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Disque VOGUE EPL 8608

 

Riquita

Le tango de Manon

On m'appelle frisson

Sur la Riviera

 

 

 

 

 

 

Ci-dessous, un extrait d'un article paru dans un quotidien suisse (1971) :

 

A une époque où le rythme est roi, Georgette Plana triomphe avec des mélodies simples et des chansons populaires. Ce fait pourrait sembler paradoxal, pourtant le succès de Georgette Plana ne cesse de croître. Sans faire de concession à la mode, elle chante les romances qu'elle aime et fait salle comble à chacun de ses spectacles. Son public n'a pas d'âge, tout le monde aime Georgette. Les jeunes applaudissent Riquita (son plus gros succès) et les moins jeunes fredonnent avec elle La Femme aux bijoux. Sa gentillesse et sa bonté, ce merveilleux sourire qui ne quitte jamais son visage, ont fait naître une amitié, une simplicité avec le public qui jaillissent dès que sa voix s'élève.

 

Georgette Plana a toujours été attirée par les chansons populaires. Enfant, elle écoutait déjà avidement ces chanteurs des rues qui attiraient les ouvriers et les midinettes devant la brasserie de ses parents. Frehel, sa grande amie la renforça plus tard dans cette passion. Et ces airs que l'on croyait surannés, reprennent avec elle une nouvelle jeunesse. Ces refrains d'une autre époque qui n'avaient plus que valeur de souvenirs, sont repris par une foule de jeunes gens et détrônent dans les hit-parades, les succès modernes. Aujourd'hui, comme il y a 20 ans, Georgette Plana nous a prouvé que ce style n'a pas d'âge, que les couplets qui faisaient autrefois le triomphe du caf'conc peuvent toujours, sans artifices, sans parodie, amuser ou émouvoir. Elle seule a su recueillir et transmettre l'héritage des grands créateurs de ces "tranches de vie" : les petits chefs-d'œuvre de Beneck, Dumont, Buxeuil, Charlys, Quentin...

 

L'existence de Georgette Plana semble être une des chansons heureuses qu'elle sait si bien interpréter. Elle ne comporte ni drame, ni scandale. Comme un miroir, la vie lui renvoie son sourire. Son enfance, à Bordeaux, est heureuse. Pendant ses études, elle prend conscience de sa vocation, et quitte la faculté pour le Conservatoire. Elle obtient un deuxième prix de comédie. Elle apprend aussi la danse et c'est une artiste de variétés complète qui arrive à Paris en 1941, Music-hall, cabaret, lui réussissent. Le public de l'Alhambra fait d'elle une vedette. Alors, toujours comme dans la chanson, elle rencontre l'homme de sa vie. Et depuis, Georgette vit entre son mari et ses deux enfants. Elle ne pense plus à la scène, et si elle continue à chanter, c'est parce qu'elle est heureuse. Elle n'envisage pas de renoncer à ce bonheur tranquille pour continuer une carrière toute tracée. Elle accepte cependant de temps en temps d'enregistrer un disque pour Vogue. Mais elle seule sait interpréter ces chansons qu'elle aime toujours et le public le sent et les réclame. C'est presque malgré elle que le disque la ramène à la scène.


Le succès de Riquita (vendu à plus de 1.500.000 exemplaires) consacra définitivement Georgette. Un succès presque imprévu : à l'époque elle pensait chanter pour les gens de sa génération, mais les enfants découvrirent en elle une nouvelle idole... Depuis Georgette Plana ne quitte plus la scène et parcourt des milliers de kilomètres en tournée, ou dédicace ses disques dans les magasins, ce qui lui permet d'être en contact direct avec son public. Mais, mis à part son talent, il y a un aspect primordial chez Georgette : sa simplicité et sa gentillesse. Elle ne se prend pas le moins du monde pour une vedette et son seul but est de chanter des morceaux qui fassent plaisir aux gens. En dehors de la musique, son principal souci est la lutte contre la misère. Debout tous les jours à sept heures, et jamais couchée avant minuit, une heure du matin, elle s'occupe de pauvres gens, leur fournissant un soutien matériel et moral afin d'embellir un peu leur vie quotidienne.

 

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Georgette Emilienne Plana (1917 - 2013)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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