ACCUEIL | LA MUSIQUE | NANA MOUSKOURI (1962)

 

 

 

 

 


 

 

 

Disque FONTANA 460.795 ME

 

Roses blanches de corfou

Adieu mon coeur

La procession

Sonata

 

 

 

 

Nana Mouskouri (née le 13 octobre 1934)

 

Ci-dessous, extrait d'un article paru dans un quotidien suisse (1971) :

 

Nana Mouskouri ? C'est une jeune femme vêtue tantôt de rouge, tantôt de blanc, une voix admirable, servie avec discernement. C'est aussi un répertoire accessible à tous oùl'émotion jamais n'est absente. Nana Mouskouri, c'est surtout le résultat d'un travail incessant, mais qui laisse une part très large à une certaine "gaucherie". La technique de la scène est quasi absente, le pas est souvent malaisé, le jeu des mains peut paraître ridicule. Oui, tout cela pourrait disparaître. Et cela disparaît sitôt que la pénombre s'installe et que le projecteur bleu ou rouge pince un visage.

 

Est-ce une performance de découvrir une vedette que l'on ne connaissait que grâce aux enregistrements ? Sans doute dans la mesure où le trucage disparaît sur la scène et où la possibilité de rattraper la fausse note n'existe plus. L'orchestre "Les Athéniens" qui depuis bien des spectacles contribue largement au succès de Nana Mouskouri, aura une fois de plus prouvé sa qualité. Formé de quatre Grecs aussi, les Athéniens n'abusent pas de la guitare ou des rythmes. Leur jeu est celui d'artistes où la note prend valeur de symbole.


Au programme, L'Enfant au tambour puisé à bonne source dans la chanson populaire. Les Roses blanches de Corfou, elles aussi, reçurent leurs ovations, mais elles étaient placées de telle manière que ce succès ne gâta en rien l'impression d'unité du spectacle. Enas Mythos, qui sert un peu d'indicatif à Nana Mouskouri, permit un brillant départ. Le style ne varie pas ou rarement. La voix est belle, le texte souvent simple. L'émotion sait être traduite et l'intensité d'une chanson toujours présente. C'est dans cette intensité que l'on admire le travail du groupe, permettant un état collectif qui inéluctablement s'achève en applaudissements.Un répertoire tellement connu que l'on en voudrait presque à Nana Mouskouri de ne pas nous interpréter Vole vole farandole ou Mon enfant.

 

A 35 ans, elle a créé un personnage. Et l'on comprend que quelques spectateurs n'aient pas partagé l'enthousiasme de la salle. A ce niveau-là, on aime ou l’on n’aime pas !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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