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Le Mariage de Mlle Beulemans est une comédie en trois actes de Fernand Wicheler et Frantz Fonson, créée au théâtre de l'Olympia de Bruxelles le 18 mars 1910 et reprise à Paris, au théâtre de la Renaissance, le 7 juin 1910. De nombreuses adaptations ont eu lieu au cinéma et à la télévision. La pièce est toujours jouée au théâtre plus d'un siècle après sa création.

 

Vous touverez ci-dessous un résumé du film de 1927 qui est une fidèle adaptation de ce grand succès - probablement le plus connu - du théâtre belge "wallon".

 

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Le Mariage de Mlle Beulemans - film réalisé par Julien Duvivier (1927)

 

 

Bruxelles vit une famille de bons petits bourgeois, les Beulemans... Fils de brasseurs, brasseur lui-même, Ferdinand Beulemans, actüel représentant de l’honnête lignée, rêve de devenir président d'honneur du syndicat de la brasserie. Son ambition lui fait faire les songes les plus fantasmagoriques où il se voit porté sur le pavois, aux acclamations d’une foule en délire, rendant visite au roi, lui-même, qui le considère comme un dignitaire important et l'invite à partager son trône.

La femme, épouse acariâtre et coléreuse, ne manque pas d’interrompre le fil de ces rêves de gloire avec ses réflexions malséantes qui occasionnent les disputes les plus bruyantes et les plus fastidieuses.

Entre ces deux êtres qui, malgré leurs discussions continueilles, ne cessent de s'aimer, la délicieuse Suzanne Beulemans, leur fille, sert de trait d'union et n'a pas trop de tout son temps pour réconcilier les époux irascibles. Fiancée à Séraphin Meulemeester, garçon simple et fallot, elle éprouve plus de plaisir dans ia compagnie du jeune et séduisant Albert Delpierre, venu de Paris faire un stage chez les Beulemans afin de s'initier aux mystères de la brasserie. Suzanne est pour ce dernier d'une gentillesse excessive aux dires même de ses parents qui, eux, n’ont pas beaucoup de sympathie pour le jeune Parisien dépaysé dans ce milieu aux mœurs simples et aux vieilles traditions. — Séraphin, d'ailleurs, se formailise également de la trop bonne camaraderie des deux jeunes gens et marque vis-à-vis d'Albert une antipathie très nette.

Pour Beulemans, Séraphin est un précieux auxiliaire. C'est lui qui pousse sa candidature à la présidence d'honneur et ne cesse de faire une excellente propagande pour son futur beau-père dans les milieux de la brasserie. De son côté, Beulemans ne rate aucune occasion de se rendre populaire. Il ne manque pas, au cours d’un concours de pipes pittoresque qui réunit nombre d'employés brasseurs, d'affirmer sa générosité en offrant une tournée générale en l'honneur du vainqueur qui n’est autre que Séraphin lui-même. Beulemans et Séraphin sont les deux héros du jour, tandis qu'Albert, concurrent malheureux, essuie les moqueries et les quolibets de tous sous l'œil plein de tendresse de Suzanne qui lui prodigue une pitié qui n'est pas dénuée de douceur. Dans le cœur de Suzanne, qui elle aussi se sent seule au sein de sa famille sans cesse en discussions, une lutte commence. — Elle aime Albert, qui n’est pas insen sible à ses charmes, mais elle ne peut aller contre la volonté de ses parents. — Ils l’ont fiancée à Séraphin, bon garçon après tout, et à qui Suzanne ne peut reprocher que sa niaiserie et ses façons communes. Elle se résigne donc et les fiançailles vont avoir lieu. quand elle apprend, par sa bonne, que Séraphin a une liaison avec une jeune lingère, Anna, avec qui il a eu un enfant. Ce grief met fin à son incertitude et le jour même de la cérémonie familiale, elle rend visite à la petite Anna. — Devant la gentille ouvrière et les yeux candides de l'enfant, Suzanne fait valoir les meïlleures raisons, si bien que Séraphin se laisse convaincre, il épousera Anna et reconnaîtra son fils. Suzanne reprendra sa liberté.

