LE JEU DE BOURLES

Il se pratique à l’aide de bourles, sorte de disques assez épais, dont les poids varient suivant les jeux et la force des joueurs.
On lance ces bourles à l’aide de la main, dans une bourloire, étendue de terre battue, longue d’environ 25 mètres, large de 3 ou 4 mètres, dont les bords sont relevés de façon à faciliter l’évolution des bourles.

On distingue deux sortes de jeu : le jeu de la platine et le jeu de l’étaque.

Le premier est un jeu-concours. Le joueur étant placé à l’une des extrémités de la bourloire, doit abattre des platines fixées sur une planche à l’autre bout du jeu. Ces platines au nombre de quatre portent les numéros 2, 3, 4 et 5 : il s’agit de les faire tomber à l’aide trois petites bourles. Le joueur qui a totalisé la plus forte somme en additionnant les nombres inscrits sur les platines abattues, est le vainqueur du tournoi.

Le second est beaucoup plus intéressant, c’est le jeu de bourles à l’étaque. Les joueurs se répartissent en deux groupes essaient de placer leur bourle le plus près possible d’une petite plaque de cuivre située à chaque extrémité de la bourloire. La bourle placée le plus près de l’étaque, donne un point au camp du joueur qui la lancée. Les points peuvent d’ailleurs s’accumuler et si trois bourles du camp A sont plus proches de l’étaque que la bourle la mieux placée du camp B, le premier marque trois points.

La partie se joue en un nombre de points fixé d’avance. Le jeu est véritablement spectaculaire ey ceux qui le suivent sont quelquefois vivement intéressés par les coups merveilleux de certains joueurs, qui en frappant, c’est-à-dire en lançant leur bourle à toute volée sauvent une situation désespérée et ouvrent le chemin à leurs partenaires.

extrait d'un aricle de presse régionale de 1930

Photos ci-dessus : bourloire à Roubaix et peinture de Rémy Cogghe (1854 - 1935)