ACCUEIL | LA MUSIQUE | PINK FLOYD (1970)

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

Disque HARVEST SHVL 781 (33 tours / LP)

 

FACE A :
1. Atom Heart Mother (23:39)


FACE B

1. If (4:31)
2. Summer '68 (5:29)
3. Fat Old Sun (5:24)  
4. Alan's Psychedelic Breakfast (13:00)

 

 

 

Ci-dessous, un article paru dans un quotiodien suisse (fin 1970) :

 

Pink Floyd : du mysticisme à l'angoisse électronique

 

Lueurs d’apocalypse silhouettes rouges, Pink Floyd sur scène... Pink Floyd, c'est l'organisation magistrale des sensations à offrir au public. Les sons et les couleurs, le rythme et la lumière s'harmonisent et se heurtent, maîtrisés par une technique d'une rare qualité. Les jeux de spots, que les Pink Floyd furent les premiers à utiliser, suivent les nuances de leur musique et l'enveloppent d'une atmosphère de sabbat.

 

Peu de groupes sont parvenus aussi près de la perfection technique que celui-ci. Il marie savamment l'électrique et l'électronique, utilise l'espace de la salle pour y faire voyager le son. L'installation de haut-parleurs autour du public sert aussi à faire intervenir divers bruitages (respiration, grincements de portes, rires d'enfants, moteurs...) repris par la batterie, qui rendent cette musique enveloppante et insaisissable. Souvent tonalité religieuse : les notes de l'orgue aux résonances de cathédrales, les voix métalliques qui psalmodient, l'incantation du gong. Sans ostentation, tout simplement parce qu'ils s'écoutent, ce retour vers quelque chose d'originel que tant d'autres n'ont pas su réussir...


La complainte naît comme un commencement du monde, dans le rougeoiement d'un premier soleil, le calme, le reposoir, vite atteint par le rythme surimprimé qui l'emprisonne, le domine et le désintègre. Les pulsations d'une intensité volcanique combattent la voix comme la machine combat l'homme. Le rythme donne à l'image mélodique sa troisième dimension, son relief.


Les Pink Floyd étaient récemment à Montreux, au Casino, où ils régalaient quelques milliers de privilégiés. Le régal, certes, était de prix pour le porte-monnaie... Mais le concert se déroula dans une chaleur grandissante jusqu'à l'apothéose de A Saucerful of secrets, série de crescendos électriques qui s'envolent sur le fond du rythme obsessionnel de la batterie et sont ponctués par les coups de gong de Roger Waters. Cet instrument fantastique met les reflets des spots en mouvements.

 

Pink Floyd, auteur de la musique de Zabrinskie Point et de More notamment, tente d'accorder la musique pop au classique. "Maintenant, dit Nick Wright, des orchestres et des groupes pop jouent ensemble, et cela ne va pas du tout parce que les gens essayent de combiner le rock et la musique classique : elles se mélangent comme l'eau et l'huile. Jon Lord* a écrit pour un orchestre classique, c'est la tentative qui est allée le plus loin... C'était très intelligent. C'était un étrange mélange de musique dont une forte part était des plus romantiques. Mais quand le groupe de pop entra en action... ce fut le fracas ! Jon Lord a essayé et n'a pas réussi; et il ne réussira jamais parce que ce n'est pas la bonne approche".


L'accord paraît difficile du fait que ceux qui connaissent les instruments de musique classique ne sont pas les mêmes que ceux qui connaissent l'orgue et la guitare électrique. On ne peut donc pas écrire de la musique pour des instruments qui réagissent aussi différemment.


Pink Floyd est pourtant parvenu à concilier l'exigence et la spontanéité des deux genres, en un style uni et personnel. Les accents de la musique contemporaine y deviennent à portée de sensibilité, de sorte qu'il suffit d'aimer cette musique pour la comprendre pleinement.


Le dernier disque de Pink Floyd, Atom heart mother, en est le meilleur témoignage.


Et, un point d'interrogation : les Pink Floyd ont actuellement un projet de ballet en collaboration avec Roland Petit et Rudolf Noureev qui se donnerait au mois de juin prochain au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris. Si cette expérience est menée à terme, elle ouvrira peut-être la porte à tout un champ d'investigation pour la musique pop...

 

____________

* organiste du groupe Deep Purple - album Deep Purple, The Royal Philharmonic Orchestra - Concerto For Group And Orchestra (1969)

 

Pink Floyd était composé de David Gilmour, Roger Waters, Nick Mason et Rick Wright. A noter que le guitariste d’origine était Syd Barrett qui fut exclu du groupe en fin 1967.

 

 

 

____________________________________________________________________________

 

 

 

 

 

 

1989 - Pink Floyd à Venise

 

Le voilà donc retransmis en intégralité, ce fameux concert des Pink Floyd à Venise! Pour la plus grande joie des inconditionnels du fameux groupe rock mais moins peut-être pour le maire de la cité des Doges qui, critiqué à la suite de ce mégaconcert, a menacé de démissionner. Evidemment, les puristes diront que les Pink Floyd ne sont plus ce qu'ils étaient depuis la disparition de Syd Barrett, etc. Mais le groupe continue de remplir les stades.

 

mardi 25 juillet 1989 sur Antenne 2 à 22 h 40

 

 

____________________________________________________________________________

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  ACCUEIL | LA MUSIQUE | PINK FLOYD (1970)

 

 

 

bachybouzouk.free.fr