De retour chez ses parents, Suzanne annonce, au grand étonnement de tous, la rupture de ses projets avec Séraphin, il s'ensuit une dispute générale et, finalement, Meulemeester père quitte la table où le dîner des fiançailles est servi, fâché à mort avec les Beulemans. Albert, qui a assisté à la sçène, ne dissimule pas sa joie devant la gracieuse Suzanne qui veut bien, maintenant qu'elle est libre, envisager un avenir auquel il serait très intimement mêlé.

Malgré tous ces incidents famaliaux, Beulemans n'abandonne pas son projet de devenir président d'honneur, tandis que Meulemeester, pour marquer son hostilité, se présente contre lui — Séraphin ne peut que se désister pour pousser maintenant la candidature de son propre père. — Qui défendra les intérêts de Beulemans ? Albert se propose lui-même, mais il est vivement rabroué par Beulemans, qui le trouve trop poseur et est persuadé que les électeurs ne l'écouteront même pas. Albert, découragé, puise un peu de réconfort dans les gentillesses que lui prodigue Suzanne.

Le jour de l'élection, pour tromper la fièvre de l’attente, la famille Beulemans se promène dans une kermesse qui a lieu ce jour-là et sur le sénic-ralway Beulemans se trouve aux côtés de Meulemeester.

Les deux adversaires se feraient un mauvais parti, mais l'endroit est trop périleux et ils préfèrent s'en tenir à des invectives dénuées d’aménité. — La famille essaie, en vain, de calmer l’ardeur belliqueuse des deux antagonistes, qui s'injurient de plus belle.

Dans la salle de l'élection, Suzanne qui en sait long sur le passé de Meulemeester, use d'un stratagème audacieux pour éloigner l'adversaire de son père. Elle emmène Meulemeester chez Anna et là, à 1a vue de l'enfant qui lui ressemble, le cœur du grand-père s'éveille et il est gagné par sa nouvelle petite famille. — Séraphin sur les instances de Suzanne, vient les rejoindre tandis qu’au lieu de l'élection Albert déploie un talent d'éloquence insoupçonné et fait triompher, grâce à son discours, la candidature de Beulemans.

Président d'honneur, Beulemans embrasse son brillant orateur sous les acclamations des électeurs ravis. — Rien ne s'oppose maintenant à ce que Suzanne épouse celui qu'elle aïme et qui l’aime, et, le jour du mariage, sur la place de l'Hôtel-de-Ville, deux cortèges se rencontrent : celui des Beulemans et celui des Meulemeester. — Devant le bonheur de leurs enfants, les parents se réconcilient à la grande joie de la foule nombreuse, venue assister à cet événement bien bruxellois : Le Mariage de Mademoiselle Beulemans.

 

 

distribution :

Andrée Brabant : Suzanne Beulemans

Jean Dehelly : Albert Delpierre

Gustave Libeau : M. Beulemans

Dinah Valence : Mme Beulemans

René Lefèvre : Seraphím Meulemeester

Suzanne Christy : Anna

 

Le film était muet avec des intertitres. De ce fait, il était difficile pour les spectateurs français d'entendre l'accent wallon !!!

 

 

Séraphin reçoit une petite leçon

 

 

Le concours de pipes

 

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Le Mariage de Mlle Beulemans d'André Cerf (1950)

 

 

 

 

Mlle Beulemans se marie ! En fait, c'est Francine vendel, actrice belge du théâtre royal des Galeries de Bruxelles, qui incarne la fille d'un brasseur, en l'occurence Hubert Daix. Le film est mis en scène par André Cerf et comprend Saturnin Fabre, Larquey, Christian Alers, Elise Bernarde, Suzy Andremont, Raoul Leclerc et maurice Gillain.

 

Le Mariage de Mlle Beulemans est une comédie célèbre de Fernand Wicheler et Frantz Fonson. Rappelons à ce sujet la critique faite , en 1910, par léon Blum :

"C'est désormais, par droit d'adoption, une pièce parisienne. On a beaucoup ri, beaucoup applaudi. Et ce qu'il faut dire surtout, c'est qu'en dehors de ce goût de terroir et de cru, la pièce est pleine de qualités excellentes. Elle comprend une collection de types petits-bourgeois executés avec un sens de la vérité comique tout à fait remarquable."

 

 

 

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