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Who's That Girl

White Heat

 

 

 

Who's That Girl est une comédie américaine réalisée par James Foley et sortie sur les écrans en 1987. La B.O. du film comprend 4 titres interprétés par Madonna.

 

Madonna (Madonna Louise Ciccone) est née le 16 août 1958.

Cent trente mille personnes, un nouveau record absolu en France, ont assisté samedi soir au concert de Madonna au Parc de Sceaux. "Bonsoir Paris, la plus belle ville du monde. Vous êtes chauds et prêts. Je suis chaude et prête aussi", a-t-elle déclaré pour ouvrir son show. Elle s'est rendue ensuite au "Palace", où, en soutien-gorge rose à paillettes, le nombril dénudé, elle a dansé jusque tard dans la nuit.

Madonna Louise Magdalena Ciccone, citoyenne américaine et chanteuse sans frontière, débarque à Paris avec 750 tonnes de matériel et une armada de soutiens-gorge, passagère peu ordinaire d'un vol long-courrier enivrant la terre entière. Du Japon à l'Allemagne, des Etats-Unis à l'Angleterre, cet ouragan nommé Madonna électrise les scènes les plus démesurées, rassemble à chacune de ses apparitions un public électrisé, suscitant des grains de folie jusqu'à l'hystérie. Du jamais vu, depuis les Beatles! Après Paris samedi, la bombe Madonna s'est posée hier soir à Nice.

 

"Si vous êtes comme des fous en me regardant, c'est que j'ai gagné", hurle Madonna à la terre entière. Celle qui ne vivait jour après jour que pour être star, celle dont l'enfance malheureuse ressemblait à un roman de Dickens, a exorcisé son passé pour remporter le plus fabuleux pari sur le destin. Elle a tout fait pour réussir, ne rechignant devant aucun "sacrifice", devant aucune chausse-trappe de la vie, devant aucun amant de passage qui pouvait lui faire connaître la personne qui connaît la personne qui... Mais là où elle a su damer le pion à toutes ces starlettes en mal de gloire, c'est qu'elle a su choisir ses amants tout en sachant rester intègre.

 

"Mon instrument à moi. c'est mon sexe" dit volontiers la Madonne, avec un léger parfum de provocation. C'est vrai autant dans la trajectoire de sa carrière que dans l'explication de son succès. Sachant dès le départ qu'elle était un phantasme, Madonna en a fait sa cible. Elle a compris qu'il fallait à ce monde fou d'aujourd'hui un légers oupçon de romantisme, un rien de plus de provocation et de fortes doses d'érotisme et de sensualité. Madonna a réussi, sans jamais être vulgaire, et c'est là sans doute la clé de sa réussite. A ces grands bébés américains qui ne vibraient plus qu'à travers les androgynes Prince et Michael Jackson, elle a expliqué la féminité, perdue en chemin depuis la mort de la divine Marilyn.

 

Quelque part en cette diablesse de bonne femme, tous les mythes et toutes les obsessions de l'Amérique. Elle fai tdu jogging, est obsédée par la diététique. Elle aime le luxe et l'avoue, rend son odeur à l'argent, vit dans une somptueuse villa à Beverly Hills et se marie avec un prince charmant. Sean Penn, à la fois intello et voyou. Et comme les contes de fées ne sont jamais parfaits, elle fait du cinéma et réapprend à Hollywood la saveur de la star.

 

Madonna abroge aussi les tabous, décernant au passage ses lettres de noblesse aux plus audacieuses tenues féminines - celles-là que les ménagères américaines n'osaient pas, hier, achete rsans quelque peu rougir. Elle qui dit "jesuis sexy. c'est ainsi" réhabilite non seulement le porte-jarretelle et les bas-résille, mais discourt le plus sérieusement du monde sur la fidélité à un peuple rongé par la peur du SIDA. Même l'austère "Los Angeles Times" a été obligé de l'écrire : "It's true : Madonna is realy good" (C'est vrai, Madonna est vraiment bien).

 

Mais le talent, direz-vous? Il est dans ce tout. On ne remplit pas impunément des stades enfiévrés sur les seules règles de la mode et des phénomènes de société. Madonna a réappris l'amour aux foules. C'est en cela qu'elle est unique.

 

article publié en 1987