus ancien, les nouvelles boucheries qui avaient été construites en 1550, d’après les dessins de Jacques Caron. C’était un édifice gothique, dont la façade se développait sur un perron auquel on accédait par deux escaliers bordés de rampes en fer forgé. Les lignes verticales de cette façade étaient dominées par trois pignons à redans reliés par une balustrade ajourée. Le pignon central était couronné par le Lion des Flandre, tenant dans ses griffes une bannière en laiton des armoiries peintes de la ville. Trois portes en ogive s’ouvraient sur le perron. Celle du milieu était surmontée d’une niche à pinacle, abritant une statue de la Vierge. Quatre statues, celle de Saint Pierre, de Saint Paul, d’un religieux, d’un guerrier, complétaient l’ornementation de cette façade, qui dura jusqu’en 1717, où une nouvelle façade en avancée de quatre mètres lui fut substituée. 

Il est vraisemblable que cette modification fut inspirée par le désir de mettre à l’alignement des maisons qui avaient empiété sur la voie publique et rétréci la rue des Manneliers. Ce qui corrobore cette hypothèse, c’est que le bâtiment du XVIe siècle ne fut pas démoli ; que son gros œuvre subsiste toujours et que sa façade elle-même est encore debout, mais légèrement modifiée.

On croit que la façade actuelle du corps de garde a été édifiée par Simon Vollant. Sans être d’une importance capitale, elle fait partie de la physionomie de la Grand’ Place*. Quelques modifications furent opérées dont le retour des escaliers. Une petite anecdote : pendant le bombardement de 1914, un obus a fait une brèche dans la façade.

 

Derrière le corps de garde, s’étend le marché Saint-Nicolas, qui a remplacé les boucheries d’autrefois. Il fut couvert en 1826. Alors, les marchands de mercerie, de bonneterie, les chapeliers, les cordonniers y côtoyaient les bouchers et les tripiers. Ce marché, dont la construction n’a pas lassé de regrets, fut remplacé, en 1863, par un vaste hall, bien aéré et bien approprié aux besoins de la population. Il n’a que le défaut de déboucher, à l’arrière, sur une place minuscule. Ce très beau marché a été édifié sur les plans et sous la direction de Van den Berghe.**

 

* rebaptisée en  Place du Général de Gaulle

** après la Grande Guerre 1914-1918, il a principalement été utilisé comme salle de spectacle et par plusieurs compagnies de théâtre.

 

 

La Grand' Place de Lille au début du XXe siècle - Sur la photo de droite, on voit les immeubles d'un côté de la Grand' Garde qui ont été remplacés en 1936, par un nouveau bâriment plus majestueux qui abritait le journal L'Echo du Nord (fondé en 1819). L'imprimerie et les locaux seront repris par La Voix du Nord après la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

 

 

 

Remontons le temps : les Boucheries, dont la façade a fait place à celle de la Grand’ Garde actuelle - La Grand’ Garde, d’après une gravure ancienne.

 

 

 

 

Intérieur du Marché Saint-Nicolas – La Place Saint-Nicolas et l’entrée postérieure du Marché.

 

 

 

Pendant la Grande Guerre, le bocal devint le Siège du Gouvernement allemand d'occupation.

 

 

 

On retrouve le café A Gambrinus et l'ancien batiment du journal L'Echo du Nord

 

 

 

Et pour finir, un dessin humoristique publié dans le journal lillois Le Grillon en 1874.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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